J -17 AVANT LA FERIA DE PENTECÔTE : LES ÉTOILES DU TOREO BRILLENT SUR LES TERRES MEXICAINES


  • Sébastien CASTELLA (corridas des samedi 18 face aux toros de Garcigrande et dimanche 19 mai face aux toros de Victoriano del Río) : le matador de toros français a participé vendredi dernier à la corrida de San Miguel de Mimiahuápam, programmée dans le cadre de la Feria d’Aguascalientes (Mexique).

Héritant d’un lot de toros fort inégal en caractère, Sébastien Castella a été applaudi à l’issue de sa première prestation avant de réaliser un effort notable devant le 4e exemplaire de la course. Un salut au tiers a ponctué cette faena lors d’un après-midi en demi-teinte où aucune oreille n’a été attribuée.

  • Alejandro TALAVANTE (corrida du vendredi 17 mai face aux toros de Juan Pedro Domecq) : le torero extremeño a connu une fin de semaine fort intense en proposant des faenas au profil inspiré.

Proposant un toreo détonnant, différent et étonnant, Talavante a conquis les spectateurs des arènes de Mérida par la singularité de son sitio. Récompensé d’une oreille à l’issue de sa première faena devant un toro d’El Pilar, le matador espagnol a proposé une œuvre majeure, samedi dernier. Par son temple et l’amplitude infinie de ses séries de muletazos, Alejandro Talavante a tracé une œuvre majeure pour laquelle le public a réclamé les trophées maximums.

Une pétition de queue à laquelle la présidence n’a pas accédé, octroyant finalement deux oreilles de poids au torero natif de Badajoz. Promené en triomphe au côté d’Andrés Roca Rey, Alejandro Talavante aura été l’un des grands animateurs d’une corrida également marquée par l’art de Morante de la Puebla devant le 4e toro…

Le lendemain, Alejandro Talavante avait rendez-vous sur le sable de Móstoles (Madrid) pour la réouverture des arènes, près de dix ans après la tenue de la dernière course… Une corrida aux allures triomphales, portée par le grand jeu des toros de Monte La Ermita, dont les 2e et 4e exemplaires ont par ailleurs été récompensés d’une vuelta posthume.

Ce dernier toro a notamment permis à Alejandro Talavante de signer la faena la plus profonde de l’après-midi en termes de contenu et d’esthétique. Autant à l’aise avec cape et muleta, le torero extremeño a soulevé les clameurs du public, qui a même réclamé la grâce du toro ! Une grande prestation de Talavante, qui a partagé la sortie en triomphe finale avec Cayetano et Gonzalo Caballero.

  • Emilio de JUSTO (corrida du dimanche 19 mai face aux toros de Victoriano del Río) : le matador de toros espagnol était à l’affiche de la corrida dominicale organisée à Ciudad Real, pour le grand retour des toros dans ces arènes après cinq années d’absence…

Héritant d’un lot assez inégal de Luis Algarra, le torero originaire de Cáceres a salué au tiers à l’issue de sa première prestation avant d’effectuer une vuelta à l’arrastre du 5e toro. Genoux en terre, Emilio de Justo a lancé toutes ses forces dans la bataille, liant plusieurs séries de muletazos particulièrement vibrantes. Malheureusement, un échec avec l’épée l’a privé de tout espoir d’obtention de trophée.

  • Fernando ADRIÁN (corrida du lundi 20 mai face aux toros de Virgen María) : le matador de toros espagnol a parfaitement négocié son rendez-vous lors d’une corrida mixte organisée samedi dernier à Valdetorres del Jarama (Madrid). Le Madrilène partageait l’affiche avec le rejoneador Diego Ventura et le jeune novillero salmantin Marco Pérez.

Face à deux toros exigeants de Domingo Hernández, Fernando Adrián a démontré la solidité de sa technique après dix années d’alternative… Faisant preuve d’audace et de ténacité sur ses sollicitations muleteras, le torero espagnol a fini par dicter sa loi, avec maîtrise et talent, devant le 5e exemplaire de l’après-midi. Deux oreilles ont récompensé une prestation particulièrement convaincante, qui lui permet d’enchaîner une impressionnante série de triomphes consécutifs.

Nul doute que Fernando Adrián ne voudra pas s’arrêter en si bon chemin…

  • Andrés ROCA REY (corrida du samedi 18 mai face aux toros de Garcigrande) : le torero péruvien s’est envolé pour la Feria d’Aguascalientes (Mexique), où il était à l’affiche, jeudi dernier, d’une corrida XXL aux côtés de nombreux noms importants du toreo mexicain.

Profitant de l’excellence de ses deux toros issus de l’élevage de Corlomé, Andrés Roca Rey a réalisé deux lidias au profil irréprochable. Crédité des deux oreilles de son premier adversaire, le natif de Lima a proposé une seconde faena qui a renversé le public mexicain, obtenant les deux oreilles et la queue du 6e exemplaire de l’après-midi ! Avec quatre oreilles et une queue, Roca Rey a réaffirmé sa suprématie sur les terres latino-américaines, quand bien même Joselito Adame et Diego San Román offraient en supplément des toros de réserve, tentant vainement de forcer le succès

À l’issue de cette corrida-fleuve qui aura vu finalement la lidia de 9 toros seul Andrés Roca Rey a franchi en triomphe la Grande porte de la Monumental d’Aguascalientes. Pour sa part, Joselito Adame a reçu un pavillon en récompense de sa première faena.

Samedi, de retour sur le vieux continent, Andrés Roca Rey n’a pas fait de demi-mesure lors de la corrida de printemps organisée aux arènes de Mérida. Face aux toros d’El Pilar, le torero sud-américain a livré la meilleure version de son toreo, coupant un total de trois oreilles avant de partager la sortie en triomphe avec un exceptionnel Alejandro Talavante.

Le lendemain, Andrés Roca Rey était également programmée au cartel de la corrida de « réouverture » des arènes de Ciudad Real… Particulièrement motivé après une faena sublimement ciselée par Morante de la Puebla, le torero natif de Lima s’est distingué par la qualité de ses véroniques devant le 6e toro de Luis Algarra. Auteur d’une faena de grande maîtrise sur la courte distance, Roca Rey a été récompensé d’une oreille après une estocade en deux temps. Il avait été invité à saluer au tiers à l’issue de sa première prestation.

Deux oreilles et la queue pour Andrés Roca Rey, triomphateur absolu de la corrida du jeudi 26 avril 2024 à Aguascalientes (crédit photo : cabinet de presse d’Andrés Roca Rey).