ALTERNATIVES À NÎMES : FRÉDÉRIC PASCAL, DE L’OR À L’ARGENT


Natif de Nîmes, Frédéric Pascal étrenne son premier habit de lumières et porte sa première épée un 14 juillet 1969 aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Trois mois plus tard, il débute en novillada formelle à Lunel pour y estoquer un encierro panaché des fers de Ricard, Fernay et Yonnet, aux côtés du rejoneador Charles Fidani et des apprentis-toreros Tobalo Vargas, Paco Bautista, Jesús Muñoz et Alain Montcouquiol « Nimeño ». Alternant novilladas piquées à d’autres « sin caballos », Frédéric Pascal finit par connaître une temporada complète en 1973, en lidiant quatorze novilladas formelles. Une année qui le voit notamment effectuer sa présentation aux arènes madrilènes de Vista Alegre, pour son premier paseo espagnol.

Fort d’une quarantaine de novilladas formelles, Frédéric Pascal se voit proposer de prendre l’alternative, aux arènes de Nîmes, le 22 août 1976, un mois avant les courses des Vendanges. Pour sa première corrida, le récipiendaire effectue le paseo avec Francisco Ruiz Miguel, parrain de la cérémonie, et Luis Francisco Esplá. Le toro d’alternative s’appelait « Economista », de l’élevage de Juan Pedro Domecq, avec une prestation des plus dignes pour le nouveau matador de toros…

Co-initiateur du mouvement des toreros français, au début des années 70, Frédéric Pascal s’engage dans de nombreuses luttes pour défendre les intérêts des professionnels taurins de son pays. Cinq ans après son alternative, le matador nîmois décide de tourner une page et torée un dernier festival taurin, le 25 octobre 1981 à Nîmes. Il troque l’or pour l’argent, devenant banderillero pour les quinze temporadas suivantes. À l’issue de la saison 1996, date-anniversaire de ses vingt ans d’alternative, Frédéric Pascal raccroche définitivement l’habit de lumières.

Jean-Marie Bourret, Robert Pilès et Frédéric Pascal réunis dans un patio de cuadrillas (crédit photo : Dictionnaire biographique des toreros français).