Face à un très bon lot de Domingo Hernández, Sébastien Castella a livré la meilleure version de sa tauromachie, obtenant un total de quatre oreilles. Remarquable de temple et d’aguante, le torero biterrois était également le parrain d’alternative de l’impétrant José Rojo, crédité d’un total de trois pavillons pour la première corrida de sa carrière. Témoin de la cérémonie, José María Manzanares fils s’est vu octroyer un trophée à l’issue de ses deux faenas, écoutant même une pétition de seconde oreille à l’arrastre du 2e toro.
Incontournable feria mexicaine du printemps, le cycle tauromachique d’Aguascalientes s’est achevé le week-end dernier sur une note triomphale avec l’ouverture de la Grande porte par El Payo, qui a coupé deux oreilles à l’issue d’une faena particulièrement intense.
Lors de cette quinzième course de la feria, Alejandro Talavante a proposé une séquence de toreo particulièrement appréciée du public mexicain. Une terre où Talavante s’est construit en tant que torero, épousant également bon nombre des codes de la tauromachie propres à ce pays. Prodigieux avec la cape, le matador de toros espagnol a signé une faena de son sceau devant le 4e toro de la corrida de Bernaldo de Quirós. Une oreille de grande valeur lui a été accordée après le port d’une estocade idéalement placée.
Opposé à un lot mexicain fort inégal en caractère de Boaquilla del Carmen, Emilio de Justo a proposé les meilleures séquences muleteras de la corrida. Ovationné à l’issue de sa première prestation face à un toro clairement sur la défensive, le torero cacereño a multiplié les efforts face au sobrero sorti en 4e position, recevant des applaudissements nourris en retour.
Dans la nuit de dimanche à lundi, Roca Rey était à l’affiche de la dernière corrida du cycle de la San Marcos, qui l’a vu lidier deux toros maniables de Villa Carmela. Applaudi à l’issue de sa première faena, le matador sud-américain a ravi un pavillon, écoutant quelques protestations de la part du public mexicain, qui avait pris parti pour les deux autres matadors nationaux au cartel de cette course, Diego Silveti et Luis David. Ce dernier a par ailleurs été le grand triomphateur de cette corrida, avec trois trophées dans la montera…
Dans un contexte plutôt hostile, Andrés Roca Rey a étalé sa maîtrise technique, se démarquant par la qualité de ses muletazos main basse et la finesse de ses naturelles, longues et amples. L’oreille accordée à Roca Rey a été légèrement protestée en raison d’une épée jugée trop basse.
L’avant-veille, le torero péruvien a participé à la corrida organisée à Monterrey, marquée par la sortie en triomphe du matador mexicain Diego San Román. Face à un lot fort varié d’Arturo Gilio, Andrés Roca Rey a obtenu un pavillon lors de sa première prestation, souvent perturbée par de fortes rafales de vent.
Une présentation réussie pour Tomás Rufo qui a été crédité d’un trophée devant l’ultime toro de la corrida de Pozo Hondo, lidiée jeudi dernier dans la cité mexicaine. Dopé par le succès du torero mexicain Juan Pablo Sánchez, le natif de Talavera de la Reina a proposé une faena solide sur le côté droit, prolongée par des muletazos à mi-distance d’une grande densité.
Alejandro Talavante et son toreo ont continué de nouer une idylle privilégiée avec le public des arènes d’Aguascalientes (crédit photo : Emilio Méndez / agence Suerte Matador.com).