- MORANTE DE LA PUEBLA (corrida du dimanche 17 septembre face aux toros de Garcigrande) : le matador de toros andalou n’a pas connu une grande journée, mercredi dernier à Bilbao, face aux toros de Juan Pedro Domecq. Peu inspiré par son tirage au sort, Morante a abrégé ses deux faenas, demeurant en bute avec une partie du public.
Le lendemain, encore remué par son différend de la veille, le torero espagnol est resté à la surface des choses devant les toros du Puerto de San Lorenzo. Après avoir écouté une division d’opinions à l’issue de sa première faena, Morante De La Puebla a surnagé devant le 4e exemplaire de l’après-midi qui baissait peu la tête. Par sa muleta subtile et idéalement déplacée, le natif de la Puebla del Río s’est en partie réconcilié avec le public bilbaíno, qui l’a invité à saluer à l’issue de sa lidia.
Un autre salut a récompensé la seconde prestation de Morante De La Puebla, jeudi dernier à Almagro (Ciudad Real). Chef de lidia de la corrida de Zalduendo, le torero andalou a livré ses meilleurs muletazos devant le 4e toro de la course, assez inégal en jeu.
Samedi, le célèbre matador espagnol était à l’affiche de la corrida organisée à Tarazona de la Mancha (Albacete), aux côtés de José María Manzanares II et Samuel Navalón. Morante De La Puebla a officié avec plaisir et décontraction devant son premier toro de Carlos Núñez dont il a ravi une oreille, avec la manière, après une faena de son sceau.
Le torero andalou a bouclé sa semaine par une ultime corrida dominicale aux arènes de Linares (Jaén). Particulièrement inspiré par son second toro de Zalduendo, Morante De La Puebla a ravi un pavillon de poids après avoir tracé une faena au temple affirmé.
- EL JULI (corrida du dimanche 17 septembre face aux toros de Garcigrande) : à l’orée de son dernier mois dans les pistes européennes, le torero madrilène poursuit sur sa lancée d’un été particulièrement dense et riche en succès. Samedi, sur le sable gris de Bilbao, El Juli défiait l’un de ses élevages de prédilection, Victoriano del Río, aux côtés de Paco Ureña et Andrés Roca Rey. Honoré lors de son dernier paseo à Vista Alegre, le chef de lidia a proposé les séquences les plus intenses de l’après-midi. Sa faena devant le 4e toro de la course a été un modèle du genre, démonstration de technique et du geste juste, porté par des muletazos de grande ampleur. Après quelques luquecinas parfaitement liées à un changement de main, El Juli a porté une épée décisive qui lui a valu l’octroi de l’unique trophée de la corrida.
La veille, le torero de Velilla de San Antonio s’était montré sous son meilleur jour à Almagro, coupant un total de quatre oreilles face à deux toros particulièrement nobles de Zalduendo. Triomphateur absolu de cette corrida, El Juli a ouvert la Grande porte des arènes au côté de José María Manzanares II.
- Alejandro TALAVANTE (corrida du samedi 16 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : le torero natif de Badajoz n’en finit pas de triompher dans les ferias espagnoles de grande renommée. Mercredi, Alejandro Talavante s’est offert le luxe de couper ni plus ni moins que trois oreilles à Bilbao ! Face à deux toros importants de Juan Pedro Domecq, le torero espagnol a ciselé deux faenas majeures au sein d’un cartel de grand prestige où figuraient également Morante De La Puebla et José María Manzanares II. Genoux en terre, Talavante a proposé cette tauromachie spectaculaire, portée par des attitudes fort exposées. Par un savant mélange de style baroque et classique, le matador extremeño a livré ses meilleurs passages par un toreo de ceinture de grande composition. L’épée, qui a parfois été le talon d’Achille de Talavante cette saison, a été remarquablement maniée, lui permettant de confirmer les oreilles légitimement gagnées avec cape et muleta.
Porté par ce grand triomphe, Alejandro Talavante est arrivé détendu ce dimanche à Ejea de los Caballeros (Saragosse). Le natif de Badajoz a proposé une autre facette de son toreo devant un lot maniable de Núñez de Tarifa et Juan Pedro Domecq. Une oreille a récompensé chacune de ses faenas, lui permettant ainsi de sortir à nouveau en triomphe, au côté de Joselito Adame.
