Opposé à un lot de toros assez décevant d’Alcurrucén, Sébastien Castella a signé un récital avec la cape devant le 2e toro de l’après-midi. Des véroniques souples et cadencées qui n’ont toutefois pas été suffisantes pour inverser le cours d’une tarde en partie plombée par le caractère fort inégal du bétail.
Cela n’a pas empêché Sébastien Castella de signer les passages les plus denses de l’après-midi. Ovationné à l’issue de ses deux prestations, le torero biterrois a même écouté l’unique pétition d’oreille de la course pour la qualité de sa première faena.
Auteur d’une réception capotera de grande composition face au toro d’ouverture, remarquablement lidié par la cuadrilla, Talavante s’est distingué lors de quelques détails muleteros, sans pouvoir aller au-delà des conditions de ses adversaires.
Mardi 16 avril, le natif de Cáceres a d’abord lidié un lot de toros de Garcigrande qui lui a permis de se mettre en évidence. Élégant et racé dans son toreo, Emilio De Justo a ainsi ravi l’unique oreille de l’après-midi à l’issue d’une faena particulièrement élégante.
Le surlendemain, le torero castillan retrouvait les toros de La Quinta qui lui ont particulièrement souri. Restant sur la dynamique de la corrida de l’avant-veille, Emilio De Justo a proposé deux lidias particulièrement soignées et intenses en termes de tracé, muleta en main. En parfaite connexion avec ses deux adversaires, le matador cacereño a également su toucher le public sévillan. Crédité de l’oreille de ses deux toros, Emilio De Justo sort renforcé de cette Feria d’Avril, s’affirmant par là-même comme l’un des toreros à suivre en ce printemps taurin.
Irréprochable dans ses attitudes et quant à son engagement, Andrés Roca Rey a ainsi obtenu un total de trois oreilles face aux toros de Victoriano Del Río. Une partition de toreo particulièrement fournie qui lui a permis d’ouvrir la deuxième Porte du Prince de sa carrière.
Un triomphe acquis au prix d’un effort important de la part du torero sud-américain, qui a dû composer avec deux toros animés de conditions radicalement opposées. Les spectateurs de la Real Maestranza ont particulièrement soutenu Roca Rey pour les vertus affichées devant le 5e toro, animé d’un danger sourd, rendant incertaine l’issue de chacune des passes. Précédemment, le Péruvien avait signé les meilleurs gestes de l’après-midi lors d’une première faena à l’impact artistique affirmé, idéalement conclue avec l’épée.
Au lendemain de ce triomphe, Andrés Roca Rey était à l’affiche de la corrida dominicale de la Feria de la San Jorge, à Saragosse. Après avoir écouté un silence devant son premier adversaire de Daniel Ruiz, le torero péruvien s’est pleinement affirmé en coupant les deux pavillons de l’ultime toro de l’après-midi. Une faena grand format, particulièrement intense, qui a valu à Roca Rey son second triomphe en moins de 24 heures !
Face à un bon lot de toros de Castillejo de Huebra, Rafi a officié avec finesse et inspiration, obtenant l’oreille de ses deux adversaires. Une sortie en triomphe méritée pour le meilleur des débuts de temporada !
Héritant de deux toros particulièrement mansos et dénués de race, Tomás Rufo n’a pas été en mesure d’inverser le profil fort défavorable d’une tarde plombée par le bétail.
Moment de joie immense pour Andrés Roca Rey au moment de franchir en triomphe la Porte du Prince à Séville, le samedi 20 avril 2024 (crédit photo : empresa Pagès / Real Maestranza de Caballería de Séville).