OBJECTIF FERIA DE PENTECÔTE : LA NOUVELLE DIMENSION D’ANDRÉS ROCA REY


- MORANTE DE LA PUEBLA (corrida du dimanche 5 juin face aux toros de Jandilla) : trois corridas ont été au programme de la semaine du matador de toros originaire de la Puebla del Río (Séville). À l’affiche de la corrida du 20 mai à Cordoue, Morante De La Puebla a d’abord été ovationné lors de ses deux prestations face à un lot de Juan Pedro Domecq. Le lendemain, à Baeza (Jaén), le 4e toro de la corrida de Garcigrande l’a plus inspiré et lui a permis de ciseler l’une de ses œuvres personnelles. Deux oreilles lui ont été accordées avec à la clé une sortie en triomphe partagée José María Manzanares et Pablo Aguado. Cette ambiance a permis à Morante d’arriver dans les meilleures conditions, le dimanche 22 mai, pour la corrida organisée à Sanlúcar de Barrameda (Cadix). Face au toro d’ouverture d’un excellent lot de Santiago Domecq, le torero andalou a officié comme s’il était chez lui, traçant une faena profonde et cadencée, récompensée de deux trophées. La Grande porte s’est ouverte à lui tout comme à Roca Rey, pléthorique lors de cet après-midi.  

 

- EL JULI (corrida du lundi 6 juin face aux toros de Victoriano Del Río) : le torero madrilène a renouvelé la grandeur de sa prestation du 11 mai dans la capitale espagnole. Répété ce vendredi 20 mai, en tant que parrain de confirmation d’alternative de Tomás Rufo, El Juli a signé une immense faena devant le 4e toro de Domingo Hernández. Encore une fois l’épée a ôté un triomphe plus important au torero de Velilla de San Antonio, auteur de séries profonde et cadencées. Malgré le port d’un pinchazo, le public de Las Ventas a réclamé avec force l’octroi d’un trophée qui n’a pas été accordé. Une vuelta de gala a ponctué cette nouvelle œuvre importante du Juli.

 

- José María MANZANARES fils (corrida du samedi 4 juin face aux toros de García Jiménez) : le matador de toros alicantin était à l’affiche de deux corridas la semaine dernière : desservi par le tirage au sort, il n’a pas été en mesure de se mettre en évidence devant ses toros de Victoriano Del Río lidiés le 19 mai dernier à Madrid, où il officiait comme parrain de confirmation d’alternative de Fernando Adrián. Manzanares a été plus en réussite deux jours plus tard à Baeza (Jaén) devant un excellent lot de Garcigrande. Crédité d’un total de quatre oreilles, le torero alicantin est sorti en triomphe aux côtés de Morante De La Puebla et de Pablo Aguado.

 

- Alejandro TALAVANTE (corrida du lundi 6 juin face aux toros de Victoriano Del Río) : témoin de la confirmation d’alternative de Tomás Rufo à Madrid, le matador extremeño n’a pas été en réussite le 20 mai dernier face à un sobrero de Garcigrande. Bien plus inspiré par son second adversaire de Domingo Hernández, Talavante a salué au tiers à l’issue de la faena, ponctuée par la sonnerie de deux avis. Des ovations répétées le lendemain à Cordoue où il officiait en tant que parrain d’alternative de Lagartijo de Córdoba face à un lot d’Álvaro Núñez Benjumea.

 

