CARTELS

CORRIDAS - TOREROS - GANADERIAS

Feria Des Vendanges 2010


Toros de Alcurrucen

Après les novilleros de France, voici venir les novilleros d'ailleurs.
En mai dernier, en prélude au solo de Sébastien Castella, trois toreros du cru, portant haut les couleurs tricolores étaient partis à l'assaut de la Cape d'Or mise en compétition par la pena Antonio Ordonez. Face à eux, six novillos venus, eux aussi, de ganaderias du cru. Une affiche résolument tricolore.
La novillada des Vendanges franchit allègrement les frontières et propose un programme hispano-mexicain.
D'abord les novillos de la ganaderia Alcurrucen propriété de la famille Lozano. Voilà bien longtemps que l'on n'a pas vu galoper des novillos de cette ganaderia sur la piste nîmoise.
Croiseront leur route, deux novilleros espagnol. Jimenez Fortes, inédit en France, arrive de Malaga. Juan del Alamo originaire de Salamanque et probablement le novillero préféré de l'aficion française. Il était un bécerriste vedette, le voilà désormais novillero vedette.
Le troisième a vu le jour de l'autre côté de l'Atlantique. Au pays aztèque. Arturo Saldivar.
Trois jeune homme pour une première !


Toros de El Pilar

Flash-back. Nîmes, dimanche 20 septembre 2009. 19h28. Un jeune homme de moins de 20 ans fait chavirer le vieil amphithéâtre. C'est le dernier toro, c'est l'ultime faena de de la saison nîmoise 2009. La dernière et la plus surprenante. Un jeune homme qui a reçu l'alternative deux années plus tôt dans le même lieu, invente une série de passe de muleta. Un succés majeur qui lui fait pousser des ailes d'aigle à l'intersaison.
Ainsi, il demande et il obtient un solo printanier à Madrid et une pluie de contrats à Séville. Un audacieux quitte ou double !
Mais, l'aigle est encore un peu tendre pour survoler Madrid et le cours du Guadalquivir. Mi-printemps, le revoilà redevenu oisillon à fort caractère et têtu prêt à s'envoler à la première occasion.
Elle arrivera au début du mois de juin à Madrid, par un défi lancé à Morante de la Puebla sous la forme d'une série de quites interminables et rarissime. L'aigle est de retour. Il se posera sur la piste de Nîmes à la fin de l'été. Seul. Pour prendre sa revanche sur son printemps raté à Madrid. Ce jeune homme débordant de caractère et d'ambition, possède les moyens de surprendre tout son monde. A Nîmes et ailleurs.


Toros de El Pilar & Nuñez Del Cuvillo & Juan Pedro Domecq :

"Quand Morante triomphera, il faudra être là" prévenions-nous quelques semaines avant la feria de Pentecôte 2010. Et Morante de la Puebla a triomphé. Sous le soleil de Nîmes, un matin.
La suite, tous les spectateurs de cette matinée éblouissante la connaissent. La chaise, la faena longue, lente, templée, corps offert, geste sobre, inspiré et la sortie folle et enivrante sous la Porte des Consuls devant une mer d'aficionados bouleversés.
Quatre mois plus tard, Morante de la Puebla retrouve Nîmes, qui lui a tout donné en mai dernier : les oreilles, la queue et son grand livre d'Histoire.
Morante ne retrouvera peut-être pas les parfums qui firent chavirer les arènes à la dernière feria de Pentecôte. Mais, depuis ce triomphe, l'aficion nîmoise ne pose plus le même regard sur le génial torero de la Puebla del Rio. Maintenant, elle sait. Elle sait qu'à tout moment, l'inspiration peut jaillir de sa muleta.
Il suffit d'attendre. Et, qui sait si Morante, à nouveau, un matin, à Nîmes...


Toros de Valdefresno

Dimanche 31 mai 2009, 10h42. Miguel Tendero portait un beau costume blanc. Enrique Ponce, parrain de la cérémonie et Jose Mari Manzanares le témoin s'inquiétaient de l'état de la piste gorgée d'eau conséquence d'un orage matinal, soudain et violent. La corrida fut annulée et l'alternative de Miguel Tendero reportée. Elle eut lieu trois jours plus tard à Madrid.
Premier rendez-vous manqué entre Miguel Tendero et Nîmes.
Plus tard, en plein mois d'août, Miguel Tendero fera enfin sa présentation en France. Dans les arènes de Bayonne où il décrochera une oreille. Depuis on ne l'a plus revu en France.
Vendredi 18 septembre 2009. Nouveau rendez-vous entre Miguel Tendero et Nîmes. Encore un rendez-vous manqué. Huit jours plus tôt à Albacete sa ville natale, un toro d'El Torero a mis un terme à sa temporada.
La confirmation attendra. Un an plus tard, revoilà Miguel Tendero à l'affiche dans les arènes de Nîmes où il confirmera enfin son alternative.
Le torero d'Albacete aura même l'honneur d'inaugurer la feria des Vendanges 2010.
Après deux rendez-vous ratés, il est temps de rencontrer l'aficion de Nîmes.

