La Porte des Consuls de Castella et la grande prestation d'El Rafi

Pour la première de ses deux actuaciones de la Feria de Pentecôte, Sebastien Castella s’est rappelé aux jolis souvenirs de triomphes dans les arènes de sa ville de cœur en ouvrant pour la 18ème fois de carrière, la Porte des Consuls qui le fuyait depuis le 14 septembre 2019. Une après-midi pour le souvenir que celle offerte par le maestro de Béziers, impeccable, implacable d’un bout à l’autre d’une tarde lors de laquelle Sebastien Castella a pu démontrer toute l’étendue de sa palette artistique. Du pouvoir toujours, couplé a un temple d’une grande justesse, donnant plusieurs tandas d’une lenteur absolue. Pourvu du lot avec le plus de gasolina dans le moteur, le diestro français à récité à l’envi un toreo soyeux et chaloupé.

Deux oreilles glanées haut la main devant « Cojemoscas » puis une devant « Huertano », qui sans une conclusion en deux temps aurait pu fort justement être dépossédé de ses deux oreilles ! L’une des faenas de l’après-midi est à mettre à l’actif du local de l’étape, El Rafi, pour la première fois invité a partager l’affiche dans un cartel XXL sur le sable des arènes de sa ville et devant un public qui l’aura poussé d’un bout à l’autre de la course. Le matador nîmois sans avoir été maladroit au moment de clore les débats devant « Farolillo » aurait très certainement pu prétendre à une double récompense pour avoir toréer avec la plus grande douceur son premier adversaire de Garcigrande. Particulièrement entreprenant, avec une réception à porta gayola et un capoteo virevoltant, puis en partageant les banderilles avec son copain de promo et lidiando au sein de sa cuadrilla Thomas Ubeda. Hélas une blessure à l’antérieur gauche du Garcigrande est venu plomber l’ambiance, et il fallut que le nîmois ne remonte le cours des choses devant un sobrero de Fernay qui hélas dura peu dans le derniers tiers.

Une fois de plus, Andrés Roca Rey n’a pu accrocher à Nîmes le triomphe escompté. Le maestro péruvien, incontestable numéro 1 du moment avait pourtant bien lancé son après- midi en décrochant une oreille de son premier adversaire de Garcigrande « Sinmiedo » auquel il imposa son toreo autoritaire et son poder dans une faena marquée par plusieurs arabesques toutes en créativité et virtuosité. Le diestro de Lima eu ensuite la malchance de voir son deuxième changé par boiterie et remplacé par un sobrero de Juan Pedro Domecq lui-même suppléé plus tard par un sobrero bis du même fer et qui n’opposa ensuite que peu de répondant au maestro limeño.

Toros de Garcigrande, Juan Pedro Domecq (5bis, 5tris) et Fernay y hijas (6bis)
Entrée : No hay billetes
Présidence : Mr Bernard Angelras assisté de MM. Crudo et Gleize
Poids des toros : 525, 501, 515, 514, 541, 538 (5bis), 515 (5tris), 526, 520 (6bis)
SEBASTIEN CASTELLA (blanc et argent) : deux oreilles et oreille après un avis
ANDRES ROCA REY (rouge de Mars et or) : oreille et silence
EL RAFI (rouge Bourgogne et or) : vuelta après un avis et vuelta