On le sait attentif aux détails et soucieux de l’environnement d’une corrida. Torero singulier, animé d’un sens profond du toreo, Daniel Luque demeure un perfectionniste, parfois même un éternel insatisfait s’il considère que tous les paramètres d’un succès « parfait » n’ont pas été réunis. Quinze ans après sa glorieuse alternative, conférée dans nos arènes de Nîmes, Daniel Luque est devenu un matador incontournable dans le panorama des ferias européennes.
Auteur d’un début de temporada plus qu’encourageant avec des oreilles d’importance glanées à Castellón de la Plana, Valencia et Arles, voilà un triomphe qui replace Daniel Luque au centre des regards de la planète taurine. Ce jeudi, le torero natif de Gerena a une fois de plus commotionné le public de la Real Maestranza par l’impact et la profondeur de sa tauromachie. Un an après sa sortie en triomphe par la Porte du Prince, Daniel Luque a coupé deux oreilles de poids devant le 5e toro de la corrida d’El Parralejo, élevage associé à son triomphe de 2022.
Face au bien-nommé « Príncipe », Daniel Luque a tracé des muletazos au ressenti inné, profonds et cadencés, jouant de la ceinture et du temple comme jamais. Une faena qui restera longtemps gravée dans les rétines, œuvre d’un styliste du toreo andalou, avec une signature et une interprétation qui lui sont propres. Un toro devant lequel le matador espagnol s’était déjà signalé avec la cape pour la profondeur de ses véroniques, précédant une intervention notable au quite de Francisco de Manuel par chicuelinas… Un autre torero que Luque retrouvera à Nîmes devant ce même élevage d’El Parralejo.
La faena, regorgeant de trincherillas et autres passes par le bas, a été sublimée par les charges de « Príncipe », animé d’un long tranco sur le côté gauche. Une œuvre de grande intensité, ponctuée d’une conclusion majeure par naturelles de la main droite et d’une estocade fulminante. Deux oreilles entre les mains de Daniel Luque et une vuelta posthume pour le brave « Príncipe ».
Une belle récompense pour ce jeune élevage andalou qu’est El Parralejo, qui proposera sa deuxième corrida aux arènes de Nîmes, en ouverture de feria, le vendredi 26 mai à 18h00. Signe du destin et d’une programmation d’anticipation, Daniel Luque sera le chef de lidia de cette course. Il sera le parrain de confirmation d’alternative de deux jeunes matadors madrilènes qui participeront à leur première corrida nîmoise : Ángel Téllez et Francisco de Manuel, dont la première faena sévillane a été ovationnée par le public de la Real Maestranza.
Une corrida d’ouverture de la Feria de Pentecôte à ne manquer sous aucun prétexte ! Réservez d’ores et déjà vos places aux guichets SCP France de la rue de la Violette.
Daniel Luque a encore frappé un grand coup ce jeudi dans son jardin de la Real Maestranza de Séville (crédit photo : page FB Real Maestranza – Pagès).
