CARTELS

CORRIDAS - TOREROS - GANADERIAS

Feria De Pentecôte 2009


Toros de Dos Hermanas

La Cape d'Or est une spécificité nîmoise. Elle a vu le jour en 1963 à l'initiative de la pena Antonio Ordonez. 1963 ne fut pas seulement une année de création. Ce fut aussi, hélas, une année de disparitions : Fernand Granon, l'emblématique manadier du Cailar "père" du fameux Sanglier, Jean Cocteau, Edith Piaf et John Kennedy président assassiné.
Disparition également (mais professionnelle celle-là) du novillero portugais Amadeo Dos Anjos, lauréat de la première Cape d'Or, tombé dans les oubliettes de l'histoire taurine illico. Fort heureusement, d'autres toreros aux parcours brillants sont venus, depuis, inscrire leurs noms sur les tablettes de ce trophée.
Qui succèdera à Alejandro Espla, lauréat en 2008 ?
La Cape d'Or s'en ira-t-elle sur les bords du Rhône à Arles, ville d'où est originaire Roman Perez qui, aux dernières Vendanges, a quitté Nîmes par la Porte des Consuls ?
Ou préfèrera-t-elle emprunter la route de Valladolid, cité de Castille et Leon qui fut, en 1550, le théâtre de la controverse sur le statut des Indiens d'Amérique ? Valladolid où est né Jose Garcia "Josete", novillero débutant, inédit en France.
Ou choisira-t-elle de rester à Nîmes patrie de Patrick Villebrun, ancien élève de l'école de tauromachie de Nîmes, qui torée désormais sous le nom de Patrick Oliver ?
Des novillos nés et élevés entre la plaine d'Arles et les Baux de Provence, dans un domaine cher à Patrick Laugier, fourniront la réponse.



Toros de Murube & Parlade :

Année 1980 : Espartaco torée sa première corrida en France. A Nîmes.
Valéry Giscard d'Estaing loge au Palais de l'Elysée.
Les stations-services affichent le litre d'essence à 3,25 francs.
Jesse Owens, Alfred Hitchcock et Jean Paul Sartre ont filé au paradis. John Lennon ne va pas tarder à les rejoindre.
1989 : Espartaco fait un geste comme dit le mundillo. A Nîmes, il torée les Miura aux côtés de Manili et Nimeno II.
Des mythes (Salvador Dali, Fonfonne Guillierme) disparaissent.
Les Costières du Gard deviennent Costières de Nîmes.
François Mitterand est locataire de l'Elysée.
Le mur de Berlin s'écroule.
Nimeno II est salement accroché par un Miura à Arles.
1990 : Encore un geste d'Espartaco. A Nîmes. Il torée les Victorino Martin avec Curro Vazquez et Emilio Munoz SVP !
Des étoiles, Ava Gardner, Greta Garbo, Alice Sapritch, s'éloignent.
L'autoroute relie désormais Arles et Nîmes.
François Mitterand est toujours locataire de l'Elysée.
Année 2009 : Nicolas Sarkozy a pris possession de l'Elysée.
La Suisse, l'Autriche et le Luxembourg lèvent le secret bancaire.
Les pays du G2 embourbés dans la crise, multiplient les plans de relance.
Samedi 30 mai 2009 : Espartaco est de retour. A Nîmes. Huit ans que la France ne l'a pas vu toréér ! Ce sera son unique corrida en France de l'année ! A Nîmes, dans les arènes où il a débuté !


Toros de Miura

8 juillet 1894 : Les toros de Miura découvrent les arènes de Nîmes.
23 mai 1985 : Les Miura ouvrent la feria de Pentecôte et Jose Mari Manzanares (himself !) ouvre le cartel de la corrida de Miura !
21 mai 1988 : La rencontre Miura/Paco Ojeda. L'étoile de Sanlucar de Barrameda n'avait jamais croisé la route d'un Miura. Il n'a plus renouvelé l'expérience. La rencontre Miura/Paco Ojeda n'aura duré qu'un seul printemps. A Nîmes et nulle part ailleurs.
12 mai 1989 : Autre geste. Celui d'Espartaco. L'idole de Séville défie les Miura. A Nîmes.
14 septembre 2007 : Après trois saisons sans toros venus d'Andalousie (because épizootie de langue bleue), les toros de Miura jouent les éclaireurs. Ils sont les premiers à retrouver la terre de France. A Nîmes.
27 mai 2009 : Encore un geste. Après Jose Mari Manzanares, Paco Ojeda et Espartaco, Juan Bautista s'avance face aux Miura. Une première pour le talentueux torero arlésien. Un geste -comme disent les aficionados- face aux toros de la ganaderia la plus célèbre et la plus redoutée. A Nîmes et nulle part ailleurs !


