L’évocation des élevages programmés aux arènes de Nîmes permet de vérifier l’ancrage des ganaderías les plus prestigieuses dans le profil des ferias. En 2021, 5 élevages ont ainsi figuré sur les affiches des corridas nîmoises : 4 fers espagnols et 1 français ont donc fourni un total de 36 toros lidiés entre le Week-end taurin du mois de juin et la Feria des Vendanges, soit un total de 6 corridas. Parmi les différents chiffres, on notera un total de 77 rencontres avec la cavalerie de Philippe Heyral, pour 4 chutes des groupes équestres : 2 occasionnées par 2 toros de Victoriano del Río (le 2e exemplaire de la corrida du 12 juin face au cheval « Sorolla » et le 1er exemplaire de la corrida matinale du 19 septembre face au cheval « Kakao ») et 2 autres à l’initiative de 2 toros de Domingo Hernández (les 1er et 4e exemplaires de la corrida du 18 septembre, respectivement face aux chevaux « L’Unique » et « Vaurien des Granges »).
19 oreilles ont été octroyées et 1 vuelta posthume accordée au 2e toro de Domingo Hernández de la corrida du samedi 18 septembre, seul mouchoir bleu brandi cette année par le palco nîmois. Le lendemain, la présidence a gracié le 3e toro de la corrida de Robert Margé. Cela faisait plus de deux ans qu’aucun toro avait été gracié aux arènes de Nîmes. Au total, 23 toros ont été applaudis à l’arrastre, 5 ont écouté des silences, 3 ont été ovationnés, 1 a écopé d’une division d’opinions et seulement 2 ont été sifflés. Un seul toro a été changé en piste lors de la corrida de clôture de la Feria des Vendanges ; le 6e exemplaire de Margé étant renvoyé au toril, remplacé par un sobrero de Garcigrande.
À la première place apparaît comme en 2020 l’élevage de Victoriano del Río, qui a fourni cette année 2 corridas de toros intégrales, avec un total de 12 exemplaires lidiés, 6 oreilles coupées, 1 toro ovationné à l’arrastre, 6 applaudis, 1 division d’opinions, 3 silences et 1 exemplaire sifflé. La ganadería de Domingo Hernández a également fourni 2 corridas mais seulement 9 toros, du fait du panachage naturel avec son élevage frère de Garcigrande. Des toros toujours spectaculaires contre les groupes équestres, favorisant la coupe totale de 4 oreilles, avec l’unique vuelta posthume octroyée cette année à un exemplaire : le 2e toro de la corrida du 18 septembre, « Cartaginés », a ainsi excellé face à la muleta de Juan Leal. 6 autres toros ont été applaudis à l’arrastre contre 1 silence et 1 exemplaire sifflé.
Au 3e rang figure tout naturellement la ganadería de Garcigrande, présente à deux reprises lors de la Feria des Vendanges. Un fer qui a fourni 3 toros lors de la course du 17 septembre puis un sobrero en clôture de la corrida de Robert Margé. 4 oreilles ont été attribuées lors de ce premier après-midi, des applaudissements récompensant les dépouilles des 4 toros en question.
Ainsi, le second fer de Jandilla est resté dans une moyenne basse par rapport à la qualité des produits présentés dans ces mêmes arènes lors des saisons précédentes. Avec 5 exemplaires lidiés – tous applaudis à l’arrastre – et 3 oreilles coupées, Victoriano del Río apparaît donc à la 2e place, mais en confirmant les intentions affichées lors de la temporada 2019. Avec 5 toros lidiés et 1 seule oreille coupée, Jandilla apparaît au 3e rang, avec seulement 3 exemplaires applaudis à l’arrastre et 2 silences.
4e, l’élevage de Fuente Ymbro demeure lui aussi un fidèle de la programmation nîmoise avec une corrida intégrale proposée le dimanche 13 juin. 3 oreilles ont été coupées ce jour-là par Juan Leal face à un lot d’importance : 2 toros ont été ovationnés à l’arrastre, les 4 autres exemplaires repartant sous les applaudissements.
On retrouve au 5e rang la ganadería française de Robert Margé, qui n’a pu faire lidier que 5 toros. Sans cela le fer des Monteilles aurait figuré en meilleure position dans cette classification, notamment en raison du niveau de caste et de bravoure du lot présenté le dimanche 19 septembre. 2 oreilles symboliques ont été octroyées à Antonio Ferrera après la décision de gracier le 3e toro de l’après-midi, « Gamus », grandiose animal qui est retourné à trois reprises sous le fer du picador Jean-Loup Aillet, monté sur le cheval « Vaurien des Granges ». 3 autres toros ont été applaudis à l’arrastre alors qu’1 seul a recueilli un silence.
« Cantaor », le meilleur toro de Victoriano del Río lidié cette année aux arènes de Nîmes ; 6e exemplaire de la corrida du 12 juin 2021, il a échu au Rafi (crédit photo : Anthony Maurin).