- MORANTE DE LA PUEBLA (corrida du dimanche 17 septembre face aux toros de Garcigrande) : le torero andalou était de retour dans les pistes après un mois d’absence, en raison de la résurgence d’une blessure au poignet contractée fin juin. Sa réapparition a eu lieu vendredi, à Huesca, devant les caméras de la télévision espagnole. Face aux toros d’Antonio Bañuelos, l’artiste de la Puebla del Río s’est principalement distingué lors de sa seconde faena. Inspiré lors de ses véroniques de réception, Morante s’est mis en exergue par le temple de ses séries muleteras, parmi lesquelles quelques naturelles d’une grande pureté. Une œuvre hélas gâchée aux aciers.
Le lendemain, direction le Puerto de Santa María (Cadix) pour Morante De La Puebla, qui retrouvait au cartel Alejandro Talavante et Pablo Aguado face à un lot de Juan Pedro Domecq. Auteur d’une faena exquise devant le toro d’ouverture, le matador espagnol a coupé la première oreille de la corrida, donnant ainsi le ton à la tarde. Sublime à la cape, que ce soit lors de sa réception par véroniques ou lors d’un quite par chicuelinas, Morante a soigné le sens du détail dans une œuvre muletera d’une grande densité artistique. Une ovation a ponctué sa seconde prestation.
Dimanche, Morante De La Puebla était le chef de lidia de la corrida de Santiago Domecq organisée à Pontevedra, et dont le cartel était complété par El Juli et José María Manzanares fils. Dans la lignée de sa prestation du Puerto, le maestro andalou a réaffirmé la profondeur de son style avec cape et muleta devant le 1er toro de l’après-midi. Une oreille a récompensé une faena tout en temple…
- EL JULI (corrida du dimanche 17 septembre face aux toros de Garcigrande) : le torero madrilène a reçu l’hommage des autorités dacquoises en prélude de la corrida de La Quinta organisée samedi dernier dans la cité thermale. Face à un lot inégal, El Juli a excellé par sa technique et sa maîtrise des charges des toros santacolomeños. Sa faena devant le 4e toro de l’après-midi a été un modèle du genre par la subtilité des toques de muleta et la gestion des coups de tête impromptus de l’animal. Une oreille de poids a récompensé cette faena, conclue d’une estocade d’effet fulminant.
Le lendemain, retour en Espagne pour le Juli, qui retrouvait au cartel de la corrida dominicale de Pontevedra Morante De La Puebla et José María Manzanares fils devant un lot de Santiago Domecq. Particulièrement inspiré, le torero madrilène a gratifié le public de la Feria de la Peregrina d’un après-midi d’apothéose. Exceptionnel avec cape et muleta, El Juli a coupé un total de trois oreilles – avec pétition de second trophée devant le 5e toro – avant de sortir en triomphe. Les spectateurs, particulièrement émus, ont scandé le nom du Juli et lui criant « ne pars pas ! ne pars pas ! ». La fin de temporada du génie de Velilla de San Antonio s’annonce plus que jamais placée sous le signe de l’émotion.
- Alejandro TALAVANTE (corrida du samedi 16 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : le torero natif de Badajoz était le chef de lidia de la corrida de Victoriano del Río, vendredi dernier à Dax. Héritant du lot le moins propice au succès, Alejandro Talavante a proposé une première faena supérieure aux conditions de son premier adversaire. Il n’a en revanche pu se mettre en exergue devant le 4e toro de l’après-midi.
