REVUE DE PRESSE : JUAN LEAL, UN TORERO A SUIVRE


Six années séparent les deux sorties en triomphe de Juan Leal par la Porte des Consuls des arènes de Nîmes. La première, acquise avec ténacité un Dimanche matin de Pentecôte, le jour de son alternative, en mano a mano avec Sébastien, et la deuxième, obtenue avec brio et panache lors de la corrida de clôture de la dernière Feria des Vendanges. Face aux toros de Fuente Ymbro, le matador français a donné la pleine mesure de sa personnalité, coupant trois oreilles avec la manière, dans une démonstration de toreo repoussant les limites du style encimista.

Une temporada de consécration pour le torero arlésien natif de Suresnes, tout juste âgé de 27 ans, et qui a toréé en 2019 un total de 16 corridas pour une coupe finale de 22 oreilles. Une saison notable pour laquelle Juan Leal a récemment confié à l’hebdomadaire Aplausos que « ce qui est important, c’est que les gens sortent des arènes en parlant de toi ». Parmi les piliers de la temporada, le matador français se souvient de quelques après-midis : « chaque course a eu son importance (…) mais je garde plus particulièrement en tête celle de Bilbao (…) qui est une des arènes qui m’a lancé ».

L’article fait référence aux belles performances du torero français dans des arènes aussi importantes que Madrid, Pampelune, Nîmes et Bilbao. Des arènes de première catégorie au sein desquelles Juan Leal semble être comme dans son jardin : « toutes les arènes sont importantes, mais celles-ci te permettent de donner plus de relief et de transcendance à ce que tu fais en piste » explique-t-il. Une année également marquée du sang de son investissement, avec un succès qui s’est conclu à l’infirmerie lors de la Feria de San Isidro à Madrid : « lorsque tu t’habilles de torero, tu dois en assumer toutes les conséquences. Les coups de corne font partie du toreo et font moins souffrir lorsqu’ils sont suivis d’une récompense. Dans ce cas précis, ce fut un honneur que de triompher à Madrid (…) le jour suivant, on m’a appelé pour toréer à Pampelune et ça c’est la plus grande récompense qu’un torero puisse obtenir ».

Attitude de défi de Juan Leal après une intervention à la cape lors de son triomphe du 15 septembre 2019 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).