• Sébastien CASTELLA (corridas des vendredi 13 face aux toros de Jandilla et samedi 14 septembre face aux toros de Robert Margé) : le matador de toros français était à l’affiche mercredi dernier de la corrida de la Feria de Bilbao. Un après-midi difficile pour Sébastien Castella qui s’est particulièrement exposé face aux cornes des toros de Núñez del Cuvillo, jusqu’à la blessure alors qu’il s’apprêtait à descabeller le premier exemplaire. Ovationné à l’issue de deux faenas particulièrement méritoires, le torero biterrois a regagné l’infirmerie à pied à deux reprises, où les médecins l’ont soigné d’un coup de corne comprenant deux trajectoires de 10 et 15 cm sous la fesse droite.

Rétabli de cette blessure, Sébastien Castella était deux jours plus tard le parrain d’alternative d’Alejandro Peñaranda, à Tarazona de la Mancha (Albacete), où s’est déroulée une corrida triomphale, servie par l’élevage de Salvador Domecq. Auteur d’une partition de toreo solide et placée sous le sceau du temple, le matador biterrois a ravi l’oreille de ses deux toros avant d’ouvrir la Grande porte des arènes avec Borja Jiménez et l’impétrant Alejandro Peñaranda.

Une sortie en triomphe que Sébastien Castella a également connue, le lendemain, à Almagro (Ciudad Real), à l’issue d’une corrida de Domingo Hernández qui a pleinement répondu aux attentes des organisateurs. Le matador français a écouté une pétition de seconde oreille à l’issue de sa première faena, ravissant un pavillon devant ses deux toros. Une tarde toute en maîtrise de la part de Castella, qui a ouvert la Grande porte des arènes aux côtés de José María Manzanares fils et Andrés Roca Rey.

• José María MANZANARES fils (corrida du vendredi 13 septembre face aux toros de Jandilla) : le torero alicantin était au cartel de la corrida de Victoriano del Río qui s’est déroulée jeudi dernier à Bilbao. Chef de lidia de cette course qui a rempli les arènes de la cité basque, Manzanares a été l’un des toreros de l’après-midi, confirmant les récents triomphes acquis au cours des deux dernières semaines. Auteur de deux faenas importantes, le matador de toros espagnol a coupé une oreille de poids devant le toro d’ouverture de la corrida, avant de signer plusieurs naturelles d’une grande dimension esthétique devant le 4^e exemplaire. À une épée près, Manzanares est passé à côté d’un triomphe plus important à Bilbao, porté par un toreo de classe et d’élégance.

Une semaine idéalement conclue pour José María Manzanares fils, qui a coupé l’oreille de ses deux toros de Domingo Hernández, dimanche à Almagro (Ciudad Real). Très stylisé dans le tracé de ses véroniques, le natif d’Alicante a réaffirmé un regain d’inspiration et de personnalité à chacune de ses faenas. Une prestation remarquable qui s’est conclue par une sortie en triomphe commune avec Sébastien Castella et Andrés Roca Rey.

• Alejandro TALAVANTE (corrida du dimanche 15 mai face aux toros de Victoriano del Rio) : le torero extremeño était également à l’affiche de la corrida du 22 août proposée à Bilbao, aux côtés de Manzanares et Roca Rey. Face à un lot fort inégal en caractère, Talavante a surpassé une blessure au niveau de la huitième côte pour proposer une prestation riche en détails muleteros. Inégales en rythme, ses faenas n’ont pas connu de conclusion heureuse aux aciers.

Le lendemain, Alejandro Talavante partageait le cartel avec Morante de la Puebla et le rejoneador Guillermo Hermoso de Mendoza à Almería. Face aux toros de Domingo Hernández et Núñez del Cuvillo, le torero natif de Badajoz a proposé un grand festival de toreo, obtenant un total de trois oreilles. Particulièrement chantées par le public andalou, les faenas de Talavante ont été l’illustration d’un torero dans la plénitude de son art. Nouveau triomphe dans l’une de ses arènes de prédilection.

Dimanche, à Colmenar Viejo (Madrid), les toros de Montalvo se sont avérés éteints et dénués de jeu, contrariant les intentions artistiques du trio de matadors composé par Alejandro Talavante, Daniel Luque et Pablo Aguado.

• Daniel LUQUE (corrida du samedi 14 septembre face aux toros de La Quinta) : le matador de toros andalou était le chef de lidia de la corrida de Fuente Ymbro proposée mardi dernier sur le sable gris de Bilbao. En mano a mano avec Borja Jiménez, Daniel Luque a été desservi par le tirage, héritant de toros réservés. Seul le premier exemplaire de l’après-midi lui a permis de tracer une faena d’appréciable composition, synonyme d’une ovation.

Samedi, Daniel Luque a poursuivi cette belle semaine taurine par une nouvelle sortie en triomphe partagée au côté d’Emilio de Justo à Cuenca. Crédité d’un pavillon, respectivement face aux 1^er et 5^e toros de Rehuelga et Pallarés, le matador andalou a signé une prestation importante.

Le lendemain, il n’a pu tirer parti d’un lot de Montalvo dénué d’étincelles à Colmenar Viejo (Madrid).

• Juan ORTEGA (corrida du dimanche 15 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : le matador de toros espagnol a participé mercredi dernier à Almería à une corrida dont les toros portaient les fers de Daniel Ruiz et Miranda y Moreno. Dans une ambiance particulièrement favorable, Juan Ortega a fait sensation devant l’extraordinaire toro sorti en 2^e position. Un Parralejo qui s’est pleinement révélé dans la muleta du torero sévillan, auteur de derechazos colossaux. Une faena d’orfèvre, bien conclue avec l’épée, pour laquelle une partie du public a réclamé l’octroi de la queue. Deux oreilles de poids ont finalement été décernées à Juan Ortega, qui a partagé la sortie en triomphe avec Enrique Ponce et Andrés Roca Rey.

Samedi, à Bilbao, Juan Ortega a certainement proposé l’une des faenas les plus notables de cette temporada estivale. Le matador sévillan a obtenu un trophée à l’issue de sa lidia du 3^e toro de La Ventana del Puerto. Ovationné devant l’ultime exemplaire de la tarde, Juan Ortega a profité du meilleur tirage au sort pour pleinement connecter avec les spectateurs de Bilbao par sa tauromachie lente et cadencée.

Nouvelle sortie en triomphe des arènes d’Almería pour Alejandro Talavante le 23 août dernier (crédit photo : cabinet de presse d’Alejandro Talavante).