REVUE DE PRESSE : LES GANADEROS FACE AU CORONAVIRUS


Propriétaire de l’élevage de La Palmosilla, établi sur la commune de Tarifa (Cadix), le ganadero José Javier Núñez a répondu aux anti-taurins qui se sont réjouis de l’annulation des premières ferias européennes de la saison 2020. Des activistes animalistes qui se sont félicités du maintien au campo des toros qui devaient être lidiés au cours de ce mois de mars. Selon ces derniers, ces annulations vont « sauver la vie de nombreux toros ».

Participant à un débat sur son propre compte Twitter, l’éleveur andalou a renvoyé les animalistes dans les cordes, en s’appuyant sur la réalité de certains chiffres et de son vécu de ganadero. « J’ai 1.140 têtes de bétail, qui forment mon élevage. Leur survie dépend des 72 toros que nous devrions faire combattre cette saison. C’est-à-dire que chacun de ces toros sauvegarde la vie de 15 autres » a expliqué Javier Núñez. La Palmosilla fait partie des nombreuses exploitations agricoles taurines dont la crise sanitaire du Covid-19 met en péril la survie.

« Ne pas pouvoir lidier cette année supposerait une réduction drastique du nombre de têtes de bétail et, par voie de conséquence, une perte génétique qui conduirait à l’extinction de l’élevage à moyen terme » explique l’éleveur de La Palmosilla, avant de poursuivre « cela serait également une perte irréparable pour la biodiversité que l’on retrouve dans les 250.000 hectares de propriétés définis par l’Union européenne comme des secteurs de Haute valeur naturelle ». Avant de s’interroger quant à l’avenir de la faune vivant sur ses terres : « que deviendraient les 22 chevaux, les 17 bœufs, les 14 chiens et tous les chats vivant ici en pleine liberté, grâce à la lidia des toros ? Oserez-vous à présent dire que vous êtes des amis des animaux ? » conclut Javier Núñez.