- Paco UREÑA (corrida du dimanche 18 septembre face aux toros de Fuente Ymbro) : le matador de toros murciano était à l’affiche vendredi dernier de la corrida du Puerto de San Lorenzo programmée à Bilbao. Aux côtés de Morante De La Puebla et Alejandro Talavante, Paco Ureña s’est rappelé au bon souvenir du public des arènes de Vista Alegre. Après une belle prestation de Talavante, le natif de Lorca s’est pleinement engagé devant le 3^e exemplaire de La Ventana del Puerto, qui avait pris aux banderilles le peón « Azuquita ». Muleta en main, Paco Ureña a ignoré les avertissements de son adversaire, manso, animé d’une charge sèche et rugueuse. Une démonstration de pouvoir et de courage qui s’est conclu par un coup de corne à la cuisse droite pour le torero murciano au moment de l’estocade. Une oreille avec blessure – avec une forte pétition de seconde oreille – pour Paco Ureña, qui a regagné l’infirmerie après avoir effectué sa vuelta. Dans un état d’esprit similaire à celui de Roca Rey jeudi, Ureña est revenu en piste pour lidier son second exemplaire du Puerto de San Lorenzo, lui aussi dépossédé d’une oreille à l’issue d’une faena au profil distinct. Supérieur dans ses attitudes gauchères, le matador espagnol a proposé au centre de la piste un travail d’intensité croissante qui a conquis les spectateurs de ces Corridas générales de Bilbao. Dimanche, Paco Ureña a signé un nouveau triomphe, cette fois aux arènes d’Iniesta (Cuenca). Justement opposé aux toros de Fuente Ymbro – qu’il retrouvera à Nîmes – le torero murciano a obtenu un total de trois pavillons à l’issue d’une prestation pleine de maîtrise. Paco Ureña était programmé en mano a mano lors d’une corrida mixte avec le novillero Alejandro Peñaranda, qui a également triomphé.

- Daniel LUQUE (corrida du dimanche 18 septembre face aux toros de Fuente Ymbro) : le torero andalou n’a pas fait de demi-mesure samedi dernier à Peñaranda de Bracamonte (Salamanque), se voyant décerner pas moins de quatre trophées devant un excellent lot de toros de Montalvo. Daniel Luque est sorti en triomphe avec Manuel Diosleguarde.

- Andrés ROCA REY (corrida du samedi 17 septembre face aux toros de Victoriano Del Río) : le torero péruvien ne cesse de marquer la différence avec les autres toreros du grand circuit des ferias européennes. Une personnalité unique, doublée d’une torería à fleur de peau, qui repousse les limites du courage et du don de soi. Le matador originaire de Lima en a encore apporté une éclatante démonstration, jeudi dernier, en triomphant à Bilbao avec panache et sens de l’honneur, au prix de son propre sang. Pris en fin de faena par son premier adversaire de Victoriano Del Río de façon très violente et spectaculaire, Andrés Roca Rey est resté en piste pour parachever sa lidia par d’impressionnantes manoletinas avant le port d’une estocade qui restera dans les annales. Une oreille de poids – avec pétition importante du second trophée – a été récoltée par le torero sud-américain, qui a regagné l’infirmerie pour y être soigné de multiples contusions assorties d’un traumatisme crânien. Repoussant toutes les recommandations des médecins, Andrés Roca Rey est revenu en piste pour lidier le 6^e toro d’une exigeante corrida de Victoriano Del Río. Une réaction d’orgueil de figura, aux côtés de ses aînés El Juli et José María Manzanares fils, ovationnés mais qui n’ont obtenu aucun trophée ce jour-là. À nouveau, Andrés Roca Rey s’est imposé en grande vedette de la tauromachie, signant une faena pleine de pundonor face à la caste du 6^e Victoriano. La faena de la Feria enfin récompensée par deux oreilles et un nouveau coup d’autorité pour la coqueluche des ruedos.

- Leo VALADEZ (corrida du vendredi 16 septembre face aux toros de Robert Margé) : programmé samedi dernier à Bilbao, le matador mexicain a marqué les esprits, 48 et 24 heures après les tardes exceptionnelles d’Andrés Roca Rey et Paco Ureña respectivement. Face à un grand toro de Santiago Domecq, Leo Valadez s’est démarqué par la variété de son toreo de cape et l’excellence de sa main gauche en cours de faena. Une œuvre muletera importante créditée d’une oreilles de poids, la seule qui a été accordée lors de cette corrida.

- Adrien SALENC (corrida du vendredi 16 septembre face aux toros de Robert Margé) : le matador de toros nîmois a toréé samedi dernier aux arènes d’Arganda del Rey (Madrid), obtenant l’unique pavillon de la journée. Programmé aux côtés de Fernando Adrián, qui a écouté une pétition d’oreille au 4^e toro, et de Francisco de Manuel, Adrien Salenc a fait valoir sa technique et sa personnalité devant le 2^e exemplaire, un sobrero de Torrealta, fer de la corrida titulaire.

- Diego GARCÍA (novillada du samedi 17 septembre face aux novillos de Pagès-Mailhan et d’Ave María) : le novillero originaire de San Sebastián de los Reyes a obtenu un grand triomphe samedi dernier dans les arènes de Collado Mediano (Madrid). Fort inspiré face à un excellent lot de novillos de Valdefresno, García a coupé un total de trois oreilles. Le lendemain, c’est sur ses terres de San Sebastián de los Reyes (Madrid), où la feria locale vient de débuter, que Diego García s’est à nouveau imposé. Crédité d’un pavillon lors de sa première faena, l’apprenti-torero espagnol a été ovationné à l’issue de sa deuxième prestation avant de marquer les esprits devant le 5^e exemplaire de la novillada d’El Cahoso. Deux oreilles et la queue lui ont été remis à l’issue d’une lidia remarquablement conduite, lui permettant d’ouvrir la Grande porte des arènes avec Álvaro Alarcón, qui le défiait en mano a mano.

Naturelle importante de Paco Ureña lors de la corrida du 26 août 2022 aux arènes de Bilbao (crédit photo : BMF Toros / Lozano).