LA CORRIDA ÉQUESTRE DU LUNDI DE PENTECÔTE : AUX SOURCES DE L’ART DU REJONEO


Au cours du dernier siècle, la tauromachie équestre a profondément évolué. D’Antonio Cañero à Conchita Cintrón, en passant par la révolution des Cavaliers de l’Apothéose, le génie de Ginés Cartagena, l’héritage transmis à son neveu Andy, la nouvelle épopée portée par Pablo Hermoso de Mendoza, le maintien de l’école portugaise défendue par la dynastie de la famille Telles, le rejoneo s’est enrichi des influences de toreros à cheval qui ont inscrit leurs noms en lettres d’or dans l’Histoire de nos arènes.

En 2024, de nouveaux rejoneadors dominent la discipline : pièces incontournables de la programmation des corridas équestres, Diego Ventura et Léa Vicens ont maintenu l’an passé un haut niveau de rivalité, jusqu’au mémorable et triomphal mano a mano nîmois des dernières Vendanges.

Génie d’une école portugaise dont le style a mûri sur les terres andalouses chères aux familles Domecq et Bohórquez, Diego Ventura se présentera une nouvelle fois à Nîmes comme l’un des meilleurs artistes de cette discipline. Il sera accompagné de Rui Fernandes, de retour dans le Gard après de longues années d’absence, lui aussi héritier du style de tauromachie portugaise incarné pendant de longues décennies par João Moura père, l’une des références en matière de rejoneo…

Héritière spirituelle d’Ángel Peralta, Léa Vicens viendra compléter ce cartel de haute volée. Une amazone nîmoise qui a su se mettre en exergue dans les arènes espagnoles de 1e catégorie lors de la temporada de célébration de ses dix ans d’alternative.

Un trio de centaures qui défiera les toros de Fermín Bohórquez, dont la noblesse et les vertus infinies dans ce type de corrida ne sont plus à prouver.