- Vendredi 14 septembre 2012 : triomphateur absolu de la dernière Pentecôte et Héros de la miurada, Javier Castaño se retrouve au cartel de la première corrida de la Feria des Vendanges, en mano a mano avec Julien Lescarret. Pour ses adieux nîmois, Julien Lescarret adopte le « dress-code » de son ultime temporada avec un habit de lumières rose indien et or. Malheureusement, le lot de Robert Margé ne permet pas à la corrida de décoller. Seul Lescarret conclut la course sur une bonne note, en saluant à l’issue de son ultime faena devant le 6e exemplaire, un peu plus maniable que les cinq toros précédents.
- Samedi 14 septembre 2013 : la journée débute par une course historique qui voit la prise d’alternative de Léa Vicens face au toro « Perfumado », n°104, negro bragado meano, 505 kg, né en novembre 2008, porteur du fer de Fermín Bohórquez. La cérémonie est présidée par Paco Ojeda, de retour pour un jour en qualité de rejoneador, en présence de Diego Ventura. Ángel Peralta et Marie Sara sont également présents au moment de la cérémonie, après avoir partagé le paseo aux côtés des trois toreros à cheval lidiadores. Remarquable lors de sa première faena, Léa Vicens perd au descabello l’oreille du toro de la cérémonie. Elle se rattrape devant l’ultime exemplaire de la matinée en signant un travail remarquable de maîtrise et de rythme, obtenant une oreille après un rejón et deux descabellos. Cavalier élégant, Paco Ojeda soigne sa gestuelle devant le 2e toro de la course dont il obtient une oreille. Le grand triomphateur de la matinée est Diego Ventura, époustouflant de brio et de facilité. Le centaure luso-andalou ravit les trophées maximums devant « Habitador » avant de glaner une nouvelle oreille devant le 5e exemplaire de Bohórquez. Auteur de l’une de ses meilleures prestations nîmoises, Diego Ventura ouvre tout naturellement la Porte des Consuls. L’après-midi, Julián López « El Juli » et José María Manzanares II se mesurent en mano a mano devant un melting-pot ganadero réunissant les fers de Domingo Hernández, Garcigrande et Daniel Ruiz. Proposant un toreo fluide, à la gestuelle maîtrisée, El Juli livre deux partitions de qualité qui lui valent l’oreille du 1er et du 5e toro de la course. Héritant d’un lot de grande qualité, Manzanares fait la différence en laissant s’exprimer les qualités intrinsèques de son toreo d’inspiration. Le torero d’Alicante signe l’une de ses plus grandes tardes nîmoises en coupant les deux oreilles de son premier exemplaire de Garcigrande. Mais c’est devant le brave « Furtivo », n°18, negro bragado meano corrido, 505 kg, né en mars 2009, que Manzanares fait chavirer l’amphithéâtre romain par une faena enivrante qui flirte avec la perfection. Deux oreilles et la queue tombent logiquement du bacon présidentiel pour récompenser un grand moment d’art et de création alors que le toro est gratifié d’une vuelta posthume après une estocade al recibir d’anthologie. José María Manzanares II ouvre la Porte des Consuls, porté en triomphe par la frénésie d’une foule sous le charme de son toreo et de sa personne.
- Vendredi 14 septembre 2018 : le premier acte de la Feria des Vendanges propose une novillada de compétition entre six élevages français : Gallon, Blohorn, Los Galos, Pagès-Mailhan, Piedras Rojas et Jalabert frères. A cette occasion, le novillero mexicain Diego San Román effectue sa présentation aux arènes de Nîmes aux côtés d’Adrien Salenc et d’El Rafi. L’unique oreille de cette journée revient à Adrien Salenc, particulièrement convaincant devant le 4e exemplaire porteur du fer de Pagès-Mailhan, honoré d’une vuelta posthume : « Holgazano », n°151, castaño oscuro, annoncé à 455 kg et né le 20 janvier 2015. Diego San Román quitte l’amphithéâtre romain par la porte de l’infirmerie après avoir été blessé par le novillo de Piedras Rojas sorti en 5e position. Le novillero originaire de Querétaro souffre de deux coups de corne profonds à la cuisse et au mollet droits.
- Samedi 14 septembre 2019 : la journée débute par une novillada fournie par l’élevage héraultais de San Sebastián face à un trio d’apprentis-toreros composé par Fernando Plaza, inédit à Nîmes, El Rafi et Solal Calmet « Solalito », qui débute en novillada formelle. Le benjamin du cartel propose les meilleures séquences de la matinée face au 3e novillo, « Príncipe », dont il coupe l’oreille. Ce sera l’unique récompense de cette mi-journée de toreo. L’après-midi, le public des arènes de Nîmes assiste à une symphonie d’art et de personnalité avec la confrontation entre trois vedettes de la tauromachie : Sébastien Castella, José María Manzanares II et Miguel Ángel Perera opposés à un lot de Garcigrande et Domingo Hernández. La corrida se conclura par la sortie en triomphe commune des deux toreros rivaux, Castella et Perera, tous deux crédités de trois pavillons. Mais c’est le matador originaire d’Estrémadure qui marquera le plus les esprits avec deux faenas majeures, dont l’ultime qui s’achèvera par l’obtention de la grâce du 6e toro de Garcigrande, « Cazadotes ». Précédemment, Perera s’était également illustré en servant une œuvre majeure devant le 3e exemplaire de Garcigrande, « Tornesolado », gratifié d’une vuelta posthume.
Toute la détermination de Miguel Ángel Perera, regard vissé sur les gradins des arènes de Nîmes, avant d’obtenir la grâce du toro « Cazadotes » de Garcigrande, le 14 septembre 2019 (crédit photo : Anthony Maurin).