Rafi Raucoule avait déjà ouvert la Porte des Consuls en tant qu’apprenti-novillero puis novillero, Cape d’or à la clé. En ce printemps 2021, le nouveau matador de toros nîmois a enrichi son palmarès à l’occasion de sa première corrida dans les arènes de sa ville natale. À cette occasion, l’impétrant a confirmé son alternative des mains d’Antonio Ferrera, en présence de Juan Ortega, face au toro « Impuesto », n°2, negro burraco, 532 kg, né le 10 mars 2016, de l’élevage de Victoriano del Río. Un toro que Rafi a tout naturellement dédié à son grand-père Guy, gardien historique du toril des arènes de Nîmes. Une oreille a récompensé le torero nîmois, auteur d’une faena décidée, avant de passer la vitesse supérieure devant l’ultime toro de l’après-midi, dépossédé de ses deux pavillons. Un grand moment pour El Rafi puisque cela faisait 21 ans qu’aucun matador nîmois n’avait franchi en triomphe la Porte des Consuls.

Juan Ortega a également confirmé son alternative aux arènes de Nîmes, des mains d’Antonio Ferrera et en présence d’El Rafi, face au toro « Enamorado », n°38, castaño claro, 533 kg, né le 20 octobre 2015, de l’élevage de Victoriano del Río. Peu inspiré par un lot inégal, le matador andalou a écouté un silence à l’issue de ses deux prestations. Une oreille a en revanche été accordée à Antonio Ferrera lors de sa première faena devant le 2^e toro de l’après-midi. Une prestation particulièrement convaincante de la part du torero extremeño, malheureusement desservi par son second adversaire de Victoriano del Río.

Dans les cuadrillas, le banderillero Raphaël Viotti a salué à l’issue du tiers de banderilles du 6^e toro. À l’issue du paseo, une minute d’applaudissements a honoré la mémoire de l’éleveur français Philippe Pagès, dont la ganadería Pagès-Mailhan a présenté des lots de novillos de grande qualité en 2018 et 2019.

Vuelta triomphale pour El Rafi, qui a obtenu le premier grand triomphe de sa carrière dans une arène de première catégorie (crédit photo : Anthony Maurin).