J -38 AVANT LA FERIA DES VENDANGES : LA GRANDE SEMAINE DE DANIEL LUQUE


  • Alejandro TALAVANTE (corrida du dimanche 15 septembre face aux toros de Victoriano del Rio) : le torero extremeño fait partie du trio de tête des tous meilleurs matadors du moment, auteur d’une temporada 2024 de grande envergure.


Samedi dernier, sur le sable des arènes de Huelva, Talavante a ciselé une faena d’importance devant le 4e toro de la corrida de Juan Pedro Domecq. Excellent sur la courte distance, le chef de lidia a livré une œuvre intense dans l’égrenage des muletazos au fil des cornes. Une seule oreille lui a été accordée, le toro tardant à se rendre après le port de l’épée.

Le lendemain, Alejandro Talavante est sorti en triomphe des arènes d’Íscar (Valladolid), au côté de Daniel Luque, à l’issue d’une corrida de Salvador García Gavira très entretenue dans sa seconde partie. Le natif de Badajoz a livré la meilleure version de son toreo devant le 4e toro de l’après-midi, dépossédé de ses deux pavillons après une estocade décisive. Un bilan qui aurait pu être encore plus flatteur si Talavante n’avait pas été trahi par l’épée devant le premier exemplaire de la course.


  • Daniel LUQUE (corrida du samedi 14 septembre face aux toros de La Quinta) : le matador de toros natif de Gerena a connu une semaine particulièrement intense, débutée mercredi dernier à Azpeitia (Guipúzcoa).


Une corrida qui s’est soldée par le triomphe des trois matadors à l’affiche : Morante de la Puebla, Daniel Luque et Juan Ortega, opposés à un très bon lot de Loreto Charro. Récipiendaire des deux trophées du 5e toro de l’après-midi, Daniel Luque a signé une lidia complète, marquée du sceau de l’assurance technique et d’une lenteur absolue en matière de gestuelle. Les spectateurs ont notamment apprécié la prise de risque du matador andalou sur un final époustouflant de faena, au fil des cornes.


Le lendemain, Daniel Luque a honoré son second engagement lors de cette Feria d’Azpeitia, face aux toros d’Ana Romero. Une corrida marquée par la blessure de Diego Urdiales face au 1er toro de la course mais qui s’est soldée par la sortie en triomphe finale de Luque, auteur d’une prestation complète. Le torero espagnol a ainsi ravi l’oreille de ses deux adversaires personnels avant de s’octroyer un pavillon supplémentaire face au toro initialement dévolu à Urdiales en 4e position. Une nouvelle prestation tout en maîtrise de la part de Daniel Luque.


Vendredi, le torero andalou retrouvait Morante de la Puebla et Miguel Ángel Perera à l’affiche de la corrida de Zalduendo organisée aux arènes de Huelva. Ovationné à l’issue de sa première prestation, Daniel Luque n’a pas été en mesure de se mettre en évidence face à un lot particulièrement éteint.


Changement de voilure, le lendemain soir, avec une corrida exceptionnelle qui s’est donnée au Puerto de Santa María (Cadix). Triomphateur aux côtés d’un Enrique Ponce souverain et d’un remarquable David Galván, Daniel Luque a réaffirmé la puissance de son toreo en obtenant un total de trois trophées face aux toros de Garcigrande. Exceptionnel quant à sa réception par véroniques, le natif de Gerena s’est également montré fort inspiré muleta en main, livrant une faena mémorable devant le 5e toro de la soirée, divinement embarqué par naturelles.


Cinquième et dernier engagement de cette semaine particulièrement bien remplie pour Daniel Luque, la corrida dominical d’Íscar s’est logiquement soldée par un nouveau triomphe, partagé cette fois avec Alejandro Talavante. Particulièrement motivé après les deux oreilles coupées par le chef de lidia, Daniel Luque s’est également octroyé deux pavillons après avoir ciselé une œuvre particulièrement intense devant le 5e toro du lot de Salvador Gavira García.


  • Juan ORTEGA (corrida du dimanche 15 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : le matador de toros espagnol a participé à la corrida qui s’est tenue mercredi dernier aux arènes d’Azpeitia. Opposé à un bon lot de Loreto Charro, Juan Ortega est sorti en triomphe aux côtés de ses prestigieux compagnons d’affiche, Morante de la Puebla et Daniel Luque. Crédité des deux oreilles du dernier toro de l’après-midi, le torero sévillan s’est démarqué par l’excellence de son toreo de cape avant de signer une faena à la fois sobre et profonde, main basse, bien conclue avec l’épée.


Une inspiration que Juan Ortega a également su s’approprier lors de la corrida de Juan Pedro Domecq organisée samedi dernier à Huelva. Il s’en est fallu de peu pour que le triomphe soit à nouveau au rendez-vous pour le matador espagnol, imprécis avec l’épée devant le 2e exemplaire de la course, aux tendances querenciosas, qu’il avait précédemment remarquablement toréé. Animé d’une envie de bien-faire, Juan Ortega a concrétisé ses intentions artistiques en une seconde faena de patience et d’abnégation technique, récompensée d’un pavillon à l’issue du port d’une estocade cette fois efficace.


  • CLEMENTE (corrida du samedi 14 septembre face aux toros de Robert Margé ; confirmation d’alternative des mains de Sébastien Castella, en présence de Léa Vicens) : le matador de toros français était à l’affiche de la corrida organisée vendredi dernier à Azpetia, sublimée par le grand lot de toros de Murteira Grave, dont Jesús Enrique Colombo a gracié le 5e, baptisé « Almirante ».


Sur la lancée de ses précédents triomphes en France, Clemente a signé une première faena d’exquise composition, placée sous le sceau de l’élégance et du pouvoir. Supérieur dans le tracé de ses naturelles, le torero originaire de Pouillon a ainsi coupé la première oreille de la course. Une récompense à laquelle il aurait pu légitimement prétendre devant le 4e exemplaire de Murteira Grave, efficacement estoqué. La présidence n’a pas accédé à la pétition d’oreille du public, laissant Clemente effectuer une vuelta sans trophée.


Le triomphe était en revanche au programme de la corrida dominicale organisée aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Chef de lidia face à un lot de toros de Pedraza de Yeltes, Clemente a ravi l’oreille de ses deux adversaires. Plaisant et varié dans sa manière de toréer, le matador français s’est distingué par la suavité de ses muletazos, sachant également pallier le manque de caractère du 4e toro lors d’une lidia à la technicité affirmée.



Sortie en triomphe commune d’Alejandro Talavante et Daniel Luque  des arènes d’Íscar, le 4 août dernier (crédit photo : cabinet de presse de Daniel Luque / Mélanie Huertas).