FERIA DE PENTECÔTE : TRIOMPHE D’ALEJANDRO TALAVANTE LORS DES ADIEUX ÉMOUVANTS D’ENRIQUE PONCE AUX ARÈNES DE NÎMES


Alejandro Talavante a ouvert la Porte des cuadrillas des cuadrillas pour la troisième fois de sa carrière, en sortant en triomphe à l’issue de la corrida d’ouverture de la Feria de Pentecôte. Une course qui l’a vu sous son meilleur jour face à un lot fort inégal de Juan Pedro Domecq. Après avoir écouté un silence à l’issue de sa première prestation, fort entretenue mais gâchée à l’épée, le matador de toros espagnol a proposé une lidia enjouée devant le 5e toro de l’après-midi.

Varié avec cape et muleta, Alejandro Talavante est allé au-delà des conditions de l’animal dont la charge a progressivement décru en cours de faena. Jouant sur des notes fort exposées, par arrucinas, le torero extremeño a ravi deux oreilles, unanimement célébrées. Précédemment, Alejandro Talavante avait offert cette faena au maestro Enrique Ponce, également récipiendaire du brindis de David Galván face au 1er toro de la course.

49e matador de toros à venir confirmer son alternative à Nîmes, David Galván a reçu la muleta d’Enrique Ponce, en présence d’Alejandro Talavante, face au toro « Armero », n°162, negro mulato chorreado, 506 kg, né le 13 janvier 2020. Proposant un haut niveau de technicité, le benjamin du cartel a perdu avec l’épée les fruits d’une lidia intelligemment tracée face au toro d’ouverture. À l’origine d’une faena particulièrement dense devant l’ultime toro de la journée, David Galván a ravi une oreille, récompense légitime de son engagement et d’un toreo de qualité.

Ovationné à l’issue du paseo, Enrique Ponce a toréé sa 48e et dernière corrida aux arènes de Nîmes. Cette journée, marquée sous le sceau de l’émotion dans l’amphithéâtre romain, marquait la réapparition en piste du maestro de Chiva, célébré comme il se doit dans l’une de ses plazas fétiches. Desservi par le tirage au sort, Enrique Ponce a excellé par sa technique et son sens du placement, offrant une dernière démonstration de son art lors d’une faena dédiée à sa compagne, Ana Soria. Une dernière oreille lui a été décerné avant qu’il n’effectue deux vueltas sous les acclamations, ému aux larmes.

Ainsi s’est refermé la Grande histoire du maestro Enrique Ponce avec les arènes de Nîmes. Une idylle débutée le 11 février 1989, sous la Bulle, et qui s’est achevée ce vendredi 17 mai 2024. Merci pour tout, maestro Enrique !

Ultime vuelta, entre larmes et ovations, pour Enrique Ponce dans les arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).