ESCALAFÓN DES MATADORS DE TOROS : UN PATRON NOMMÉ ENRIQUE PONCE


Enrique Ponce leader du classement Escalafón, une performance qui ne s’est plus vue depuis près de 23 ans ! A l’issue de la temporada 1997, le maestro de Chiva présentait un score flatteur de 108 corridas toréées lors d’une année particulièrement riche en engagements. En 2020, la crise sanitaire du Covid-19 a mis le toreo à l’arrêt pendant près de quatre mois, ce qui explique des chiffres peu élevés en ce mois de septembre qui est habituellement l’un des plus denses de l’année en matière de ferias.

Premier de cette classification avec 11 corridas toréées, 17 oreilles et 1 queue coupées, Enrique Ponce s’impose en patron incombustible de la discipline taurine. Depuis le début du mois d’août, ce torero d’époque a aligné les faenas d’inspiration aux triomphes les plus convaincants dans des arènes de différentes catégories. Le public d’Osuna (Séville) a exulté à la suavité de son toreo, à l’instar des spectateurs du Puerto de Santa María (Cadix) ou encore de Béziers et Mérida (Badajoz).

2e, Pablo Aguado a l’opportunité de se hisser sur le podium des matadors de toros avec 3 pavillons glanés en 5 courses toréées. Le torero sévillan s’est lui aussi distingué le 6 août dernier au Puerto de Santa María après avoir ravi un trophée devant un toro de Juan Pedro Domecq. Précédemment, ce sont les aficionados d’Estepona (Málaga) et Huelva qui l’avaient applaudi.

Étonnant 3e, Gómez del Pilar est certainement l’une des révélations de ces derniers mois. Avec 10 trophées récoltés en seulement 4 paseos, le matador natif de Madrid fait partie des noms à suivre. Avec une temporada débutée le 19 juillet à Ávila, avec l’oreille d’un toro d’Adolfo Martín à la clé, Gómez del Pilar a ensuite triomphé avec la manière le 21 août à Esquivias (Tolède), où trois pavillons ont récompensé sa prestation devant un lot de Virgen María. Deux autres grandes portes se sont ouvertes à lui à la Torre de Esteban Hambrán (Tolède) et Valdepeñas (Ciudad), chaque fois avec trois trophées dans l’escarcelle.

Au 4e rang figure Emilio De Justo, un des toreros que le public nîmois retrouvera avec plaisir le 18 septembre prochain et qui totalise 8 oreilles coupées en 4 corridas toréées. Triomphateur à Plasencia le 4 août dernier devant un lot d’El Torero, le matador originaire de Cáceres s’est également mis en évidence sur le sable de Fuengirola (Málaga), avant Priego de Córdoba (Cordoue). Il devance Morante De La Puebla, 5e avec 4 corridas toréées et 4 oreilles coupées, deux d’entre elles ayant été ravies sur quelques belles séquences d’inspiration au Puerto de Santa María (6 août) et à Mérida (28 août).

Le Péruvien s’affirme également en figurant à la 6e place du classement, après avoir toréé 3 courses et obtenu un total de 7 oreilles et une queue, à égalité parfaite de trophées avec José María Manzanares II. Pour le torero d’Alicante, le dernier mois d’août a été marqué par un triomphe d’exception, le 28 août dernier à Mérida (Badajoz), avec la grâce d’un toro de Jandilla. Des indultos également récoltés par Galdós à deux reprises ; le Péruvien parvenant à gracier un toro d’El Pilar le 24 août à Astorga (León), puis le 4 septembre à Valdepeñas devant un exemplaire du Conde de Mayalde.

8e, Juan Leal crée la surprise en étant le premier Français à apparaître dans ce classement : avec 7 pavillons récoltés en seulement 3 corridas, le matador arlésien a parfaitement débuté sa saison, avec une régularité affirmée. Trois oreilles sont revenues dans sa montera à l’issue d’une partition convaincante devant les toros de Gallon le 9 août dernier aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Une inspiration que le protégé de Maurice Berho a su renouveler deux semaines plus tard à Astorga, face à un lot d’El Pilar, quatre oreilles à la clé, avant une prestation fort méritoire à Añover de Tajo (Tolède) devant une corrida de Murteira Grave.

Ancien leader de l’Escalafón à la fin des années 2000, David Fandila « El Fandi » figure à la 9e place avec 6 trophées obtenus en 3 paseos. Le matador natif de Grenade a repris sa temporada à Astorga, le 23 août dernier, avec une oreille à la clé devant un lot de García Jiménez, avant d’ouvrir la Grande porte des arènes de Mérida, six jours plus tard, face à des toros issus de la même ganadería. Sébastien Castella et José Garrido se partagent la 10e place ex-aequo avec 5 oreilles coupées en 3 corridas toréées.

Pour le matador biterrois, la temporada a repris idéalement avec un premier succès à Huelva, le 3 août, devant des toros de Juan Pedro Domecq. Douze jours plus tard, c’est dans sa ville natale que Castella a obtenu une nouvelle oreille lors de la corrida de Robert Margé. Trois autres pavillons ont complété son bilan du mois d’août à l’issue d’une prestation remarquable à Astorga devant des toros de García Jiménez.

Avec un profil d’opposition différent, José Garrido a lui aussi marqué des points. En coupant les deux pavillons du 5e toro de la corrida de Victorino Martín célébrée le 15 août dernier à Herrera del Duque (Badajoz), le matador pacense a réaffirmé ses qualités de lidiador. Un courage également étalé quinze jours plus tard à Añover de Tajo, avec deux autres oreilles et un triomphe mérité devant les toros de Murteira Grave.

A ce jour, 49 matadors de toros figurent dans ce classement Escalafón, dont 23 toreros n’ayant officié qu’à une seule reprise depuis le début de saison européenne.

Enrique Ponce souverain lors de son triomphe matinal du samedi 15 septembre 2018 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).