Auteur d’une faena pleine d’aisance et de maîtrise, Sébastien Castella a coupé les deux oreilles du 2e toro de la course avant d’être ovationné à l’arrastre du 5e exemplaire. Un résultat flatteur qui lui a permis de sortir en triomphe au côté de José María Manzanares fils.
Vendredi dernier, sur le sable des arènes de Jerez de la Frontera, Talavante a laissé parler la singularité de sa muleta pour décliner un chant à la fois profond et différent. Deux pavillons ont récompensé une première faena pleine de duende devant le 1er toro
de la corrida de Jandilla. Après avoir salué au tiers à l’issue de sa seconde prestation, le matador de toros espagnol a ouvert la Grande porte jerezana
aux côtés d’un pléthorique Andrés Roca Rey.
Le lendemain, Alejandro Talavante a enchaîné sur le même rythme, toujours à Jerez, mais pas dans les mêmes arènes ! Chef de lidia
de la corrida organisée à Jerez de los Caballeros (Badajoz), le torero natif de Badajoz a parfaitement connecté avec ses deux toros d’Albarreal. Après avoir obtenu un trophée à l’issue de sa première faena, Talavante a livré une œuvre majeure devant le 4e toro, dépossédé de ses deux oreilles.
Une nouvelle moisson de pavillons synonyme d’un nouveau triomphe pour un torero dans la plénitude de son art.
Particulièrement inspiré face aux toros de Garcigrande, Emilio de Justo a proposé une première faena de grande composition, chichement récompensée d’une oreille par la présidence. Porté par la ferveur populaire, le torero originaire de Cáceres a effectué deux vueltas consécutive afin de répondre aux clameurs ininterrompues des spectateurs. Tout aussi inspiré par le 5e toro de l’après-midi, Emilio de Justo a confirmé ses intentions artistiques en obtenant deux pavillons à l’issue de sa seconde faena. Crédité d’un total de trois trophées, le matador castillan a ainsi ratifié une course au contenu très riche, se démarquant d’Andrés Roca Rey.
Vendredi dernier, sur le sable jerezano cher aux gitans du barrio de Santiago, le matador de toros
sud-américain a excellé, tirant le meilleur parti de son lot de Jandilla. À la fois technique et cadencé dans la conduite de sa lidia du 2e toro, Roca Rey a obtenu une première oreille à la force du poignet. Ce n’est que devant son second exemplaire, de meilleure composition, que le natif de Lima s’est laissé aller au toreo de profondeur qui lui correspond le mieux. Deux autres pavillons lui ont ainsi été accordés à l’issue d’une tarde magistrale, illustrée par la sortie en triomphe finale au côté d’Alejandro Talavante.
Deux jours plus tard, le contexte ganadero proposé par les toros de Garcigrande s’est avéré plus limité en termes d’expression. Ovationné à deux reprises, Andrés Roca Rey a dû se contenter de quelques menus détails muleteros, se démarquant par son excellence technique face à un lot plus que limité.
Torerissime revolera d’Alejandro Talavante, vendredi dernier, dans les arènes de Jerez de la Frontera (crédit photo : cabinet de presse d’Alejandro Talavante).