CLASSEMENT DES GANADERÍAS EN CORRIDAS DE TOROS : NÚÑEZ DEL CUVILLO, PREMIER ÉLEVAGE EUROPÉEN


La classification des élevages fournissant des toros en corridas formelles est riche en enseignements. Après quatre mois de temporada, c’est la ganadería mexicaine de San Salvador qui apparaît à la 1e place avec 15 toros lidiés en 7 courses, favorisant l’obtention de 17 oreilles et 1 queue. Implanté sur les terres de Río Lagartos (Yucatán), ce fer a notamment contribué aux triomphes des frères Lagravère ou encore de Calita dans des arènes mexicaines de 3e catégorie.

À la 2e place se trouve une légende l’élevage mexicain avec Fernando de la Mora, l’une des ganaderías les plus prisées des toreros. Avec 31 toros lidiés – dont 19 en arènes de 1e catégorie – lors de 5 corridas, la ganadería établie à Tezcozautla (Hidalgo) demeure l’une des valeurs sûres de la cabaña brave mexicaine. À ce jour, les toros porteurs de la devise jaune et blanche ont vu l’un d’eux être gracié en février dernier par Joselito Adame et un autre obtenir une vuelta posthume lors d’une corrida historique à Salvatierra (Guanajuato). Le mois d’avril a été riche en événements pour Fernando de la Mora avec deux lots de toros lidiés lors de la Feria d’Aguascalientes, parmi lesquels un exemplaire a été honoré d’un arrastre lent et d’autres ont favorisé les faenas triomphales d’El Payo et Diego San Román.

Núñez del Cuvillo est le premier élevage européen à figurer dans ce Top 10 avec 30 toros lidiés en 5 corridas fournies, pour la coupe de 31 oreilles et 1 queue, sans oublier l’obtention d’une vuelta posthume début avril à Almendralejo (Badajoz). Dans ces arènes, Morante De La Puebla, Emilio De Justo et Roca Rey ont signé un triomphe notable face à un lot de grande classe. Un triomphe répété par Roca Rey, une semaine plus tard à Cabra (Cordoue) face aux toros porteurs de la devise blanche, rouge et verte. Deux autres lots de grande qualité proposés à Ubrique (Cadix) puis La Linea de la Concepción (Cadix) ont encore permis à El Fandi, Cayetano et Ginés Marín, ainsi que Pablo Aguado de se mettre en évidence, respectivement.

4e, Juan Pedro Domecq suit de près Núñez del Cuvillo avec également 5 corridas au compteur, 28 toros lidiés, 18 oreilles et 2 queues attribuées, et 1 vuelta posthume accordée en avril dernier à un excellent exemplaire toréé par Daniel Luque à Palos de la Frontera (Huelva). Lors de cette course, le torero andalou avait ravi les trophées maximums, partageant la sortie en triomphe avec Paco Ureña et David de Miranda.

L’élevage andalou est suivi de près par le fer mexicain de Villa Carmela, 5e avec 23 toros lidiés en 4 corridas fournies, pour une coupe de 22 oreilles et 2 queues, principalement en arènes mexicaines de 2e et 3e catégories. Les pupilles élevés sur les terres d’Aculco (Mexico) ont notamment brillé au cours du dernier mois dans les arènes de Mérida (Yucatán) et Tijuana (Basse-Californie), où El Juli a ouvert la première Grande porte de sa campagne mexicaine de printemps.

Au 6e rang on retrouve un autre élevage mexicain avec le fer de Pozohondo, qui a fourni 22 toros sur 4 courses, avec 11 oreilles et 1 queue en termes de trophées. Le 16 avril dernier, à Texcoco (Mexico), un arrastre lent a été accordé à la dépouille du 3e toro de la course. Une corrida marquée par le triomphe majeur d’Arturo Macías, crédité d’un total de quatre oreilles et une queue.

7e, l’élevage de Torreón de Cañas renforce la présence mexicaine dans ce Top 10 avec 22 toros lidiés en 4 corridas fournies et un total de 15 oreilles coupées uniquement en arènes de 3e catégorie. Le 17 avril dernier, sur le sable de Texcoco, l’un de ces toros a été gratifié d’un arrastre lent, favorisant le triomphe d’Arturo Saldívar. Une Grande porte également ouverte par Diego Silveti et Fermín Espinosa « Armillita IV » à San Cristóbal de las Casas (Chiapas) lors d’un triomphal mano a mano des dynasties, le 24 avril dernier.

Le fer mexicain de San Miguel de Mimiahuápam apparaît au 8e rang avec la fourniture de 4 corridas pour un total de 20 toros lidiés et 6 oreilles coupées. Le 25 avril dernier, à Aguascalientes, l’unique oreille de la course a été ravie par El Juli.

Victorino Martín figure dans ce Top 10 à la 9e place avec un total de 19 toros lidiés en 4 corridas depuis le début de la saison 2022. 6 oreilles et 1 queue figurent au tableau des récompenses, à l’instar de la grâce du 5e toro de la corrida du 6 mars dernier à Olivenza (Badajoz), obtenue par Antonio Ferrera dans le cadre de son 25e anniversaire d’alternative. 

7e fer mexicain à figurer dans ce Top 10, Rancho Seco est un autre élevage de catégorie de l’autre côté de l’Atlantique. À ce jour, 17 toros de cette ganadería implantée à Tlaxco (Tláxcala) ont été lidiés lors de 4 corridas, avec 10 oreilles octroyées. Deux arrastres lents avaient été accordés à deux toros lidiés à Mexico le 12 février dernier favorisant le succès de Gerardo Adame et le triomphe de Diego Sánchez, respectivement.

À ce jour, 176 ganaderías figurent dans ce classement des élevages ayant fourni des toros en corridas, dont 127 d’entre elles pour un seul lot.

Un toro de Núñez del Cuvillo en piste nîmoise lors de la corrida du Dimanche de Pentecôte du 20 mai 2018 (crédit photo : Anthony Maurin).