REVUE DE PRESSE : LE POIDS ÉCONOMIQUE DU CORONAVIRUS


Les Fallas n’ont point brûlé, les toros n’ont pas investi le ruedo castellonense et les clarines des arènes de Las Ventas demeurent muettes. La planète taurine est à l’arrêt, comme des millions de personnes confinées à leur domicile, face à la crise sanitaire imposée par la propagation du Covid-19. Un sujet largement traité par la presse espagnole, qui s’est interrogée sur le coût d’une telle situation.

Le quotidien El País se fait par exemple l’écho des difficultés économiques auxquelles tous les professionnels du secteur taurin vont être confrontés, qu’ils soient éleveurs, organisateurs ou toreros. Associé de Simon Casas aux arènes de Las Ventas à la tête de la société Plaza 1, Rafael García Garrido rappelait récemment aux membres de l’Association « El Toro » « qu’ouvrir les portes des arènes de Las Ventas, sans acheter de toros ni payer des toreros, coûtait 80.000 euros ». A Séville, Ramón Valencia évoque dans les mêmes colonnes que l’annulation de la Feria d’Avril « va avoir un impact économique de 12 millions d’euros ». Une réalité accentuée par les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration sévillane qui évoquent la perte de 900 millions d’euros de retombées économiques.

A Valencia, l’annulation des Fallas va coûter près de 700 millions d’euros, dont 15 millions pour les corridas du cycle. Des chiffres qui donnent le tournis, également relayés par le quotidien El Mundo, auxquels s’ajoutent les préoccupations de l’ANOET, la plus importante association européenne des organisateurs de spectacles taurins présidée par Simon Casas. Dans sa page taurine du jeudi, aux éditions de l’atelier Baie, Jacques Durand parle également des corridas de Castellón de la Plana « qui rapportaient 5 millions d’euros à la ville ». L’heure est grave, plus que jamais tournée vers les questions de solidarité, au moment où plusieurs personnalités politiques espagnoles s’alignent sur la position de l’ANOET afin que le gouvernement engage un plan spécifique de sauvegarde du secteur taurin.

Le secteur taurin au repos forcé, à l’épreuve de la crise sanitaire du Covid-19 (crédit photo : Plaza 1).