- Emilio de JUSTO (corrida du vendredi 15 septembre face aux toros de La Quinta) : le matador de toros originaire de Cáceres était à l’affiche de la corrida de Zalduendo proposée vendredi dernier dans le cadre de la Aste Nagusia de Bilbao. Auteur des meilleures séquences muleteras de l’après-midi, Emilio De Justo a coupé l’oreille de ses deux Proposant un niveau technique remarquable, le torero espagnol a tracé deux faenas profondes, supérieures sur le côté gauche.
Le lendemain, Emilio De Justo était annoncé à Linares (Jaén) pour lidier quatre toros de Núñez de Tarifa au côté de Miguel Ángel Perera. Le cartel était complété par le rejoneador Diego Ventura. Héritant d’un tirage au sort défavorable, le matador espagnol a été applaudi à l’arrastre de ses deux toros. Nonobstant, le torero de Torrejoncillo a exprimé un toreo volontaire en dépit de la mansedumbre de son premier adversaire.
- Andrés ROCA REY (corrida du samedi 16 septembre face aux toros de Victoriano del Río) : la blessure du torero péruvien n’est plus qu’un lointain souvenir et la brève période de repos observée lors de la première quinzaine d’août aura été bienfaitrice pour le n°1 mondial du Sur la piste d’Almería, Andrés Roca Rey n’a pas laissé la place au doute, lundi dernier, face aux toros d’El Parralejo. Témoin d’alternative de Jorge Martínez, le matador sud-américain a signé une tarde de grande composition, obtenant deux oreilles de son premier exemplaire à l’issue d’une faena des plus vibrantes. Un triomphe que Roca Rey a partagé avec le nouveau matador de toros, Martínez.
Programmé à deux reprises pour les Corridas générales de Bilbao, le matador de toros sud-américain a excellé jeudi dernier devant un lot du Puerto de San Lorenzo. Invité à saluer après le paseo, Roca Rey a signé une faena importante devant le 3e toro de l’après-midi, embarqué avec maîtrise et autorité gestuelle. À la fois profond dans ses attitudes et décisif avec l’épée, le torero péruvien a marqué de son empreinte cette course, coupant une oreille, à l’instar de Manuel Escribano.
Samedi, Andrés Roca Rey était de retour à Bilbao dans le cadre de l’un des cartels phares de ces Corridas générales dans la cité basque. Opposé à un lot de Victoriano del Río manquant de fond, le natif de Lima a été ovationné à l’issue de sa seconde prestation. Proposant un toreo intense, compensant le manque de charge du 6e toro, Roca Rey a brillé sur la courte distance avant de porter une demi-lame au second essai. Conclusion insuffisante pour pouvoir prétendre à une oreille éventuelle, et ce, malgré la pétition du public.
Le lendemain, Andrés Roca Rey a participé à la traditionnelle corrida goyesque d’Antequera (Málaga). Lors de cette course, l’élevage de Santiago Domecq a eu l’immense joie de voir l’un de ses toros être gracié par le maestro péruvien. Deux semaines après un indulto obtenu lors de la Feria de Béziers, « Monótono » est le 2e toro de Santiago Domecq à être gracié en ce mois d’août particulièrement intense. Un toro animé d’une noblesse absolue et devant lequel Roca Rey a livré une grande démonstration de son incommensurable talent. Deux oreilles et la queue symboliques lui ont été décernées à l’issue de cette faena enivrante avant l’octroi d’un autre pavillon devant le dernier toro d’une corrida triomphale, qui a vu les trois matadors ouvrir la Grande porte de la plaza andalouse.
- SOLALITO (corrida du dimanche 17 septembre face aux toros de Garcigrande) : le novillero nîmois a participé à la traditionnelle novillada de Saint-Perdon, désormais organisée aux arènes de Mont-de-Marsan (Landes). C’est devant le 5e exemplaire de Pedraza de Yeltes que Solalito a proposé ses meilleures séquences Un seul salut au tiers a récompensé sa prestation en raison d’un maniement maladroit du descabello.
