ESCALAFÓN DES MATADORS DE TOROS : LA PERCÉE DE ROCA REY ET DANIEL LUQUE


Andrés Roca Rey connaît bien les cimes du classement Escalafón des matadors de toros pour en avoir été le leader à l’issue de la temporada 2018. Trois ans plus tard, le torero péruvien demeure l’une des grandes vedettes du circuit des matadors de toros professionnels, ceint d’une maturité artistique en constante évolution. Actuel 3e de cette classification avec le score flatteur de 51 oreilles et 1 queue récoltées en seulement 25 corridas, Roca Rey s’est illustré au cours du dernier mois par plusieurs partitions de toreo grande : trois oreilles coupées aux toros de Núñez del Cuvillo, le 13 août dernier à Dax, un autre pavillon ravi huit jours plus tard à Málaga, ou encore les grandes portes ouvertes à Almería, Cuenca, Colmenar Viejo (Madrid), Palencia ou à l’issue de la corrida goyesque de Ronda (Málaga). Autant de triomphes pour l’un des meilleurs toreros du moment, dont le retour est attendu avec impatience par le public nîmois.

Autre matador référence en cette temporada 2021, Daniel Luque revient sur les bases triomphales de sa saison 2019. 4e de l’Escalafón avec 39 oreilles coupées en 23 courses toréées, le torero andalou a lui aussi signé quelques triomphes de premier ordre. Auteur d’un triomphe pléthorique à Dax, le 14 août dernier, en coupant trois trophées aux toros de La Quinta, Luque a poursuivi sur une dynamique intense tout au long de l’été, avec encore deux nouvelles oreilles lors de la récente corrida goyesque de Bayonne et trois autres pavillons, le surlendemain, à Aranjuez (Madrid), face aux toros de Zacarías Moreno. Son mano a mano face à Juan Leal réservera bien des surprises aux spectateurs nîmois.

Deux matadors de toros précèdent Roca Rey et Daniel Luque aux deux premières places : actuel leader du classement Escalafón, Morante De La Puebla totalise à ce jour 34 corridas toréées pour une coupe de 33 oreilles et 1 queue. Le torero de la Puebla del Río s’est mis en évidence le 28 août dernier à Linares (Jaén), où il a ravi les trophées maximums du 4e toro de la corrida de Juan Pedro Domecq. Pour le torero natif de Cáceres, 2e avec 53 oreilles et 2 queues coupées en 25 corridas toréées, le dernier mois s’est également avéré intense avec deux pavillons récoltés lors de la triomphale corrida de La Quinta célébrée à Dax le 14 août. Outre un toro de la Ventana del Puerto gracié à Guijuelo (Salamanque), le 17 août, Emilio De Justo a lui aussi ouvert un nombre conséquent de grandes portes lors des ferias d’Almería, Cuenca et Palencia, sans oublier un dernier pavillon conquis à Bayonne devant un exemplaire d’El Montecillo.

5e, Pablo Aguado affiche un score d’une exemplaire régularité avec 23 oreilles coupées en 23 corridas toréées. Le matador de toros originaire de Séville s’est récemment illustré en ravissant trois pavillons lors de la corrida goyesque de Ronda, samedi dernier. Un triomphe qu’il a répété le lendemain à Lucena (Cordoue), devant des toros de Murube.

Au 6e rang, on retrouve un autre torero sévillan régulièrement programmé dans toutes les ferias européennes : avec 23 courses au compteur pour un total de 22 oreilles, Juan Ortega poursuit une temporada intense, ponctuée de quelques faenas d’exception. Les publics des arènes de Béziers, Almazán (Soria), Alcalá de Henares (Madrid) et Lucena (Cordoue) ont été les témoins de succès particulièrement chantés. Il est suivi par José María Manzanares fils, auteur d’une saison pleine avec 22 corridas toréées, pour une coupe totale de 44 oreilles et 1 queue.

Autant dire que le torero d’Alicante ne fait pas dans la demi-mesure en cette fin d’été marquée par un regain d’inspiration dans son toreo. C’est certainement le meilleur moment pour (re)découvrir la tauromachie profonde et cadencée de Manzanares : après avoir ravi quatre pavillons aux toros de García Jiménez à El Espinar (Ségovie), le 13 août dernier, le torero espagnol a enchaîné plusieurs grandes portes à Gijón (Asturies) et Béziers, où il a excellé devant le 5e toro de Domingo Hernández. Puissant et esthétique dans sa gestuelle face à une corrida remarquable de Virgen María, Manzanares a raflé pas moins de quatre oreilles et une queue le 26 août dernier à Tomelloso (Ciudad) devant le lot présenté par Jean-Marie Raymond. Triomphateur à Linares, Palencia et Mérida, entre autres, le maestro d’Alicante est dans une passe artistique exceptionnelle. Raison de plus pour le retrouver à Nîmes lors de la première corrida de la Feria des Vendanges.

Autre torero majeur de ce Top 10, présent à la Feria des Vendanges, Antonio Ferrera apparaît en 8e position avec 21 courses pour 29 oreilles et 2 queues décernées. Après sa corrida historique de Mont-de-Marsan, le matador de toros espagnol a décliné quelques faenas de sa composition en France, en Espagne, comme au Portugal. Le public biterrois a été sensible à la délicatesse de son toreo, le 15 août dernier, devant le 1er toro de la corrida de Garcigrande. Un succès répété six jours plus tard, avec une nouvelle oreille coupée à Málaga devant un exemplaire de Daniel Ruiz. Son « 1 contre 6 » nîmois devant les toros de Robert Margé sera indéniablement l’une des courses de cette temporada française.

Incontournable, irremplaçable et incombustible, El Juli se classe à la 9e place avec 38 oreilles et 1 queue acquises en 20 corridas toréées. Présent dans bon nombre de ferias espagnoles du mois d’août, le torero madrilène a récolté une belle moisson de trophées. Triomphateur à Almería le 21 août face à des toros de Zalduendo, El Juli a ouvert une autre Grande porte à Tomelloso, excellant devant le bon lot de Virgen María. Des succès de valeur répétés à Palencia et Bayonne, les 3 et 5 septembre derniers respectivement. El Juli n’a lui aussi pas dit son dernier mot, et son retour nîmois sera à suivre avec attention lors de la confirmation d’alternative d’Adrien Salenc.

El Fandi clôt ce Top 10 avec 17 courses toréées pour une coupe totale de 32 oreilles et 1 queue. Le matador de toros originaire de Grenade a signé plusieurs succès populaires dans des arènes espagnoles de 3e catégorie. Ce fut notamment le cas à Motril (Grenade), Tarazona de la Mancha (Albacete) ou encore Polaciones (Cantabrie).

A ce jour, 118 matadors de toros figurent dans ce classement Escalafón, dont 34 toreros n’ayant officié qu’à une seule reprise depuis le début de saison européenne.

Le grand triomphe de Roca Rey lors de la corrida goyesque de Ronda (crédit photo : cabinet de presse d’Andrés Roca Rey).