Toros de Zalduendo

Dimanche 1er juin 1952 : naissance de la feria de Pentecôte à Nîmes. Les toros d'Urquijo et Luis Miguel Dominguin ouvrent le bal.
Samedi 1er juin 1963 : 100ème anniversaire de la première corrida dans les arènes de Nîmes. Pour souffler ces 100 bougies, la municipalité de l'époque dirigée par Edgar Tailhades ajoute une troisième journée à la feria de Pentecôte.
Vendredi 23 mai 1980 : La feria de Pentecôte continue sa croissance, à l'initiative de Simon Casas et Robert Pilès et avec l'accord d'Emile Jourdan maire de Nîmes. Face à des toros d'Atanasio Fernandez, Curro Romero, Paquirri et Patrick Varin forment le paseo de cette corrida inaugurale.
Jeudi 8 juin 1984 : Nouvelle poussée de croissance de la feria de Pentecôte. Elle passe de quatre à cinq jours sous l'impulsion de Simon Casas et Jean Bousquet désormais maire de Nîmes. Paco Ojeda, seul face à six toros, doit inaugurer la feria. Blessé à Madrid, le solo se transforme en sept contre sept. Sept toreros (Curro Romero, Rafael de Paula, Curro Vazquez, Jose Maria Manzanares, Nimeno II, Emilio Munoz et Curro Caro) face à sept toros de Jandilla. Que du beau monde pour couper le ruban !
Jeudi 28 mai 2009 : Depuis 25 ans, les toreros étoiles traversent la piste des arènes de Nîmes, le jeudi de feria. Ce sera encore le cas cette année avec Julio Aparicio, El Juli et Sébastien Castella. Pour ces deux-là, il s'agira d'un retour à Nîmes après leur solo triomphal aux dernières Vendanges. Un jeudi d'étoiles et de promesses.

Toros de Garcigrande

Il a choisi ses deux prénoms pour composer son nom de scène. Jose Tomas Roman Martin, dit Jose Tomas, né à Madrid, voilà 33 ans, fut d'abord un fan de ballon rond, ignorant tout, ou presque, des secrets et des passions de l'arène. Mais, c'était sans compter sur Celestino, le grand-père, ancien chauffeur de cuadrillas et fou de toros.
Un jour, c'était au milieu des années 80, quand Paco Ojeda subjugait les foules, Celestino prit par la main son petit-fils, direction Madrid et les arènes de Las Ventas où Jose Tomas assista à sa première corrida.
Dix années plus tard, un après-midi de février 1995, sous la couverture nîmoise, Jose Tomas encore novillero foulait pour la première fois, le sable d'une arène française, avant de s'en aller, à la fin de la même année, recevoir l'alternative à Mexico.
Depuis, Jose Tomas ne cesse d'exprimer sa conception du toreo : un art pur, nu, dépouillé, débarassé de tout artifice. Même sous la mitraille des cornes (les toros l'ont chatié souvent et durement) il affiche un stoïcisme époustouflant, aux frontières de l'inconscience.
Jose Tomas, après cinq ans de silence, est revenu. Avec sa même conception du toreo. Ses fidèles, de plus en plus nombreux, se bousculent pour assister à ses rendez-vous. Ses détracteurs (il en compte pas mal) lui cherchent en permanence des plis dans sa muleta. Lui se tait, ne sourit pas, et ne cesse de quêter le moment où dans un silence de cathédrale, sans aucun geste, la muleta et le toro formeront un accord parfait et pur, comme l'eau à sa source.

Toros de Jandilla

La tauromachie, comme toutes les disciplines, a toujours compté et compte encore une multitude de prophètes.
Que disaient ces bons prophètes dans les années 50, quand naissaient les ferias françaises, quand deux ou trois adolescents, fous de toros osaient avouer qu'il rêvaient de costume de lumières.
Enfoncés dans leurs certitudes, ces bons prophètes répétaient sans cesse les même propos : "Pour devenir torero, il faut avoir du sang espagnol dans les veines" puis ils ajoutaient, "une alternative donnée dans une arène française ne sera jamais reconnue en Espagne."
Le grand vent de l'histoire taurine a brisé leurs certitudes et démenti leurs prédictions.
Un seul exemple : la corrida de ce jour.
- El Juli torero étoile a reçu l'alternative à Nîmes.
- Juan Bautista est né à Arles (ses grands parents sont originaires du nord de la France) où il a été sacré matador de toros.
- Daniel Luque, torero prometteur, a lui aussi, pris l'alternative à Nîmes.
Ce samedi, paseo tricolore. Les prophètes ne l'avaient pas prophétisé.