- Lalo de MARÍA (novillada du dimanche 17 septembre face aux novillos de Fernay) : le novillero français a créé la sensation lundi dernier à Bilbao en ravissant l’oreille du 5e novillo de José Cruz. Sans un léger échec à l’épée, Lalo aurait très certainement pu prétendre d’un triomphe plus important lorsqu’on connaît l’exigence du public et de la présidence des arènes de Vista Alegre. Une vuelta a ainsi récompensé sa première prestation, marquée du sceau de la maîtrise et du style. Supérieur à gauche devant le 5e exemplaire, Lalo de María a signé à Bilbao sa plus grande partition de la temporada à ce jour.
- Diego BASTOS (novillada du dimanche 17 septembre face aux novillos de Fernay) : le novillero sévillan était à l’affiche d’une course organisée samedi dernier aux arènes de Santa Cruz del Retamar (Tolède). Fort inspiré par ses deux novillos de Brígida Díaz Guerra, Diego Bastos a obtenu un total de trois trophées, avant de partager la sortie en triomphe au côté de Jorge Molina.
Dimanche, à Mont-de-Marsan, Diego Bastos n’a pu se mettre en exergue lors de la novillada anciennement célébrée à Saint-Perdon. Héritant d’un lot inégal en forces et en caractère, l’apprenti-torero andalou a également gâché aux aciers le contenu muletero de ses faenas.
- Diego VENTURA (corrida équestre du samedi 16 septembre face aux toros de Fermín Bohórquez) : le torero à cheval lusitano-andalou a ouvert le paseo de la corrida organisée samedi dernier à Linares (Jaén), aux côtés des matadors de toros Miguel Ángel Perera et Emilio De Justo. Opposé à deux toros de María Guiomar Cortés Moura, Diego Ventura a livré sa meilleure prestation devant le 4e exemplaire de l’après-midi. Porté par les chevauchées spectaculaires de « Lío », le natif de Lisbonne a coupé deux oreilles à l’issue d’une faena particulièrement dense, parfaitement conclue sur la courte distance avec « Guadiana ». Un triomphe que Diego Ventura a partagé avec Miguel Ángel Perera.
Une Grande porte que Diego Ventura a également ouverte, 24 heures plus tard à Cuenca. Face à un bon lot de toros de Pallarés, le cavalier luso-andalou n’a pas fait dans la demi-mesure. Trois oreilles et une queue sont revenues dans son esportón à l’issue d’un après-midi lumineux de rejoneo, également marqué par les triomphes de Rui Fernandes et Guillermo Hermoso de Mendoza. Diego Ventura a proposé une première lidia à cheval qui a flirté avec la perfection, raison pour laquelle les trophées maximums lui ont été décernés après le port d’une estocade fulgurante.
- Léa VICENS (corrida équestre du samedi 16 septembre face aux toros de Fermín Bohórquez) : l’amazone nîmoise a rendu une belle copie le 26 août dernier à Calahorra (La Rioja), où elle partageait l’affiche avec Sergio Domínguez et Guillermo Hermoso de Mendoza devant un lot panaché de Paolo Caetano et Romão Tenorio. Un pavillon a récompensé la cadence et l’harmonie de la première lidiée proposée par Léa Vicens, qui est passée près du triomphe. La rejoneadora française a effectivement dû se contenter d’une vuelta à l’arrastre du 5e
Le lendemain, la cavalière gardoise est sortie en triomphe des arènes de Cantimpalos (Ségovie) après avoir coupé les deux oreilles de son premier toro d’Ángel Sánchez y Sánchez. Dominatrice et variée dans ses figures aux banderilles, la rejoneadora nîmoise a partagé la sortie en triomphe finale avec Sergio Galán et Leonardo Hernández II.
Avec trois oreilles coupées, Alejandro Talavante a signé à Bilbao ce mercredi 23 août l’un de ses plus beaux triomphes de la saison 2023 (crédit photo : Emilio Méndez / agence Suerte-Matador)