ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 15 MAI


- Lundi 15 mai 1989 : Nîmes est encore sous le choc du triomphe historique de Nimeño, la veille face aux guardiolas. Cette journée du Lundi de Pentecôte débute par une novillada matinale de Manolo González marquée par l’excellence du bétail. Le lot de novillos permet à Denis Loré de signer un triomphe important, matérialisé par l’octroi de deux oreilles face au 4e exemplaire de la course. Fin et précis dans son toreo, Enrique Ponce obtient le premier pavillon de la matinée devant le 2e novillo, mais ne peut transformer son succès en triomphe face au 5e Sánchez-Dalp. Triomphateur majuscule de cette novillada, Jesús Janeiro « Jesulín de Ubrique » bouleverse le public nîmois par son temple et son toreo de courte distance. Quatre oreilles saluent deux faenas d’une rare intensité, permettant au novillero natif d’Ubrique d’ouvrir la Porte des Consuls après avoir partagé une vuelta finale au côté du mayoral de l’élevage de Manolo González. La corrida de l’après-midi ne sera pas du même acabit en termes de contenu artistique. Inégaux et justes de forces, les toros de José Luis Marca ne permettent pas à Julio Robles, Espartaco et Litri fils de se mettre en évidence. Ovationné à l’issue de sa seconde prestation, Robles est témoin d’une faena sérieuse d’Espartaco devant le 5e exemplaire, dépossédé de son oreille. Précédemment, Litri avait lui aussi ravi un trophée face au 3e toro de l’après-midi, proposant un style grand public toujours fort apprécié. Le matador andalou, sacré moins de deux ans plus tôt dans ces mêmes arènes, effectue une vuelta à l’issue de sa seconde prestation.

- Dimanche 15 mai 2016 : deux alternatives sont organisées en ce Dimanche de Pentecôte. La première concerne le torero jerezano Ginés Marín, qui reçoit sa muleta de matador de toros en fin de matinée, des mains de Morante De La Puebla, en présence de David Mora, face au toro « Sonoro », n°40, castaño, 512 kg, né en janvier 2012, de l’élevage de Zalduendo. Une oreille récompense l’élégance du toreo de l’impétrant. Un pavillon est également accordé à David Mora, auteur des meilleurs gestes de la matinée, devant le 3e exemplaire de la course. L’après-midi, Jonathan Varea est le 30e matador de l’histoire à prendre son alternative dans l’amphithéâtre nîmois. La cérémonie est parrainée par José María Manzanares II, sous le regard d’Alberto López Simón, face au toro « Mala Vida », n°51, colorado ojo de perdiz, 515 kg, né en janvier 2012, porteur du fer de Juan Pedro Domecq. Varea se montre plus que digne lors de ses deux prestations et salue au tiers à l’issue de chacune de ses faenas. José María Manzanares ravit l’oreille du 2e toro de la course, récompense légitime pour la grâce de la gestuelle droitière du torero d’Alicante. Désireux de compenser une seconde partie de corrida assez décevante, López Simón offre le toro de réserve auquel il sert une faena entreprenante et variée. Deux pavillons reviennent dans l’escarcelle du torero de Barajas, qui, à la surprise générale – et sur le fil – parvient à sortir en triomphe par la Porte des cuadrillas.

Cérémonie d’alternative pour Ginés Marín, des mains de Morante De La Puebla et en présence de David Mora, le 15 mai 2016 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).