Dans les colonnes d’Objectif Gard, le site d’informations gardoises en ligne, Anthony Maurin développe avec une précision d’horloger les rouages de la Feria des Vendanges qui se déroulera aux arènes de Nîmes du 17 au 20 septembre prochains. Un article qui présente le cycle tauromachique concocté par Simon Casas vers ce qui pourrait être « la feria la plus importante du monde taurin » car étant la seule cette année à proposer quatre jours consécutifs de corridas. Une « feria light » que le journaliste décrypte au travers d’une analyse économique de la situation.
« Ces dernières années, l’envolée des prix des cachets des toreros a coûté cher, très cher à l’afición. Les directeurs d’arènes, ne pouvant pas trop négocier avec les stars, se sont laissés guider par le marché qui s’est emballé » relève Anthony Maurin avant d’expliquer le changement dicté par la crise sanitaire du Covid-19, la réduction des capacités d’accueil des salles de spectacle et un système économique forcé de se réinventer : « un revirement imminent de la situation (…) pour que vive et perdure la tauromachie. Trop de paillettes et trop de déceptions. Revenons à des choses plus sobres, à des choses plus simples, à des instants plus sereins ».
Faisant référence à l’évolution de l’art tauromachique au fil des siècles, l’article rappelle la réalité de la lidia du Toro brave en piste, seul spectacle vivant au monde où l’acteur joue sa vie en défiant celle d’un animal unique : « ici, on n’est pas au cinéma. On ne peut pas reprendra la scène pour un deuxième essai ». Rappelant l’autorisation d’une jauge limitée à 5.000 spectateurs – dont 4.000 billets mis en vente pour chaque course – Anthony Maurin n’oublie pas de citer les volontés d’année blanche de certains toreros comme Morante De La Puebla et Andrés Roca Rey. Il analyse enfin les cartels, rappelant avec justesse que « la tauromachie, c’est aussi et surtout le sens de la vie, du partage et de la liberté ».
La corrida mixte d’ouverture, aux forts accents tricolores, est l’occasion pour le journaliste de rappeler « du leadership surprenant de la tauromachie française en matière d’afición ». Il relève ensuite la qualité du cartel de la corrida de Victoriano del Río, avec « Ponce et sa technique chirurgicale, Díaz et son duende, et de Justo son panache », tout en rappelant les aléas de la corrida et quelques inconnues, notamment en cette année de Covid-19 : « une saison quasi-blanche peut entraîner une sorte de méconnaissance de la forme actuelle de chacun des protagonistes ».
Faisant référence au mano a mano de clôture entre Sébastien Castella et Miguel Ángel Perera, Anthony Maurin se réjouit « d’un duel au sommet. Une opposition de styles, d’humeurs, de cœurs. Une course digne d’un final en apothéose, il est même dommageable que seules 4.000 personnes pourront y assister » regrette-t-il.
Simon Casas, directeur de SCP France, au côté du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (crédit photo : Anthony Maurin, pour Objectif Gard).