Une oreille de poids a en revanche été coupée par Alejandro Talavante lors de la corrida de Juan Pedro Domecq organisée samedi dernier au Puerto de Santa María (Cadix). Face au 5e toro, animé d’une charge animée, le torero extremeño s’est démarqué par la finesse de son style, jouant à la fois sur le registre de l’émotion, genoux en terre, et de la profondeur, avec des muletazos main basse. Un échec avec l’épée a fait s’envoler la seconde oreille qui lui semblait promise…
Ce dimanche, le matador de toros espagnol était au cartel de la corrida d’El Pilar organisée à Huesca. Particulièrement inspiré en cette fin de semaine, Alejandro Talavante a conquis le cœur des spectateurs en proposant une première faena de grande composition. Une œuvre majeure, composée de passes au ralenti, administrées avec sentiment et inspiration face à un toro de qualité. À l’issue de l’estocade, le public a réclamé majoritairement les deux oreilles, refusées par le trio présidentiel, qui n’a concédé qu’un trophée en faveur de Talavante, créant émoi et incompréhension sur les gradins. Une injustice rattrapée à son second toro auquel Talavante a coupé deux oreilles à l’issue d’une nouvelle faena pour l’Histoire, mêlant baroque et temple dans une œuvre d’une permanente créativité. Radieux, le torero extremeño est sorti en triomphe aux côtés de Miguel Ángel Perera et Emilio De Justo.
- Daniel LUQUE (corrida du vendredi 15 septembre face aux toros de La Quinta) : le matador de toros natif de Gerena a été grièvement blessé vendredi dernier aux arènes du Puerto de Santa María par le 6e et dernier toro de la corrida de Montalvo. Auteur d’une excellente première faena, primée d’une oreille de poids, Daniel Luque a ensuite tracé une œuvre majeure, mettant en exergue les assauts encastés de son adversaire. Une profondeur et une esthétique chantées par le public andalou jusqu’au moment de l’accrochage effroyable. Alors qu’il initiait une série de naturelles, Daniel Luque a été pris de face par le toro, dans un choc frontal, assorti d’un coup de corne dans le bas ventre et d’une lourde chute occasionnant une fracture du péroné gauche. Après avoir été transféré à l’Hôpital général de Jerez de la Frontera, le matador espagnol a regagné Séville par hélicoptère où il a été opéré dimanche matin avec succès.
- Emilio de JUSTO (corrida du vendredi 15 septembre face aux toros de La Quinta) : le matador de toros originaire de Cáceres était à l’affiche de la corrida d’ouverture de la Feria de Dax. Même si des silences l’ont raccompagné à l’arrastre, Emilio De Justo a signé une prestation plus que notable en terres landaises, se démarquant par la finesse de son toreo de cape. Muleta en main, le torero espagnol aurait même pu prétendre à une récompense s’il s’était montré plus habile au moment de l’estocade. Particulièrement impliqué tout au long de l’après-midi, Emilio De Justo s’est notamment distingué en allant accueillir le 5e toro de la course à porta gayola.
Dimanche, le matador cacereño était à l’affiche de la corrida d’El Pilar, à Huesca, Emilio De Justo a accompagné Miguel Ángel Perera et Alejandro Talavante dans la sortie en triomphe finale. Le torero espagnol a lui aussi su mettre à profit les qualités de son lot de toros d’El Pilar dont il a ravi les deux pavillons du 6e exemplaire. Auteur d’une ultime faena à la fois dense et maîtrisée, Emilio De Justo a révélé la noblesse de son toro. Seul un échec avec l’épée devant le 3e exemplaire d’El Pilar l’a privé d’un bilan comptable plus important.
- Thomas DUFAU (corrida du samedi 16 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : le matador de toros landais participait mardi à sa dernière corrida dans les arènes de Villeneuve-de-Marsan, cité landaise intimement liée à son histoire personnelle. Dans un cartel 100% tricolore – toreros et élevage –, Thomas Dufau a fait jouer son expérience et sa technique devant un lot inégal de Cuillé. Auteur de la lidia la plus complète de la course, le chef de lidia a ravi deux pavillons avec force et conviction dans ses attitudes muleteras… Thomas Dufau est sorti en triomphe dans une ambiance empreinte d’émotion, entouré des siens.
