OBJECTIF FERIA DE PENTECÔTE : CURRO DÍAZ, LA VALEUR SÛRE D’UN TOREO D’ARÔMES


- MORANTE DE LA PUEBLA (corrida du dimanche 5 juin face aux toros de Jandilla) : le matador de toros originaire de La Puebla del Río a connu une semaine riche en courses, avec pas moins de quatre engagements. Tout d’abord le mercredi 11 mai, à Madrid, face aux toros de La Quinta, qui ne l’ont guère inspiré. Le deuxième rendez-vous s’est tenu dans l’une de ses arènes de prédilection, Jerez de la Frontera (Cadix), les vendredi 13 et samedi 14 mai. Si le lot de Santiago Domecq ne lui a pas souri le premier jour, le public jerezano l’a applaudi avec ferveur pour la densité esthétique de la faena tracée devant le 4e toro de Torrestrella, dépossédé d’une oreille, lors de son second engagement. Dimanche 15, à Valladolid, Morante De La Puebla n’a pas trouvé l’accord devant ses deux toros de García Jiménez et Olga Jiménez, écoutant différents silences.

- Curro DÍAZ (corrida du vendredi 3 juin face aux toros d’El Parralejo) : le torero andalou a défié dimanche dernier à Madrid l’élevage qu’il retrouvera à Nîmes en ouverture de la Feria de Pentecôte. Ovationné à l’issue de sa première faena, le matador originaire de Linares a signé plusieurs muletazos de grande classe devant le dernier exemplaire d’El Parralejo de l’après-midi, initialement dévolu à Ginés Marín, blessé. Une oreille méritée a récompensé la qualité de la lidia de Curro Díaz.

- EL JULI (corrida du lundi 6 juin face aux toros de Victoriano Del Río) : le torero madrilène s’est distingué par son style et son inspiration le 13 mai dernier à Jerez de la Frontera (Cadix), en coupant les deux oreilles du sobrero de Santiago Domecq sorti en 5e position. Le lendemain, un autre triomphe a salué la belle prestation effectuée sur le sable de Valladolid face à un lot de Domingo Hernández et Garcigrande, trois pavillons dans l’esportón. Une corrida qui s’est soldée pour le Juli par une ouverture de la Grande porte aux côtés de Diego Ventura et de José María Manzanares fils. La grande œuvre de la semaine d’El Juli demeurera incontestablement l’immense faena proposée au 5e toro de La Quinta, le mercredi 11 mai à Madrid. Une oreille et une vuelta pour l’un des plus grands après-midis de la carrière d’El Juli sur le sable de Las Ventas, l’épée ôtant au torero de Velilla de San Antonio une Grande porte parfaitement acquise avec cape et muleta.

- José María MANZANARES fils (corrida du samedi 4 juin face aux toros de García Jiménez) : le matador de toros alicantin a participé à deux corridas fort entretenues en fin de semaine dernière. D’abord programmé à Jerez de la Frontera le vendredi 13, Manzanares a su dompter la charge du 3e toro de Santiago Domecq dont il a ravi un pavillon. Le lendemain, deux autres trophées ont ponctué une excellente faena devant le 6e toro de Garcigrande lors d’une course triomphale à Valladolid.

- Alejandro TALAVANTE (corrida du lundi 6 juin face aux toros de Victoriano Del Río) : pour son grand retour à Madrid, le torero extremeño a coupé l’unique oreille de la corrida de Jandilla, le vendredi 13 mai, face au 3e exemplaire de Vegahermosa. Une prestation importante qui replace Talavante à une excellente position sur l’échiquier des grandes ferias. Nîmes, l’une de ses plazas talismans l’attend avec impatience.

- Juan ORTEGA (corrida du dimanche 5 juin face aux toros de Jandilla) : le matador de toros sévillan n’a pas été inspiré lors du mano a mano qui l’opposait à Alejandro Talavante le 13 mai dernier à Madrid face à des toros de Jandilla. Le lendemain, Ortega n’a guère été plus en réussite devant la corrida de Torrestrella lidiée à Jerez de la Frontera.

