IN MEMORIAM : BERNADINA D’ADIEU POUR LE MAESTRO JOAQUÍN BERNADÓ


Joaquín Bernadó avait vu le jour un 13 août de l’an 1935, sur les terres catalanes de Santa Coloma de Gramanet, dans la province de Barcelone. C’est son père qui lui transmit la passion taurine dès son plus jeune âge dans la capitale taurine que fut Barcelone, riche de ses deux arènes : la Monumental et Las Arenas. Une ville dont il reçut la médaille des mains de Pasqual Maragall, maire historique de la cité condale puis président de la Généralité de Catalogne. L’histoire taurine retiendra que Joaquín Bernadó effectua plus de 200 paseos sur le sable de la Monumental chère à Gaudí.

Sacré matador de toros le 4 mars 1956 à Castellón de la Plana, des mains d’Antonio Bienvenida, en présence de Julio Aparicio, face au toro « Carolo » de Manuel Arranz, Joaquín Bernadó confirma son doctorat seulement trois mois plus tard, le 10 juin 1956 à Madrid, lors d’une cérémonie parrainée par Mario Carrión, sous le regard de Joselito Huerta, devant une corrida d’El Pizarral. Auteur de faenas importantes, fines et élégantes, il connut de grands après-midis outre-Atlantique ainsi qu’en France, lui-même s’autoproclamant « le torero catalan le plus international ». Les arènes de Nîmes le découvrirent le 20 mai 1956 lors d’une corrida où il partageait l’affiche avec Antonio Ordóñez et Paco Mendes face à des toros du Conde de la Corte.

Son ultime paseo dans nos arènes se déroula le 16 septembre 1979, aux côtés de Manuel Benítez « El Cordobés » et Christian Montcouquiol « Nimeño II » devant un lot de Juan María Pérez-Tabernero. Tout au long d’une riche carrière, il popularisa la passe dite de la « bernadina », création de Miguel Ortas, à laquelle il donna son nom et que l’on retrouve aujourd’hui fréquemment dans le toreo de José Tomás ou encore Miguel Ángel Perera. La direction des arènes de Nîmes, SCP France, s’associe au deuil de la famille du maestro Joaquín Bernadó et lui adresse ses plus sincères condoléances.

Portrait du maestro Joaquín Bernadó dans le patio de cuadrillas des arènes de Las Ventas (crédit photo : archives de la Communauté de Madrid, Martín Santos).