- EL RAFI (corrida du jeudi 14 septembre face aux toros de Robert Margé) : sur sa lancée du triomphe des Saintes-Maries-de-la-Mer, le matador de toros nîmois n’a pas manqué de briller pour sa présentation à Dax. Opposé à un lot de Victoriano del Río et Cortés, Rafi a livré la meilleure partition muletera de la corrida d’ouverture, vendredi dernier, obtenant les deux oreilles du meilleur toro du lot, « Aldeano ». Vibrant et rythmé dans ses muletazos, le torero gardois a su faire la différence dans un cartel de figuras complété par Alejandro Talavante et Emilio De Justo.
Un grand triomphe qui lui a valu d’être répété le lendemain, au côté de Clemente, pour pallier le forfait de Daniel Luque, lors de la corrida de La Quinta. Face à un lot de moindre expression, Rafi a maintenu un bon niveau muletero, perdant les fruits de ses efforts avec l’épée.
- SOLALITO (corrida du dimanche 17 septembre face aux toros de Garcigrande) : le novillero nîmois a signé une prestation solide ce dimanche matin lors de la novillada organisée à Dax. Face à un lot sérieux et exigeant de Montealto, Solalito a coupé une oreille de poids, assortie d’une pétition de second trophée à laquelle la présidence n’a pas accédé. Important avec cape, banderilles, muleta et épée, l’apprenti-torero gardois a proposé une partition importante de toreo, très exposée, jusqu’à subir un accrochage, fort heureusement sans conséquences fâcheuses.
- Lalo de MARÍA (novillada du dimanche 17 septembre face aux novillos de Fernay) : le novillero français était à l’affiche de la novillada dominicale à Dax. Mis à l’épreuve par les assauts parfois imprévisibles du 2e novillo de Montealto, Lalo de María a répondu de manière autoritaire avec la muleta, ignorant la violence des retours de charge de son adversaire. Mis en difficulté à l’épée, le natif de Montpellier a subi un accrochage alors qu’il s’apprêtait à porter le descabello, faisant front malgré des éléments contraires.
- Diego BASTOS (novillada du dimanche 17 septembre face aux novillos de Fernay) : le novillero sévillan était à l’affiche de la novillada de Pablo Mayoral organisée samedi dernier aux arènes de Blanca (Murcie). Lors de sa première faena, Diego Bastos a toréé avec cadence et précision, se montrant au-delà des conditions de son adversaire. Une vuelta a récompensé sa prestation en raison d’un échec avec l’épée.
- Léa VICENS (corrida équestre du samedi 16 septembre face aux toros de Fermín Bohórquez) : l’amazone nîmoise a participé à une corrida triomphale vendredi dernier dans les arènes de San Roque (Cadix). En parfait accord avec ses montures, Léa Vicens a coupé un total de trois oreilles face à deux bons toros de Soto de la Fuente. Un résultat flatteur qui a permis à la cavalière française de sortir en triomphe aux côtés des matadors espagnols Manuel Escribano – qui a obtenu la grâce de son premier toro de Fuente Ymbro – et de David Galván.
De retour en France ce dimanche, Léa Vicens a participé à la corrida donnée à Béziers, aux côtés des matadors de toros français Juan Leal et Clemente. Face aux toros de Fermín Bohórquez, la torera à cheval gardoise a ciselé une première faena d’excellence, idéalement servie par l’aguante de ses montures « Cleopatra », « Bético », « Diluvio », « Deseado » et « Espontáneo ». Deux pavillons lui ont été accordés à l’issue de sa lidia, lui permettant de sortir en triomphe à l’issue d’une corrida triomphale ; le 2e toro de Santiago Domecq ayant été gracié par Juan Leal.
La joie du torero nîmois El Rafi lors de sa sortie en triomphe des arènes de Dax le vendredi 11 août 2023 (crédit photo : Vuelta a los Toros pour la page FB d’El Rafi).