TORERO DE NÎMES : DANIEL LUQUE ATTEINT LE CAP DES 20 CORRIDAS


À l’instar d’Emilio Muñoz et de José María Manzanares fils, Daniel Luque va atteindre un cap, ce dimanche 18 septembre, en participant à la 20e corrida de sa carrière dans les arènes de Nîmes. Plus de 15 ans après son alternative prise ici-même, le 24 mai 2007, des mains d’El Juli et en présence de Sébastien Castella, face à un lot de toros d’El Pilar, le matador andalou est devenu l’un des piliers de la programmation tauromachique nîmois. Un torero d’époque dont les triomphes obtenus tout au long de la temporada font de lui l’un des acteurs incontournables de cette saison taurine 2022. Daniel Luque a rendez-vous avec Nîmes pour la corrida de clôture de la Feria des Vendanges, aux côtés de Paco Ureña et Álvaro Lorenzo, pour défier les toros de Fuente Ymbro.  

 

- Vous allez toréer votre 20e corrida à Nîmes, arène où vous avez été sacré matador de toros. Que représente ce cap pour vous ? 

- Nîmes a toujours été spéciale pour moi, en outre la France l’est également. Ces arènes de Nîmes ont été celles où j’ai pris l’alternative et où j’ai vécu de très beaux moments. J’y retourne avec beaucoup d’espoirs chaque fois que j’y fais le paseo. 

 

- Vous avez déjà toréé un lot de Fuente Ymbro à Nîmes, en 2013. Que pensez-vous de l’évolution de cet élevage et sur le caractère de ses toros ?

-          Fuente Ymbro fait partie des grands élevages du panorama ganadero. C’est un fer qui déclenche toujours un intérêt particulier auprès du public. J’ai triomphé à de nombreuses reprises face à cet élevage, raison pour laquelle je m’en vais les défier une nouvelle fois avec beaucoup d’espoirs. J’espère que la corrida va bouger d’autant plus que le lot est très beau et parfaitement présenté. Espérons-le, pour le meilleur ! 

 

- Vous avez ouvert votre dernière Porte des Consuls il y a plus de douze ans. Quels souvenirs conservez-vous de cette corrida matinale du 22 mai 2010, où vous aviez coupé quatre oreilles aux toros de Garcigrande, aux côtés des maestros Enrique Ponce et El Juli

- Sans ouvrir la Porte des Consuls, j’avais également triomphé en 2012 face à une corrida de Juan Pedro Domecq, aux côtés d’Enrique Ponce et Alejandro Talavante, mais il est vrai que cette course de 2010 a une saveur spéciale pour moi. Ce sont des corridas importantes tout comme l’a été la faena de 2009 où j’ai coupé une queue au toro de Valdefresno. Ce sont des moments où j’ai pleinement profité de l’ambiance de ces arènes. J’espère pouvoir y répéter un triomphe très important. 

 

- C’est durant cette faena de « rabo » au toro de Valdefresno que l’afición française a découvert la passe de la « luquecina ». Est-ce une fierté pour vous de constater que cette passe de votre création a été incorporée dans le répertoire de nombreux autres toreros ?

- Pour moi, c’est un grand bonheur de voir des compagnons de cartel interpréter une passe que tu as toi-même créée… Cela reste une satisfaction et j’espère que j’aurai l’occasion de pouvoir la refaire sur les prochaines courses où je serai à l’affiche. Parce que cela me plaît. 

 

- Vous vivez cette année l’une de vos temporadas les plus importantes, après celle, formidable, de 2019. Quel bilan tirez-vous de cette campagne 2022 jusqu’à ce jour ? 

- C’est une très grande satisfaction de pour vivre une année aussi belle et aussi réjouissante. Il y a notamment eu deux grands triomphes à Dax, qui ont ancré un peu plus mon cartel en France. Un pays qui le mérite vraiment. Lorsque je n’étais pas annoncé en Espagne, la France m’a toujours bien traité et m’a remis en selle. Je vis un très bon moment et j’espère qu’il va durer très longtemps. 

 

Souvenir de la faena historique de Daniel Luque, avec les deux oreilles et la queue du 6e toro de Valdefresno, le dimanche 20 septembre 2009 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).