Ne l’appelez pas « Niño », car à 20 ans il n’est plus un enfant. Et Nino est bel et bien son prénom. Sans tilde espagnol. Comme il le fut pour le chanteur français Nino Ferrer ou pour le compositeur italien Nino Rota. « Nino Julián » en piste, Nino Julien pour l’état-civil, né à Nîmes le 18e jour du mois d’octobre de l’an 2002, année du cinquantenaire de la Feria de Pentecôte.
Une passion taurine née au hasard des amitiés de cour d’école… Dans un ouvrage à paraître autour des 40 ans du Centre français de Tauromachie, Nino Julien explique comment le virus des toros a grandi en lui : « j’étais ami avec Solal Calmet ainsi que sa sœur car nous fréquentions le même établissement scolaire. Comme Solal était déjà au CFT, nous avons beaucoup parlé de l’école taurine… Un jour, je suis allé voir ma première corrida et ça a été le déclic : je me suis inscrit au Centre français de Tauromachie et ça a été un vrai coup de cœur ».
L’école taurine nîmoise, « école de la passion », qui a « fait » tant de toreros, en piste comme dans les cœurs… Pendant dix ans, Nino Julien fréquente assidûment les cours de Christian Lesur, passant toutes les étapes de l’apprentissage tauromachique. Des débuts en public à Miramas, en 2013, à la première novillada sans picadors, cinq ans plus tard, à Boujan-sur-Libron, en passant par la première épée, chez Joël Matray, et le premier costume de lumières, endossé au début de l’été 2018 à Plan-d’Orgon… Enfin, le 15 octobre dernier, sur le sable istréen du Palio, Nino prend part à sa première novillada formelle. Le triomphe est au rendez-vous puisque le Nîmois ravit les deux oreilles de son premier novillo de Fernay, ganadería qu’il retrouvera le dimanche 17 septembre prochain pour sa présentation nîmoise…
Une présentation qui n’en sera pas tout à fait une puisque Nino a d’ores et déjà participé à deux novilladas sans picadors sur la piste nîmoise… En 2019, il participe au Trophée Nimeño que remporte un certain Solal Calmet « Solalito ». Après la crise sanitaire du Covid-19, le voilà de retour à Nîmes pour l’édition 2022 de la fameuse novillada sans picadors d’ouverture de la temporada dans la capitale gardoise…
Un an plus tard, Nino Julián effectue sa première saison complète. Après une première course pleine de promesses à Mauguio, le novillero nîmois obtient un nouveau triomphe lors de la Feria d’Istres puis à Boujan-sur-Libron au début de l’été. Auteur d’une prestation solide à Tarascon, l’apprenti-torero gardois s’est encore récemment distingué à Millas, signant la meilleure faena de l’après-midi, hélas gâchée à l’épée…
D’ici Nîmes, Nino Julián aura d’autres rendez-vous pour confirmer ces belles impressions… Rendez-vous est pris ce dimanche 17 septembre 2023 aux arènes de Nîmes pour la présentation de Nino Julián, aux côtés de Lalo de María et Diego Bastos, face à du bétail de Fernay. Paseo à 11h30.
Derechazo relâché de Nino Julián le 8 juillet 2023 à Tarascon (crédit photo : Daniel Chicot).