J -25 AVANT LA FERIA DES VENDANGES : LE COUP D’ÉCLAT DE CLEMENTE, QUI GRACIE DEUX TOROS EN UNE SEMAINE !


  • Sébastien CASTELLA (corridas des vendredi 13 face aux toros de Jandilla et samedi 14 septembre face aux toros de Robert Margé) : le matador de toros français était à l’affiche jeudi dernier de la corrida d’ouverture de la Feria de Béziers face aux toros de Jandilla. Programmé aux côtés d’Andrés Roca Rey et Christian Parejo, le torero biterrois a remporté un joli triomphe en ravissant l’oreille de ses deux adversaires dans des conditions de lidia rendues difficiles par la pluie. Solide et technique à la muleta, efficace à l’épée, Sébastien Castella a ainsi ouvert la Grande porte des arènes au côté d’Andrés Roca Rey.


Le lendemain, le torero français était encore à l’affiche d’une grande feria de son pays, à Dax, face à une corrida de Victoriano del Río, qui s’est déroulée à guichets fermés. Malheureusement, le manque de caractère du lot dévolu au Biterrois a contrarié les intentions de succès de celui-ci. Divers applaudissements ont ponctué chacune de ses prestations.


  • José María MANZANARES fils (corrida du vendredi 13 septembre face aux toros de Jandilla) : le torero alicantin était au cartel de la corrida de l’Assomption donnée ce jeudi 15 août aux arènes de Guijuelo (Salamanque), aux côtés d’El Fandi et Manuel Diosleguarde, face à des toros d’El Capea, dont quatre exemplaires ont développé une appréciable noblesse. Auteur d’une belle faena devant le 2e toro de l’après-midi, Manzanares a coupé une oreille avec la classe et l’élégance qui le caractérisent depuis maintenant deux décennies.


Deux jours plus tard, José María Manzanares a retrouvé un haut niveau d’inspiration en signant à Gijón (Asturies) un triomphe à l’impact semblable à celui du Puerto de Santa María, la semaine précédente. Face au meilleur toro d’un lot inégal du Puerto de San Lorenzo et la Ventana del Puerto, le torero alicantin a signé la faena de l’après-midi. Profondeur et temple ont été au rendez-vous d’une partition remarquable de la part de Manzanares.


  • Alejandro TALAVANTE (corrida du dimanche 15 mai face aux toros de Victoriano del Rio) : le torero extremeño a encore connu une semaine particulièrement dense quant au nombre de courses et de succès associés à ces dernières. Mardi, Alejandro Talavante était le chef de lidia d’une corrida qui a rempli les arènes de Huesca. Un « no hay billetes » historique qui s’est soldé par la suspension de la course à l’arrastre du 3e toro en raison du déluge qui s’est abattu sur la plaza aragonaise.


Avant cela, Alejandro Talavante avait idéalement entamé la corrida en proposant une lidia d’une finesse extrême devant le toro d’ouverture d’El Pilar, dépossédé d’une oreille. Une corrida qui aurait dû prendre un profil triomphal au vu des résultats obtenus aux toros suivants : Joselito Adame (vuelta après forte pétition) et Andrés Roca Rey (deux oreilles sous le déluge).

Jeudi, à Gijón (Asturies), les toros de La Quinta n’ont guère souri à Alejandro Talavante, auteur de beaux passages muleteros, et qui a été pris au moment de l’estocade face au 2e exemplaire de l’après-midi.

48 heures plus tard, Alejandro Talavante a certainement composé à Saint-Sébastien l’une de ses meilleures faenas de la saison. Une œuvre grandiose, ciselée avec finesse et temple, culminant sur trois séries de naturelles qui ont mis debout les spectateurs des arènes d’Illumbe. Une faena de grande porte, hélas gâchée avec l’épée, qui n’a pas empêché la présidence d’accorder une oreille à Talavante, qui a également écouté une pétition de second trophée.


  • Daniel LUQUE (corrida du samedi 14 septembre face aux toros de La Quinta) : le matador de toros andalou a démarré l’une des semaines les plus intenses de la temporada dès le lundi 12 août en officiant à Huesca face à un lot d’Antonio Bañuelos. Opposé à un lot de toros d’Antonio Bañuelos fort inégal en caractère, Daniel Luque n’a pas été en mesure de ravir le moindre trophée.


Deux jours plus tard, le torero originaire de Gerena a quitté les arènes de Dax sur les épaules des costaleros après avoir signé une faena majeure devant le 2e toro de Juan Pedro Domecq, dépossédé de ses deux pavillons. Une sortie en triomphe partagée au côté de David Galván, lui aussi fort convaincant et impliqué dans sa gestuelle.


Jeudi 15 août, Daniel Luque a été l’un des grands triomphateurs de la corrida organisée à Gijón. Programmé face aux toros de La Quinta, qu’il retrouvera cette année encore à Nîmes, le torero andalou a ouvert la Grande porte des arènes au côté du rejoneador Diego Ventura. C’est devant l’ultime toro de l’après-midi que le natif de Gerena s’est révélé, traçant une faena de grand impact, précédée d’une réception par véroniques savoureuses. Auteur de naturelles solides et de luquecinas de conclusion inspirées, Daniel Luque a porté une estocade décisive.


