• Sébastien CASTELLA (corridas des vendredi 13 face aux toros de Jandilla et samedi 14 septembre face aux toros de Robert Margé) : le matador de toros français était à l’affiche jeudi de la deuxième édition de la corrida zapatista organisée dans les arènes de Palma de Mallorca, aux Baléares. Une course singulière, teintée par les influences du fantasque artiste peintre, Domingo Zapata, qui a effectué une « performance » en peinturlurant les habits de lumières des trois maestros à l’affiche : Sébastien Castella, José María Manzanares fils et Andrés Roca Rey.

Une corrida qui a particulièrement inspiré le torero biterrois, promené en triomphe à l’issue du spectacle après avoir coupé l’oreille de ses deux toros de Juan Pedro Domecq. Supérieur aux conditions de ses adversaires, Sébastien Castella a livré les phases les plus intenses de la soirée, apportant par son toreo et sa technique l’émotion nécessaire lors de deux faenas particulièrement denses.

• José María MANZANARES fils (corrida du vendredi 13 septembre face aux toros de Jandilla) : le torero alicantin était au cartel de la corrida zapatista de Palma de Mallorca. Grand ami de Domingo Zapata, Manzanares s’est prêté de bon cœur à l’esprit de cette course particulière, où la notion de « performance » vient croiser l’univers de la tauromachie au travers d’une peinture improvisée sur les habits de lumières des maestros.

Ce jeudi, le matador espagnol a mis beaucoup d’implication pour apporter une touche personnelle à cette corrida face à un lot de Juan Pedro Domecq manquant d’étincelle. Après avoir salué à l’issue de sa première prestation, Manzanares a ravi une oreille devant le 5^e toro de la soirée, à l’issue d’une faena valeureuse, remarquablement conclue avec l’épée.

Deux jours plus tard, le torero alicantin a signé un triomphe remarquable au Puerto de Santa María. Programmé avec Morante de la Puebla et Pablo Aguado lors de la corrida de clôture de la temporada estivale dans la cité gaditana, Manzanares a certainement proposé l’une de ses meilleures partitions de la saison 2024. Opposé à un premier toro d’El Freixo, propriété d’El Juli, le matador espagnol a pu affirmer maîtrise et technique lors d’une faena de passes égrenées, récompensée d’un trophée. Deux oreilles ont ensuite salué une prestation majeure devant le 5^e toro de Jandilla, manso dans un premier temps, mais dont la mobilité a favorisé la production d’une œuvre à la fois dense et profonde, ponctuée d’une estocade décisive. Un grand triomphe partagé au côté d’un rayonnant Pablo Aguado.

• Alejandro TALAVANTE (corrida du dimanche 15 mai face aux toros de Victoriano del Rio) : le torero extremeño a connu une fin de semaine particulièrement intense en participant à des corridas qui ont retenu l’attention du grand public en Espagne.

Vendredi dernier, Talavante a participé à une corrida événementielle à Marbella (Málaga), célébrée en nocturne, dont le paseo s’est effectué à la lueur des chandelles. Un cadre unique, à la dimension romantique affirmée, dans lequel se sont fondus les quatre toreros à l’affiche : Enrique Ponce, Morante de la Puebla, Alejandro Talavante et Juan Ortega, opposés à huit toros de Núñez del Cuvillo.

Dans ce cadre exceptionnel, Alejandro Talavante a été le triomphateur majeur de cette corrida en coupant un total de quatre oreilles et une queue. Auteur d’un toreo de cape des plus ajustés, le torero extremeño a ciselé deux œuvres muleteras d’une grande densité, magnifiquement conclues avec l’épée. À l’issue de la course, Enrique Ponce et Juan Ortega ont accompagné Alejandro Talavante lors de la sortie en triomphe.

