ESPAGNE : JOSÉ MANUEL RODRÍGUEZ URIBES, NOUVEAU MINISTRE DE LA CULTURE


En pleine crise de régime depuis deux ans maintenant, l’Espagne vient de se choisir une nouvelle majorité, dans une ambiance de contestation permanente au sein du pays. Alors que des membres de la formation « Podemos » viennent d’intégrer le deuxième gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, le poste de ministre de la Culture et des Sports a été confié à José Manuel Rodríguez Uribes le 13 janvier dernier. Membre du Parti socialiste et ouvrier espagnol, le nouveau locataire de la Casa de las Siete Chimeneas succède à José Guirao.

Ancien directeur de cabinet de José Luis Rodríguez Zapatero, le nouveau ministre avait officié entre 2005 et 2011 au poste de directeur général de la cellule créée aux victimes du terrorisme, suite aux attentats du 11-Mars 2004 à Madrid. De fait, la José Manuel Rodríguez Uribes aura en charge la gestion des affaires taurines au niveau national puisque la Tauromachie est régie en Espagne par le Ministère de la Culture et des Sports. Interrogé par le blog Lapatxoneria en janvier 2016, Rodríguez Uribes optait pour une posture de compromis sur la question taurine : « je ne suis pas aficionado a los toros, mais il y a des raisons pour maintenir une position de respect. Le PSOE a porté une loi contre la maltraitance animale mais cela ne touche pas la Fiesta de los Toros, même s’il existe quelques excès dans certains villages espagnols. Mais cela ne touche pas la Tauromachie. Je ne suis pas aficionado mais plutôt un libéral, afin que nous maintenions une position de respect vis-à-vis d’une tradition historique espagnole qui possède d’autres dimensions, également au niveau culturel. Je sais aussi qu’il est très difficile pour de nombreuses personnes de comprendre que le toro souffre et meure. La Fiesta Brava ne me procure pas personnellement de satisfaction particulière mais je crois que l’interdire serait une position excessive ».  

Drapeaux espagnols et taurins faisant face aux guichets de la Monumental de Las Ventas (crédit photo : Plaza 1).