24 heures après l’annulation de la corrida biterroise de vendredi, Daniel Luque était à l’affiche de la corrida de La Quinta à Dax. Des retrouvailles synonymes d’une course qui s’est jouée à guichets fermés. Malheureusement, la pluie et le tempérament inégal du lot dévolu à Luque n’ont pas permis à cette corrida d’atteindre des sommets. Proposant deux lidias d’un haut niveau de technicité, le torero andalou a salué à l’issue de chacune de ses prestations.

Daniel Luque a conclu cette semaine particulièrement dense en toréant la corrida dominicale à Ciudad Real. Le torero de Gerena a été le grand triomphateur de la journée en proposant une faena d’exception devant le 5e toro de Salvador Gavira García. Une œuvre à la dimension esthétique exceptionnelle dans un toreo de courte distance qui a particulièrement touché le public. Deux oreilles légitimes et une nouvelle sortie en triomphe pour l’un des matadors surdoués de l’Escalafón.


  • Juan ORTEGA (corrida du dimanche 15 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : le matador de toros espagnol a participé vendredi dernier à la deuxième corrida de la Feria de Málaga, dans un cartel de prestige complété par Enrique Ponce et Morante de la Puebla face à des toros de Juan Pedro Domecq. Ovationné à l’issue de sa première prestation, Juan Ortega a coupé une oreille devant le 6e et dernier toro de la corrida. Ce trophée a été l’unique octroyé lors d’une course au profil assez inégal, mais ponctué de quelques moments particulièrement intenses. La cape de Juan Ortega et la profondeur de ses naturelles ont notamment fait la différence devant l’ultime toro de la journée.


Samedi, Juan Ortega a toréé sur la même longueur d’ondes le 3e toro de la corrida de la Ventana del Puerto organisée à Gijón. Une faena technique et racée de la part du matador andalou, qui a toréé avec temple et technicité un exemplaire loin d’être évident. Une oreille de poids a récompensé l’effort accompli.


  • CLEMENTE (corrida du samedi 14 septembre face aux toros de Robert Margé ; confirmation d’alternative des mains de Sébastien Castella, en présence de Léa Vicens) : le matador de toros français a participé à une corrida historique, ce jeudi 15 août aux arènes de Dax. Programmé aux côtés de Miguel Ángel Perera et Ginés Marín, le torero originaire de Pouillon a remporté l’un des plus beaux triomphes de sa carrière en obtenant la grâce du 6e et dernier toro d’une extraordinaire corrida de Santiago Domecq. Un lot qui a ainsi enregistré la grâce de « Delicado », précédée par les vueltas posthumes accordées aux 2e et 3e toros, respectivement baptisés « Buscado » et « Jaramago ».


Après avoir coupé l’oreille de son premier adversaire à l’issue d’une faena de classe, Clemente a su développer le meilleur toreo face à un Santiago Domecq animé d’une charge extraordinaire. Un toro qui ne figurait pas en tant que titulaire mais bien comme sobrero, et dont la lidia fut finalement conditionnée par l’incident survenu lors du tiers de banderilles du 6e toro. Le titulaire s’abîma une patte forçant la présidence à ordonner son remplacement. Face à « Delicado », au niveau de bravoure affirmée, Clemente a tracé une faena empreinte de classe et de maîtrise, couronnée par la grâce du toro.

À l’issue de cette corrida historique, Clemente est sorti en triomphe aux côtés de Miguel Ángel Perera, de l’éleveur Santiago Domecq fils et du mayoral de la ganadería.

    Clemente a ponctué cette grande semaine en toréant la corrida de clôture de la Feria de Béziers face à l’élevage qu’il retrouvera à Nîmes. Particulièrement gêné par le vent, le matador français s’est particulièrement exposé face aux toros de Robert Margé. Le natif de Bordeaux s’est révélé devant le 5e exemplaire de la course, « Neptune », brave au cheval et animé de charges spectaculaires sur la longue distance pour proposer une faena à la fois profonde et intense. Profitant des coups de tête vers le bas du toro de Margé, Clemente a soigné la finesse de sa gestuelle, proposant une faena qui s’est construite patiemment, avec rigueur et élégance. Deux oreilles symboliques lui ont été accordées après que le trio présidentiel eut accédé à la demande de grâce pour ce toro. Un fait historique pour Clemente qui a ainsi gracié deux toros en l’espace de trois jours dans deux arènes françaises de 1e catégorie. Le matador originaire de Pouillon retrouvera les toros de Margé le samedi 14 septembre à Nîmes, lors de la deuxième corrida de la Feria des Vendanges, à l’occasion de sa confirmation d’alternative dans nos arènes.


    • Lalo de MARÍA (corrida du vendredi 13 septembre face aux toros de Jandilla, avec Sébastien Castella et José María Manzanares fils ; prise d’alternative) : le novillero français a été le grand triomphateur de la course célébrée dimanche matin aux arènes de Béziers. Lauréat du trophée du Tastevin d’argent, Lalo de María a fait valoir technique et aisance lors de ses deux faenas. Particulièrement inspiré face au 4e novillo de Malaga, gratifié d’une vuelta posthume, l’apprenti-torero saintois s’est démarqué par l’élégance de son toreo par naturelles, se montrant également solide avec l’épée.

    Seconde grâce d’un toro obtenue la semaine dernière par Clemente, qui ouvre la Grande porte des arènes de Béziers (crédit photo : Daniel Chicot).