Il était José Peris pour l’état-civil, né le 4 janvier 1930 à Valencia, mais aussi et surtout « Pepe de Montijo » pour les siens et ses amis. Établi à Nîmes depuis quasiment 70 ans, ce banderillero emblématique fit ses armes au sein de l’école taurine valenciane après être entré dans les arènes de la calle Xátiva, où il se forma au métier de serveur. À l’âge de 16 ans, Pepe de Montijo intégra la partie sérieuse de plusieurs troupes comico-taurines parmi lesquelles « El Empastre » et « Los Calderones », cette dernière lui permettant notamment de toréer deux saisons complètes en tant que novillero sans picadors.

Après son service militaire, José Peris confia ses intérêts à Pedro Recorte, qui lui conféra le surnom de « Pepe de Montijo ». C’est ainsi que l’apprenti-torero de l’époque débuta en 1954 aux arènes de Méjanes, puis l’année suivante à Nîmes. Une carrière de novillero bien remplie qui ne lui permit pourtant pas d’accéder au grade de matador de toros.

En 1962, Pepe de Montijo décida de troquer l’or pour l’argent des habits de lumières en devenant banderillero. Il officia ainsi dans les rangs des cuadrillas de nombreux toreros français parmi lesquels Simon Casas, Jaquito, Frédéric Pascal, Christian Lesur, André Viard, Stéphane Fernandez Meca, Denis Loré ou encore Alain Montcouquiol… Il fut également l’un des subalternes qui accompagna Christian Montcouquiol « Nimeño » pendant de longues temporadas lors de ses premières armes en tant que novillero puis matador de toros.

Pepe de Montijo figura également dans les cuadrillas de bon nombre de professionnels taurins espagnols et portugais de renom comme José María Manzanares, Paco Alcalde, José Fuentes, Santiago López, Victor Mendes, Juan Mora ou encore Enrique Patón. Il rangea définitivement l’habit de lumières à l’issue de la temporada 1988, avant de poser une ultime paire de banderilles lors d’un festival taurin organisé aux arènes de Méjanes le 10 novembre 1991, avec un cartel composé par Christian Lesur, José Caparros, Amor Antuñez « El Andaluz », Jean-Marie Bourret et Christian Romero face à un lot de Blohorn d’Andecy.

L’équipe de SCP France se joint à la tristesse de la famille de Pepe de Montijo et de ses amis. Pepe s’en est allé rejoindre sa chère épouse Arlette, décédée en février dernier.

(crédit photo : Bodega Pepe de Montijo).