- Andrés ROCA REY (corrida du samedi 4 juin face aux toros de García Jiménez) : le torero péruvien maintient une cadence importante de corridas en ce très taurin mois de mai. Témoin de la confirmation d’alternative de Fernando Adrián, Roca Rey a été ovationné à l’issue de sa seconde faena face à un lot assez inégal de Victoriano Del Río, le 19 mai dernier à Madrid. Une œuvre d’un grand contenu, hélas gâchée avec l’épée, mais qui lui a permis de tisser un lien important avec le public de Las Ventas. Des faenas importantes qu’il a répétées deux jours plus tard dans une autre arène espagnole de 1e catégorie, Cordoue, pour signer cette fois un grand et beau triomphe. À l’occasion de l’alternative du local Lagartijo de Córdoba, le torero sud-américain a ravi un total de trois pavillons face à un bon lot d’Álvaro Núñez Benjumea. Roca Rey a d’ailleurs ouvert la Grande porte du Coso de los Califas au côté de l’impétrant du jour. Une apothéose que le Péruvien a paraphée d’un triomphe majuscule le dimanche 22 mai à Sanlúcar de Barrameda (Cadix). Quatre oreilles et deux queues entre les mains d’un Roca Rey rayonnant, porté par l’enthousiasme d’une afición sanluqueña totalement sous le charme de la nouvelle idole des jeunes. Une corrida triomphale de Santiago Domecq, dont le 2e toro, dévolu à Roca Rey, a par ailleurs été honoré d’une vuelta posthume. Morante De La Puebla a accompagné le matador sud-américain dans sa sortie en triomphe finale.

 

- Pablo AGUADO (corrida du dimanche 5 juin face aux toros de Jandilla) : le matador de toros sévillan n’a pas été en réussite face à un lot de Juan Pedro Domecq le 20 mai dernier à Cordoue, écoutant un silence à l’issue de ses deux prestations. Un excellent toro de Garcigrande lui a permis le lendemain de retrouver confiance et inspiration. Deux oreilles ont ainsi récompensé sa seconde faena proposée au public des arènes de Baeza (Jaén), avec un triomphe partagé avec Morante De La Puebla et José María Manzanares. Ovationné lors de ses deux faenas à Sanlúcar de Barrameda (Cadix), le dimanche 22 mai, Pablo Aguado a également proposé plusieurs détails muleteros de qualité, sans toutefois parvenir à se hisser à la hauteur des deux grands triomphateurs de cette journée, Morante De La Puebla et Andrés Roca Rey.

 

- Tomás RUFO (corrida du lundi 6 juin face aux toros de Victoriano Del Río) : pour le torero tolédan, les semaines triomphales se suivent et se ressemblent avec une époustouflante régularité ! Après Séville, c’est Madrid qui a acclamé les deux prestations de Tomás Rufo, encore une fois triomphateur lors de sa première corrida dans une arène espagnole de 1e catégorie. Sans atteindre l’apogée émotionnelle de sa course à la Real Maestranza, le benjamin du cartel a su négocier à la perfection sa corrida de confirmation d’alternative à Las Ventas le 20 mai dernier. À l’origine de deux faenas bien tracées face à un bon lot de Domingo Hernández, Rufo s’est montré décisif jusqu’à l’estocade finale, empochant chaque fois une oreille. La récompense de l’inspiration mais aussi et surtout de la décision. C’est grâce à celle-ci que la différence s’est faite et que la Grande porte de la Monumental s’est ouverte.

 

- Álvaro BURDIEL (novillada de la Cape d’or du dimanche 5 juin face aux novillos de Roland Durand) : le novillero sévillan n’a pas manqué sa présentation aux arènes de Las Ventas, à Madrid, le 16 mai dernier. Auteur de gestes inspirés, Burdiel a salué au tiers lors de l’ultime faena de la journée face à un novillo du Conde de Mayalde. À la fois élégant et profond dans son toreo, le benjamin du cartel a malheureusement perdu tout espoir de trophée avec les aciers.

 

- Marcos TENÓRIO BASTINHAS (corrida portugaise du vendredi 3 juin face aux toros d’Irmãos Moura Caetano) : le rejoneador portugais a effectué une vuelta à l’issue de sa faena dessinée devant le 4e exemplaire de la corrida portugaise fournie par l’élevage de Sesmarias Velhas do Guadiana, à Santa Eulalia (Portalegre / Portuga) le samedi 21 mai.

 

Pecho inspiré de Roca Rey lors de la corrida madrilène du 19 mai 2022 (crédit photo : Plaza 1).