- Andrés ROCA REY (corrida du samedi 4 juin face aux toros de García Jiménez) : le torero péruvien a réaffirmé la caste de son toreo de fulgurance lors des courses organisées à Jerez de la Frontera et Valladolid. Samedi 14, à force de patience et de minutie dans sa conduite de la lidia du 6e toro de Torrestrella, Roca Rey a obtenu une oreille de poids face à l’exigence du public jerezano à son égard. Le lendemain, la qualité de son lot de García Jiménez et Olga Jiménez a grandement favorisé l’obtention d’un triomphe que le matador sud-américain a sublimé avec muleta et épée. Au total, quatre oreilles dans l’escarcelle d’un Roca Rey des grands jours, tout heureux de partager la sortie en triomphe avec Tomás Rufo.

- Pablo AGUADO (corrida du dimanche 5 juin face aux toros de Jandilla) : le matador de toros sévillan n’a pas été en réussite face à un lot de La Quinta le 11 mai dernier à Madrid, écoutant un silence à l’issue de ses deux prestations.

- Tomás RUFO (corrida du lundi 6 juin face aux toros de Victoriano Del Río) : le torero tolédan a continué à proposer un haut niveau de toreo, sur la lancée de son triomphe sévillan. Samedi dernier, Talavera de la Reina a été témoin de deux faenas remarquables, ponctuée par la coupe de six pavillons face aux toros d’Alcurrucén. Rufo a lidié 4 toros avec une aisance absolue, alors que deux autres exemplaires étaient travaillés à cheval par Guillermo Hermoso de Mendoza. Le lendemain, Tomás Rufo a maintenu la même cadence et surtout la même qualité muletera, obtenant trois trophées à Valladolid face aux toros de García Jiménez et Olga Jiménez. Un grand triomphe partagé avec Roca Rey, de bon augure avant la Feria de Nîmes !

- Marcos TENÓRIO BASTINHAS (corrida portugaise du vendredi 3 juin face aux toros d’Irmãos Moura Caetano) : le rejoneador portugais a effectué une vuelta à l’issue des deux lidiés proposés le 14 mai dernier face à un bon lot de Passanha dans les arènes de Montijo (Setúbal).

- Léa VICENS (corrida portugaise du vendredi 3 juin face aux toros d’Irmãos Moura Caetano et corrida équestre du lundi 6 juin face aux toros de Fermín Bohórquez) : l’amazone française a brillé de mille feux dimanche dernier à Osuna (Séville) lors du mano a mano qui l’opposait à Guillermo Hermoso de Mendoza. À l’origine de trois faenas aux profils variés, la rejoneadora nîmoise a coupé un total de quatre oreilles face à un bon lot de toros de Benítez Cubero et Pallarés. Léa Vicens a ouvert la Grande porte des arènes au côté de son compagnon d’affiche, Guillermo Hermoso de Mendoza, également au sommet de son art.

- Juan Manuel MUNERA (corrida portugaise du vendredi 3 juin face aux toros d’Irmãos Moura Caetano) : programmé le 14 mai dernier à Madrid, le cavalier albaceteño âgé de 30 ans a été ovationné à l’issue de sa seconde prestation face au 6e toro de la corrida équestre de Fermín Bohórquez.

- Guillermo HERMOSO DE MENDOZA (corrida équestre du lundi 6 juin face aux toros de Fermín Bohórquez) : le torero à cheval navarrais a connu une grande fin de semaine, marquée par une belle moisson de trophées. Le 14 mai dernier, à Valladolid, le fils de Pablo Hermoso de Mendoza a d’abord coupé l’oreille du 4e toro de Fermín Bohórquez, remarquablement lidié. Mais c’est le lendemain que le jeune Hermoso a donné la pleine mesure de son meilleur rejoneo pour triompher avec panache à Osuna au côté de Léa Vicens lors d’un mano a mano mémorable. Avec un total flatteur de six oreilles et une queue face à un lot exceptionnel de Benítez Cubero et Pallarés, Guillermo Hermoso de Mendoza a confirmé l’excellent moment artistique qu’il traverse actuellement.

Instantané précieux du toreo de Curro Díaz le dimanche 15 mai à Madrid face à un toro d’El Parralejo (crédit photo : Plaza 1).