Dans le Grand Livre d’Histoire des arènes de Nîmes scintillent quelques courses nocturnes qui ont réservé leur part de légendes. Pendant des décennies, les corridas à la mode portugaise, sans mise à mort, ont fait les beaux jours des arènes françaises. Fréquemment organisées en nocturne, elles permettaient à un vaste public d’apprécier le travail des « cavaleiros ». Appelées « touradas » selon l’idiome portugais, ces courses de taureaux répondent à des règles et des codes culturels différents de la corrida équestre traditionnelle. Représentants de plusieurs communes, les troupes de forcados viennent affirmer leur courage en piste en défiant le toro avant d’essayer de maîtriser sa charge à mains nues… La dernière corrida portugaise de l’histoire nîmoise remonte à la nuit du 2 juin 2001, au tout début du troisième millénaire. Avec farpas et drapeaux, trois brillants représentants portugais de l’art du rejoneo partageront le paseo avec la plus nîmoise des Amazones, Léa Vicens, pour sa première comparution dans cette Feria.