Toros de Juan Pedro Domecq

"Nîmes, temple des alternatives". Ce n'est pas un banal slogan, c'est une réalité. Il suffit d'énumérer la liste des toreros qui, en un quart de siècle, ont choisi les arènes de Nîmes pour quitter le costume de novillero et endosser celui de matador de toros.
D'abord ce furent les toreros français (Simon Casas, Frédéric Pascal, Nimeno II, Curro Caro). Puis tous les autres. Le 26 septembre 1987, Miguel Litri et Paco Camino donnèrent l'alternative à leurs fils devant les caméras de télévision. Pour la première fois, dans l'histoire de la tauromachie, des novilleros espagnols devenaient matadors de toros en France. A Nîmes.
Depuis ces Vendanges 1987, les cérémonies d'Alternative n'ont pas cessé : Jesulin de Ubrique, Denis Loré, Manuel Caballero, Chamaco, Cristina Sanchez, El Juli, Cesar Jimenez, Salvador Vega, Fernando Cruz, Daniel Luque, d'autres et Ruben Pinar aux dernières Vendanges.
Nouvelle cérémonie à la Pentecôte 2009, où Miguel Tendero, jeune novillero venu d'Albacete, franchira le rubicon.
Nîmes, temple des alternatives.

Toros de Fermín Bohorquez

Les chiffres sont formels. La corrida de rejon a le vent en poupe. En France aussi. Peu ou pas de corrida de rejon au début des années 90. Une corrida (au moins) par saison dans les principales ferias françaises. En 2009, une feria sans corrida de rejon ne serait plus tout à fait une feria.
Faut dire que l'arrivée de Gines Cartagena -davantage cavalier que torero- et surtout bête de scène ou d'arène si vous préférez, a fait bouger les lignes comme disent et écrivent les observateurs politiques.
Puis, vint Pablo Hermoso de Mendoza qui mêla avec succés et avec talent spectacle équestre et toreo pur.
Dans la foulée de ces deux révolutionnaires (Pablo Hermoso de Mendoza est toujours là et bien là), arriva toute une cohorte de jeunes centaures bien décidés à capitaliser la vague du rejoneo.
Ainsi, Diego Ventura, la nouvelle étoile qui multiplie les triomphes de feria en feria, ou encore le jeune Leonardo Hernandez.
Ajouter à cela des valeurs sures comme Andy Cartagena et vous comprendrez pourquoi le rejoneo séduit les foules.

Toros de Robert Margé

A Nîmes, le dimanche de Pentecôte est, depuis plus d'un siècle, consacré aux toros.
La feria n'était pas encore à l'ordre du jour et déja les toros du Duc de Veragua, de Santa Coloma, de Saltillo, de Pablo Romero et autre Conde de la Corte ou encore Urquijo jaillissaient du toril quand les flammes de la Pentecôte descendaient du ciel.
Le 21ème siècle n'a rien changé à l'histoire. Ainsi, ces dix dernières années, à l'heure des Vêpres, Nîmes a accueilli des toros de ganaderias de légende, Miura, Victorino Martin, Palha, Adolfo Martin, Samuel Flores, HUbert Yonnet.
Dimanche 31 mai 2009, les toros de Robert Margé nés et élevés à Fleury d'Aude, entreront dans l'arène.
Un rêve fou devient réalité.


Toros de Domingo Hernandez

Barcelone, juillet 2008. Sébastien Castella doute. Il cherche désespérément le sitio comme disent les aficionados. Mais, il s'accroche comme seuls savent le faire les géants et tous ceux qui puisent leur force dans l'adversité. A dix mètres de là, Miguel Angel Perera écrase tout. Irrésistible Miguel Angel Perera ! A Madrid, le 3 octobre il récidive. Son solo superbe et dramatique est encore dans toutes mémoires. Après trois mois de récupération pour soigner ses blessures, le voilà reparti, la muleta insolente et dominatrice.
Sébastien Castella, lui, a repris sa route de l'autre côté de l'Océan. Une nouvelle saison commence en Europe.
Sébastien Castella et Miguel Angel Perera affichent clairement leurs ambitions. Tous deux rêvent de devenir non pas "figuras" (ils le sont déja) mais toreros d'époque. Tout se jouera en quelques courses dans des arènes de première importance. Sur le chemin des cimes, les deux toreros font étape à Nîmes. En mano à mano. Le mano à mano le plus attendu de cette première partie.