Andrés Roca Rey, tout sourire, vêtu de blanc et argent puis de rouge et or, illustration des couleurs sanfermineras du triomphe pour le jeune torero vedette péruvien qui ne cesse d’étonner. Leader de l’Escalafón des matadors de toros, la grande star sud-américaine accroît son statut de n°1 par les chiffres et par la maîtrise laissée en piste à chacun de ses passages. 1er avec 29 corridas toréées, 65 oreilles et 1 queue coupées, Roca Rey ne laisse pas de place au doute dans cette temporada menée au galop.
Triomphateur à Grenade au cours du dernier mois, le torero péruvien n’a pas manqué son passage madrilène, coupant une oreille à Las Ventas lors de la corrida célébrée le 11 juin. Après avoir ouvert les grandes portes des arènes d’Istres, Algeciras (Cadix), Alicante, Alicante, Badajoz, Cutervo (Pérou), Teruel et Estepona (Málaga), Roca Rey a renversé les arènes de Pampelune lors de deux après-midis mémorables… Un torero à retrouver le samedi 16 septembre, à 17h30, aux arènes de Nîmes.
2e ex-aequo avec Morante De La Puebla, Emilio De Justo totalise 22 paseos depuis le début de la temporada. 36 oreilles et 1 queue sont à mettre à son actif, avec notamment la grâce d’un toro d’El Torero, le 11 juin dernier à Sanlúcar de Barrameda (Cadix). Le torero cacereño a enchaîné en signant un triomphe à Algeciras puis à Saint-Sever avant de conquérir le public de Burgos, avec quatre trophées à la clé lors de la corrida de Juan Pedro Domecq célébrée le 28 juin. Une autre grande porte ouverte à Soria, le 2 juillet, a ponctué un début idéal de temporada estivale…
Avec 22 corridas à son actif, Morante De La Puebla totalise pour sa part 19 oreilles et 1 queue dans son escarcelle de trophées. Triomphateur à Sanlúcar de Barrameda, le torero natif de la Puebla del Río s’est distingué par la profondeur des faenas déclinées à Badajoz et Zamora, entre autres… Un matador suivi de près par Alejandro Talavante, 4e avec 20 corridas toréées, 20 oreilles et 2 queues coupées.
Pour le torero originaire de Badajoz, cette temporada 2023 est celle d’une renaissance en termes de style et d’inspiration. Triomphateur à Burgos et Estepona (Málaga), Talavante a marqué les esprits à Pampelune en signant l’une des faenas de la feria. Un excellent moment qui a débouché sur l’œuvre muletera majeure proposée le 16 juillet dernier à Lunel, avec les deux oreilles et la queue acquises face à « Malagueño », le toro gracié de Garcigrande. Alejandro Talavante sera le chef de lidia de la corrida du samedi 16 septembre à Nîmes, à 17h30.
5e, Daniel Luque demeure sur ses canons personnels de la saison précédente, avec 17 paseos pour la coupe totale de 23 oreilles et 2 queues. Triomphateur à Alicante et Burgos, le natif de Gerena n’a pas manqué le rendez-vous de Pampelune en ravissant l’oreille du 5e toro de la corrida de Fuente Ymbro, le 10 juillet dernier. Luque sera au paseo de la corrida de mano a mano du 15 septembre prochain aux arènes de Nîmes, face à son élevage désormais fétiche de La Quinta.
Au 6e rang, on retrouve El Juli, l’un des toreros références de cet Escalafón, avec 16 corridas toréées pour 21 oreilles coupées. Un torero madrilène parfois oublié mais qui n’en demeure pas moins l’un des acteurs essentiels des grandes ferias comme en témoignent ses deux récents triomphes à Alicante et Pampelune. Dans la cité navarraise, Julián López a ravi un total de trois trophées face à une corrida très brave de Jandilla, fer devant lequel il a écrit une partie de sa légende. Le 17 dimanche septembre, près de 25 ans après son alternative nîmoise, El Juli sera de retour dans l’amphithéâtre romain pour une corrida à la saveur particulière…
Également avec 16 corridas toréées mais seulement 15 oreilles coupées, Sébastien Castella apparaît au 7e rang derrière El Juli. Triomphateur le 25 juin dernier à Saint-Sever, le matador biterrois a également ouvert la Grande porte des arènes de Zamora devant un lot de García Jiménez, propriété de la famille Matilla. Dimanche dernier, c’est face à un toro de Garcigrande que Castella a signé un nouveau triomphe pour accompagner Léa Vicens et Alejandro Talavante par la Grande porte des arènes de Lunel.
8e, Cayetano demeure sur une bonne dynamique avec 22 pavillons récoltés et 15 courses toréées. Ses deux dernières sorties, à Arévalo et surtout Pampelune, ont confirmé la capacité du matador natif de Madrid de se sublimer lors des grands rendez-vous. Très apprécié du public de Pampelune, le fils du regretté « Paquirri » a obtenu un total de trois trophées, le 12 juillet dernier, face aux toros de Vegahermosa et Jandilla…
Pablo Aguado figure au 9e rang avec 15 corridas toréées et 10 oreilles coupées, quatre d’entre elles ayant été obtenues lors de la course célébrée le 18 juin à Torrejón de Ardoz (Madrid) face à des toros de Rehuelga et d’El Pilar. Un triomphe obtenu à Burgos, le 28 juin dernier, avec deux oreilles à la clé face à un lot de Juan Pedro Domecq, a bonifié le mois de juin du matador sévillan.
Toujours présent, Antonio Ferrera boucle ce Top 10 européen des matadors de toros avec 14 corridas toréées, 25 oreilles et 2 queues coupées. En état de grâce, le torero natif de Bunyola (Baléares) a obtenu la grâce d’un toro de Victorino Martín, le 24 juin dernier, dans les arènes d’Algeciras (Cadix) qui l’ont fréquemment inspiré. Un autre triomphe à Manzanares (Ciudad Real), le 15 juillet, face à des toros de Castillejo de Huebra, a ponctué un bon début d’été de Ferrera.
A ce jour, 120 matadors de toros figurent dans ce classement Escalafón, dont 42 toreros n’ayant officié qu’à une seule reprise depuis le début de saison européenne.
Vuelta d’Andrés Roca Rey lors de son grand succès nîmois du samedi 27 mai 2023 (crédit photo : Anthony Maurin)