Samedi, Alejandro Talavante a prolongé sa série de triomphes en signant l’une des faenas de la temporada à Pontevedra. Après avoir été applaudi à l’issue de sa première prestation, le natif de Badajoz a bouleversé les spectateurs par l’intensité de l’œuvre ciselée devant le 4^e toro de La Ventana del Puerto. Genoux en terre puis proposant un toreo par naturelles de grande composition, Talavante a réaffirmé son statut de vedette de la tauromachie. Auteur d’une grande estocade, le torero espagnol a reçu les deux oreilles de son adversaire, avant de sortir en triomphe.

Le lendemain, Alejandro Talavante a conclu cette semaine intense en signant un nouveau triomphe à Herrera del Duque (Badajoz). Face à un lot noble de Luis Algarra, le matador extremeño s’est distingué lors de sa seconde faena, primée de deux oreilles.

• Daniel LUQUE (corrida du samedi 14 septembre face aux toros de La Quinta) : le matador de toros était le chef de lidia de la corrida d’Albarreal organisée samedi dernier à San Roque (Cadix). Un bilan flatteur pour cette course qui a vu la coupe totale de huit oreilles et une queue. Dans ce contexte, Daniel Luque a excellé devant le 4^e toro, auquel il ravi les trophées maximums. Les matadors David Galván et Joaquín Galdós l’ont accompagné lors de la sortie en triomphe finale.

Le lendemain, le matador natif de Gerena a participé à la corrida dominicale organisée à Pontevedra. Auteur d’une faena solide devant le 2^e toro d’Alcurrucén, Daniel Luque a coupé une oreille de poids, ne pouvant confirmer son succès lors de sa seconde prestation face à un exemplaire nettement plus arrêté.

• Juan ORTEGA (corrida du dimanche 15 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : le matador de toros espagnol a participé à la fameuse corrida nocturne de Marbella, vendredi dernier, avec un triomphe à la clé. Héritant d’un bon toro de Núñez del Cuvillo sorti en 4^e position, Juan Ortega a laissé parler le naturel de son toreo andalou lors d’une faena particulièrement profonde sur le côté gauche. Proposant des séries de passes riches en détails, le torero natif de Séville a été logiquement récompensé par l’octroi de deux pavillons.

24 heures plus tard, au cartel à Pontevedra aux côtés d’un sublime Talavante et d’un Roca Rey des plus décidés, Juan Ortega ne s’est pas entendu avec son lot de La Ventana del Puerto et du Puerto de San Lorenzo. Après avoir écouté une division d’opinions à l’issue de sa première prestation, le Sévillan a salué lors de sa seconde faena.

Dimanche, le matador sévillan était à l’affiche de la corrida organisée à Herrera del Duque. Opposé à un lot de Luis Algarra très inégal en forces et en transmission, Juan Ortega a dû se contenter de divers applaudissements.

• CLEMENTE (corrida du samedi 14 septembre face aux toros de Robert Margé ; confirmation d’alternative des mains de Sébastien Castella, en présence de Léa Vicens) : le matador de toros français était à l’affiche de la corrida organisée mardi dernier aux arènes de Châteaurenard, dans le cadre des Fêtes de la Madeleine, avec une compétition entre différents élevages français.

Particulièrement disposé tout au long de l’après-midi, le chef de lidia a répondu aux attentes des spectateurs, obtenant un total de trois oreilles, avec la manière. Proposant un toreo des plus posés face au 1^er toro de Gallon, Clemente s’est affirmé devant le tempérament du 4^e exemplaire, porteur du fer de San Sebastián. Un toro mobile et encasté qui a donné du relief à la faena du matador français, récompensé de deux pavillons après avoir subi un coup de corne interne à la cuisse droite.

À l’issue de la course, le prix au meilleur toro est revenu à l’élevage de San Sebastián, Clemente étant proclamé triomphateur de la corrida avant d’ouvrir la Grande porte des arènes de la cité maraîchère aux côtés d’El Rafi et Christian Parejo.

Grandiose soirée de toreo de la part de José María Manzanares fils le 10 août dernier au Puerto de Santa María (crédit photo : Emilio Méndez / agence Suerte Matador).