ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 21 SEPTEMBRE


- Vendredi 21 septembre 1990 : grande journée aux arènes de Nîmes avec deux courses qui retiennent l’attention de milliers de spectateurs. Ce vendredi des Vendanges débute par une novillada du Marquis de Domecq qui voit Philippe Delapeyre « El San Gilen » mettre en exergue son sens de la lidia devant le 4e exemplaire de la matinée. Une oreille récompense l’enthousiasme du novillero saint-gillois, qui se démarque lors du deuxième tiers, en posant deux paires de devises, à la place des banderilles ! Son picador Michel Bouix est également amené à saluer après un tiers de piques soigné. Plus justes en termes de technique, ses compagnons de cartel Érick Cortés et Cristo González doivent se contenter de saluts. L’après-midi se déroule au cœur de l’amphithéâtre romain l’un des événements les plus attendus de la temporada 1990 : l’alternative de Jesús Janeiro « Jesulín de Ubrique », novillero vedette et petit prince des arènes depuis deux saisons. Les arènes débordent de spectateurs pour assister au sacre de Jesulín, qui reçoit la muleta de matador de toros des mains du maestro José María Manzanares, en présence d’Emilio Muñoz, face au toro « Correcosta », un magnifique castaño de Socorro Sánchez-Dalp, né en février 1986. Le vent gêne considérablement l’impétrant, contraint de toréer son adversaire près du toril, limitant ainsi son succès à une oreille de bienvenue. Un autre pavillon est conquis par Emilio Muñoz devant le 5e exemplaire de l’après-midi à l’issue d’une faena époustouflante de maîtrise et de technique, main basse et épée loyale. Un seul salut vient ponctuer la seconde prestation de José María Manzanares.

- Dimanche 21 septembre 2014 : l’ultime journée de la Feria des Vendanges démarre en fin de matinée par une corrida de Zalduendo réunissant trois esthètes du toreo. Auteur d’une partition intense et profonde, José María Manzanares II récolte les deux pavillons de son premier toro et sort en triomphe par la porte des cuadrillas. « Hospedero », n°177, negro, 532 kg, né en février 2010, 3e toro de cette corrida s’avère être le meilleur du lot. Il est honoré d’une vuelta posthume. Chef de lidia de cette course, Juan Serrano « Finito de Córdoba » signe deux faenas à la gestuelle soignée, obtenant l’oreille du 4e exemplaire après la sonnerie des trois avis ! Auteur d’une seconde faena assez longue à se dessiner, Finito place effectivement son estocade à l’ultime limite du temps. Une œuvre muletera chantée par tout le public nîmois qui inspirera sans doute le troisième homme, Morante De La Puebla, appelé à saluer lors de sa seconde prestation. L’après-midi, le forfait sur blessure d’Alejandro Talavante transforme la corrida en un mano a mano entre Juan Bautista et Daniel Luque. Le matador andalou ravit la première oreille de la tarde devant le 2e exemplaire de Daniel Ruiz particulièrement noble. Il est imité par son collègue arlésien, auteur d’une faena particulièrement convaincante devant l’autre bon toro du lot sorti en 5e position et porteur du fer de Victoriano del Río.

Prise d’alternative du phénomène Jesulín de Ubrique, des mains de José María Manzanares et en présence d’Emilio Muñoz (crédit photo : Anthony Maurin).