Cocardier n°406, « Castella », de la manade Saumade, Bioù d’or en titre, a remporté une nouvelle couronne. Le cocardier vedette qui officiera ce dimanche après-midi en 4e position lors de la finale du Trophée des As, aux arènes de Nîmes (15h00), a cette année encore rallié tous les suffrages par 14 voix contre 8 à « Bohémien », de la manade Rouquette. Un deuxième titre consécutif pour « Castella » et un septième trophée de prestige pour le travail de la manade Saumade après ceux de « Samouraï » (1984), « Président » (1993 et 1994), « Tristan » (1999 et 2001) et « Castella » (2023).
Le titre de Bioù d’or sera remis aux manadiers de la famille Saumade à l’issue de la course. Décerné depuis 1954, le Bioù d’or a déjà été remporté à deux reprises par six autres cocardiers : il s’agit de « Tigre », de Laurent (1959 et 1960), de « Rami », de Fabre-Mailhan (1969 et 1971), de « Ventadour », de Lafont (1977 et 1979), de « Rousset », de Cuillé (1981 et 1982), de « Président », de Saumade (1993 et 1994) et de « Virat », de Nicollin (2002 et 2004).
Âgé de dix ans, « Castella », double Bioù d’or est la grande star du moment, l’un des bioùs les plus complets du circuit de course camarguaise. « Il est à la fois cocardier et barricadier, très méchant dans son comportement, c’est un très bon taureau » juge Ludovic Estevan, « avec les années, il prend de la maturité et de l’expérience. Il n’est plus du tout vulnérable comme il l’était à ses débuts. Aujourd’hui, c’est un taureau qui fait vraiment réfléchir les raseteurs, notamment sur le côté gauche. On ne peut pas l’aborder de n’importe quelle manière. Un raseteur ne peut pas se permettre de partir à l’aventure face à lui, à moins de parvenir à la planche dans une situation très compliquée ».
Un caractère de Bioù d’or en acier trempé : « Castella sait anticiper et aller vite à gauche. Il s’avère un peu plus abordable à droite » note l’auteur spécialiste de course camarguaise, « à gauche, il est capable d’actions très engagées, avec des cornes toujours menaçantes. L’an passé, outre son titre de Bioù d’or, il a remporté la quasi-totalité des trophées dans toutes les pistes qu’il a foulées. Il a vraiment été au-dessus du lot » analyse Ludovic Estevan.
Chroniqueur taurin, Ludovic Estevan est également l’auteur des ouvrages annuels Passion cocardière, parus en kiosques et également disponibles sur le site www.coursecamarguaise.net.