- Vendredi 27 septembre 1985 : une novillada de Bernardino Giménez donne le coup d’envoi d’une très médiatique Feria des Vendanges marquée par le mariage nîmois de Véronique et Yves Mourousi, le journaliste vedette de TF1. Rafael Camino Barbero, neveu de Paco Camino, se montre sous son meilleur jour en ravissant deux oreilles. Assez terne dans sa proposition artistique, Carmelo passe sur la pointe des pieds à la différence de Stéphane Fernandez Meca. Particulièrement convaincant, le novillero nîmois ravit une oreille de poids.
- Dimanche 27 septembre 1987 : la Feria des Vendanges se referme par une double session de courses. Celle-ci débute en matinée par une novillada de Bernardino Giménez nettement perturbée par le vent. Malgré la qualité du lot, une seule oreille est attribuée à Juan Villanueva, Denis Loré effectuant une vuelta et Juan Laffite saluant à deux reprises. Une novillada également ponctuée par le salut du banderillero Vallito au 5e toro. L’après-midi, les grandes stars de la tauromachie proposent un festival de bon toreo aux spectateurs venus remplir les 18.000 places de l’amphithéâtre de l’époque. Fort inspiré par le 4e toro de González Sánchez-Dalp, José María Manzanares coupe deux oreilles à l’issue d’une faena intense. Il est suivi par José Ortega Cano, auteur d’une partition au classicisme raffiné devant le 5e exemplaire de Manolo González, dépossédé de ses deux pavillons. Le grand triomphateur demeure l’idole des arènes de Nîmes, Paco Ojeda, trois oreilles dans son escarcelle, qui tutoie les anges. Dans un style unique, le torero sanluqueño repousse les lois de la gravité taurine, arrêtant même la charge du toro de sa main au sortir d’une passe.
Portrait de Paco Ojeda (crédit photo : Daniel Polo, extrait de l’ouvrage « Paco Ojeda, torero d’époque »).