ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 22 MAI


- Dimanche 22 mai 1988 : le fer portugais d’Ortigão Costa est à l’affiche de la novillada matinale qui voit la présence du novillero Rául Zorita, originaire de Saint-Sébastien, aux côtés de l’Arlésien Roger Ferreira et du Nîmois Fernandez Meca. Ce dernier est lauréat du trophée Marcel-Sant après avoir livré la prestation la plus complète de la matinée, se démarquant du toreo appliqué de Ferreira et de l’appréciable esthétique des gestes de Zorita. L’après-midi, la corrida porte le fer de Juan Pedro Domecq pour la quatrième comparution de Paco Ojeda lors de cette Pentecôte nîmoise. Malheureux avec l’épée, le torero sanluqueño gâche lors de la suerte suprême un succès légitimement acquis avec cape et muleta. A ses côtés, Julio Robles ne parvient pas à surmonter le manque d’éclat de son lot, tout comme Curro Caro, venu pallier le forfait sur blessure de Nimeño II. En soirée, une corrida portugaise clôt cette longue journée du Dimanche de Pentecôte, avec quelques éclairs signés Marie Sara en cette nuit de feria enfiévrée.  

- Samedi 22 mai 1999 : cette troisième journée de Feria de Pentecôte débute par une corrida de l’art alléchante. Face aux toros de Jandilla, les spectateurs retrouvent au paseo ni plus ni moins que Curro Romero, Enrique Ponce et Antoní Losada. Avec maîtrise, sérénité et sens des distances, le maestro de Chiva se joue des pièges de cette course et ravit l’unique oreille de la matinée devant le 5e exemplaire marqué du fer de l’étoile de Borja Domecq. L’après-midi, José Tomás arrête les pendules lors d’un quite époustouflant par gaoneras sur le 1er toro d’Alcurrucén dévolu à Javier Conde. L’unique oreille de la corrida est octroyée à José Luis Moreno à l’issue de sa première faena.

Vendredi 22 mai 2015 : la Feria de Pentecôte débute par un mano a mano inédit à Nîmes entre José Antonio « Morante De La Puebla » et Julián López « El Juli ». Face aux toros de Garcigrande, les deux toreros rivalisent d’audace et d’inspiration pour proposer une corrida d’ouverture au profil plaisant et varié. Héritant du meilleur toro de la course, Morante coupe l’oreille du 3e exemplaire, profitant d’un répit de la part du vent, offrant une faena de son cru, rehaussée par les accords solennels du Concerto d’Aranjuez. Dans un registre de toreo différent, d’une redoutable efficacité, El Juli ravit l’oreille des 2e et 4e toros de l’après-midi. A l’issue de la course, il est porté en triomphe et ouvre la Porte des cuadrillas de l’amphithéâtre romain.

Depuis la fin des années 80 et ses débuts en tant que novillero, Enrique Ponce est un fidèle des arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).