Il y a un peu plus d’un siècle, le 23 mai 1920, la cavalerie de Jacques Heyral participait à sa première course dans les arènes de Nîmes. Au cartel, Malla, Punteret, Luis Freg, Limeño, Saleri II, Ernesto Pastor et le novillero Mariano Montes devant du bétail d’Aleas, Moreno Santamaría, López Plata, M. Lozano, Alipio Pérez Tabernero et Villamarta. L’année suivante, un premier caparaçon allait voir le jour avant que la protection soit homologuée en 1925 par l’Unión de Criadores de Toros de Lidia. Il faudra attendre le 7 février 1928 pour que le général Primo de Rivera impose l’usage du caparaçon en Espagne, soit sept années après la présentation du procédé ingénieux pensé par le grand-père de Philippe Heyral, actuel patron de la cavalerie des arènes de Nîmes.
Que de chemin parcouru pour cette grande dame, aujourd’hui centenaire, qu’est la cavalerie de la famille Heyral. Un caparaçon qui a évolué au fil des décennies jusqu’à une modification importante en 1950. Malheureusement pour la cavalerie nîmoise, Jacques Heyral n’a jamais déposé le brevet de son invention, motivée par son amour illimité des chevaux et sa volonté de les protéger.
Dans un article publié en mai dernier dans les colonnes du site internet Objectif Gard, Philippe Heyral confiait que la cavalerie Heyral avait lidié pas moins de 1.400 corridas depuis 1991, année de la disparition de son père, le mythique Louis Heyral dit « Loulou ». Il y évoquait la modernisation de son activité, sa constante recherche pour l’amélioration des matériels et l’allègement permanent des matières : « en 1990, un caparaçon pesait 60 kg, aujourd’hui il n’en pèse plus que 22 ». Des évolutions qui n’écartent pas Philippe et tous les membres de son écurie d’une quête perpétuelle : proposer aux spectateurs les plus beaux tiers de piques et que ceux-ci soient appréciés à leur juste valeur.
Ce jeudi 17 septembre, un hommage sera rendu à la cavalerie Heyral en ouverture de la Feria des Vendanges, lors de la corrida mixte donnée aux arènes de Nîmes. Une cavalerie novatrice, tricolore, qui sera célébrée au cœur d’une course 100% française.