REVUE DE PRESSE : EMILIO DE JUSTO, LA SENSATION D’UNE RÉVÉLATION


Récemment mis à l’honneur par la revue espagnole Aplausos, Emilio De Justo fait partie des matadors de la nouvelle génération appelés insuffler fraîcheur et diversité au sein de l’Escalafón. A Nîmes, nul n’a oublié sa partition grandiose du dimanche 16 septembre 2018 lors d’une corrida historique de Victorino Martín, en clôture de la Feria des Vendanges. Programmé à Pentecôte, de Justo n’avait pu confirmer son succès en terre gardoise du fait de la persistance d’une blessure contractée au printemps dernier à Cáceres.

L’an passé, Emilio De Justo a toréé un total de 31 corridas et ravi pas moins de 37 oreilles, officiant à cinq reprises sur le sol français. Après ses deux après-midis montois – le Plumaçon fut l’une de ses arènes de lancement en France – Emilio De Justo s’est distingué lors de la Feria de Béziers, ravissant une oreille devant un toro de Jandilla, avant d’officier comme témoin de l’alternative de Tibo Garcia à Saint-Gilles. C’est le 7 septembre 2019 que le torero natif de Cáceres a donné la pleine mesure de sa maîtrise et de son talent en défiant en solitaire six toros de Victorino Martín aux arènes de Dax, pour un bilan final de quatre oreilles.

« J’ai été capable d’apposer mon nom sur les affiches de nombreuses ferias. En 2018, j’étais une nouveauté, une surprise, et lorsque tu parviens à ce point il y a une forme d’inertie qui te pousse, tu avances avec le vent en ta faveur » explique Emilio De Justo dans l’entretien mené par José Ignacio Galcerá, « mais en 2019, l’exigence est montée d’un cran et avec deux blessures à la clé, j’ai dû m’arrêter très longtemps. Ça a été toutefois une année de croissance importante ».

2020 pourrait bien être l’année de la consécration pour Emilio De Justo. Le torero qui fêtera ses 37 ans le 16 février croit que « le moment est venu. Je me dois de faire ce pas en avant pour montrer le torero que je veux être. Je le note dans l’importance de ce que je fais face au toro. L’an passé, j’avais l’obligation de triompher tous les jours et de rivaliser avec des compagnons de haut niveau. Ces deux situations ne sont pas simples : toréer chaque après-midi avec cette pression est motivante mais s’avère aussi très exigeante. De plus, dans les arènes importantes, on ne t’offre rien, que ce soit le toro ou les compagnons de cartel » explique le matador espagnol. « Mon objectif est d’être vraiment un torero important, être reconnu de tout le monde, être un jour le torero que je veux être et que je rêve de devenir. Être vedette de la tauromachie, ce sont des mots qui semblent être interdits mais c’est l’espoir que j’ai. Je dis ces mots à voix basse mais j’ai cet espoir. Si je disais le contraire, je mentirais ».

Une carrière qui se traduira en 2020 par un renouvellement au sein de l’équipe d’apoderamiento : Simon Casas présidera aux destinées artistiques d’Emilio De Justo au côté de son manager d’alors, Alberto García. Un projet convient pleinement au torero originaire de Cáceres : « je fonde beaucoup d’espoirs dans ce nouveau projet. Que soit Alberto García ou Simon Casas, tous deux peuvent me faire croître d’un point de vue professionnel. C’est ce dont j’ai besoin à ce moment précis de ma carrière. L’expérience de Simon et l’inquiétude d’Alberto, qui a parié sur moi il y a deux ans, font que j’ai beaucoup d’espoirs » conclut Emilio De Justo.

Salut au tiers d’Emilio De Justo lors de sa présentation aux arènes de Nîmes le 16 septembre 2018 face à une corrida historique de Victorino Martín (crédit photo : Anthony Maurin).