BILAN 2017 : TOROS DE REJONEO AUX ARÈNES DE NÎMES


L’origine Murube fait partie des encastes les plus appréciés des toreros à cheval. Depuis le début des années 2000, sous l’impulsion de Pablo Hermoso de Mendoza, les produits issus de cette origine sont devenus des classiques de la programmation ganadera lors des corridas équestres, prenant la place jusqu’alors occupée par les Santa Coloma, Núñez et autres Vega-Villar. Un encaste dont les toros se démarquent par la rondeur de leurs galops et dont les courses sont particulièrement appréciés des rejoneadores de l’ère moderne.

Les arènes de Nîmes n’ont pas fait exception à cette règle en programmant deux élevages au cours de la temporada 2017 dans la catégorie des corridas équestres. A la première place du classement figure la ganadería de Fermín Bohórquez, avec 6 toros lidiés lors de la corrida équestre du Lundi de Pentecôte, en matinée. Ce 5 juin 2017, Pablo Hermoso de Mendoza, Andy Cartagena et Léa Vicens s’étaient partagés la bagatelle de sept oreilles selon ce décompte : deux trophées pour le torero à cheval navarrais, quatre pavillons pour le rejoneador alicantin et un appendice dans les mains de l’amazone nîmoise.

Exception faite du premier exemplaire sanctionné d’une division d’opinions à l’arrastre, tous les autres toros de la matinée avaient été applaudis, avec une note supérieure pour les exemplaires présentés en 2e, 3e et 4e positions. Fait rare, le premier toro de la corrida avait dû être changé par un sobrero après un gros choc contre un burladero. Fer fidèle des ferias nîmoises, l’élevage de Fermín Bohórquez est programmé quasiment chaque année aux arènes de Nîmes depuis 2009, avec une seule absence en 2014.

Second au classement, l’élevage d’Ángel Sánchez y Sánchez a fait combattre deux toros lors de la corrida du dimanche 17 septembre 2017 en matinée. Deux exemplaires eux-aussi d’origine Murube et réservés à Pablo Hermoso de Mendoza, qui ouvrait les débats avant les prestations des matadors Juan Bautista et Ginés Marín. Deux oreilles ont récompensé la seconde faena du rejoneador natif d’Estella et un mouchoir bleu a été déployé par le président Daniel-Jean Valade afin d’honorer le jeu du meilleur toro de la matinée.

Ainsi, « Ranito II », 4e exemplaire de la course, porteur du numéro 110, de robe noire, annoncé à 529 kilos et né en février 2013, a été honoré d’un tour de piste posthume. Des applaudissements avaient raccompagné le premier exemplaire de la matinée à l’arrastre. C’est la troisième fois que cette ganadería est programmée aux arènes de Nîmes, avec une réussite renouvelée.

La première apparition du fer d’Ángel Sánchez y Sánchez remonte à la corrida de clôture de l’édition 2008 de la Feria de Pentecôte. Le 12 mai, Lundi de Pentecôte, sous des cieux menaçants, Pablo Hermoso de Mendoza avait ravi l’oreille de « Aldeano », premier toro de Sánchez y Sánchez à fouler le sable nîmois. Cet après-midi, le « roi de Navarre » était associé au cartel à El Juli et Miguel Ángel Perera.

Six ans plus tard, le samedi 20 septembre 2014, c’est dans le cadre de la Feria des Vendanges que cette ganadería était à nouveau programmée à Nîmes, pour un mano a mano rare entre Pablo Hermoso de Mendoza et El Juli. Le rejoneador navarrais affrontait trois exemplaires porteurs de la devise blanche, rouge et verte en ravissant un total de quatre oreilles. Une sortie en triomphe par la Porte des Consuls partagée avec le matador madrilène, crédité ce matin-là de quatre oreilles et une queue !

(Crédit photo : Anthony Maurin).