Toros de Garcigrande

D'abord le père. Jose Maria Manznares. Le maestro des maestros. Le torero de soie. Celui qui a torée le plus souvent dans les arènes de Nîmes (37) paseos. Sa première traversée de la piste nîmoise eut lieu le 29 mai 1971. Il était encore novillero et partageait l'affiche avec Ricardo Chibanga (torero africain). En face : des novillos... d'Hubert Yonnet ! Mais oui, vous avez bien lu.
Son histoire avec l'aficion de Nîmes ne fut pas -loin de là- un long fleuve tranquille. A signaler que ce torero de soie releva deux défis majeurs à Nîmes. Le premier en mai 1985 face à une corrida de Miura. Le second, dix années plus tard, en toréant des Victorino Martin. Deux gestes que pas mal d'aficionados ont oublié aujourd'hui. Jose Maria Manzanares a définitivement raccroché le costume de lumières. Son fils, avec le même prénom, est lui aussi entré dans l'arène.
A Nîmes, en février 2002, sous la bulle des arènes. Des débuts en novillada piquée qui ne firent pas l'unanimité chez les aficionados locaux. Les fils de papas toreros sont toujours suspectés de favoritisme. Mais, ce jeune de 28 ans, sosie lointin du Marlon Brando du "Tramway nommé désir", est davantage qu'un fils à papa. Un grand torero que Nîmes n'a encore jamais vu à sa vraie dimension. Mais cela ne saurait tarder.

Toros de Victoriano Del Río

Enrique Ponce, 33 corridas torées à Nîmes. Sébastien Castella en totalise déja 27. Deux fidèles parmi les fidèles des réjouissances nîmoises. Les voilà réunis -ce sera la quatrième fois en dix ans- pour un paseo commun. Leur histoire nîmoise et peuplée de moments forts et denses. Enrique Ponce a gracié à Nîmes deux toros. Les seuls qu'il ait gracié en France. Il a rendu un hommage appuyé à son banderillero Jean-Marie Bourret. On lui doit aussi de superbes séquences de tauromachie.
Sébastien Castella a offert à l'aficion de Nîmes les deux seuls solo de sa carrière et quelques mano à mano de haut vol.
Tous deux se retrouvent à Nîmes en cette fin d'été pour accueillir un nouveau venu des terres aztèques, inédit en France : Juan Pablo Sanchez, premier mexicain à recevoir l'alternative dans la cité de la Maison Carré. Son parcours de novillero, depuis Puerto Vallarta, après escales à Sauceda de la Borda, Santiago Ixcuintla ou encore Acapulco, s'achève à Nîmes où il deviendra matador de toros.

Toros de La Quinta

El Juli n'a pas fini de surprendre le petit monde de l'aficion. Il est encore jeune El Juli (à peine 28 ans) et sa déja très longue carrière commencée voilé plus de 15 ans, est loin d'être terminée.
Il lui reste encore à achever quelques "chantiers taurins" qui lui ouvrieront définitivement l'accés au Panthéon réservé à une poignée de toreros d'époques.
Que lui manque-t-il encore ? De conquérir enfin le coeur de Las Ventas, les arènes de sa ville natale où il n'est pas (pas encore en tous cas) prophète. Depuis son alternative, il y compte une seule sortie par la Grande Porte. Ce n'est pas mal, mais cela reste insuffisant pour un torero de sa trempe. Mais, il quittera à nouveau, c'est sur, Las Ventas, par cette Grande Porte qui débouche sur la calle Alcala.
Et, à Nîmes que lui demander de plus ? Il y a reçu l'alternative, il en a parrainé plusieurs. Il a relevé des défis en mano à mano, en solo avec le succés que l'on sait.
Le voila, en clôture de ces Vendanges 2010, face aux toros de la Quinta peu goûtés par les toreros étoiles. Le face à face toros de La Quinta-El Juli : un sacré évènement pour mettre un point final à la temporada française 2010.