ESCALAFÓN DES MATADORS DE TOROS : LE QUATRIÈME SACRE D’ENRIQUE PONCE


La saison tauromachique 2020 a pris fin en Europe et l’heure des bilans est arrivée. 59 matadors de toros ont pris part à des corridas en France, en Espagne ainsi qu’au Portugal. C’est 86 de moins en comparaison à la classification de l’année 2019, illustration parfaite mais cruelle d’une temporada commotionnée par la crise sanitaire du Covid-19. Notons que sur ces 59 matadors de toros, 17 ont participé à une seule corrida sur l’ensemble de la saison.

Pour la quatrième fois de sa carrière après ses titres de 1992, 1993 et 1997, Enrique Ponce termine en tête du Top 10 des matadors de toros. Particulièrement impliqué tout au long de cette saison si particulière, le maestro de Chiva totalise 16 corridas, avec une coupe de 29 oreilles et 1 queue. Un bilan flatteur souligné par un ultime trophée obtenu lors de la corrida de Jaén, le 17 octobre dernier face à un toro de Victoriano Del Río.

2e avec 8 corridas toréées et 13 oreilles coupées, Emilio De Justo finalise lui aussi une belle temporada. Consécutivement à son succès nîmois des Vendanges, le torero originaire de Cáceres a signé un joli triomphe à Jaén, le 18 octobre dernier, après avoir obtenu les deux oreilles du 4e toro de La Quinta. Une ganadería santacolomeña qui lui a également souri quelques semaines plus tard sur le sable d’Estepona (Málaga), avec un autre trophée ravi devant le 2e exemplaire de la corrida, le 7 novembre dernier.

Sur la 3e marche du podium figure Daniel Luque, régulier tout au long de la saison 2020, avec un triomphe important à Jaén, le 18 octobre, après une brève parenthèse mexicaine. Sur ces terres andalouses qu’il connaît bien, le matador natif de Gerena a coupé l’oreille du 3e exemplaire de La Quinta avant de briller de mille feux devant le 5e toro de Juan Pedro Domecq, dépossédé de ses deux pavillons auditifs. Un triomphe confirmé quelques semaines plus tard, le 8 novembre, à Estepona, avec un autre trophée ravi devant le 3e toro de la corrida de Montalvo.

Torero au concept artistique affirmé, Curro Díaz conclut sa temporada avec 7 oreilles coupées en 7 courses toréées. Une moyenne parfaite pour le maestro de Linares qui a proposé une partition éclatante de toreo à Jaén, le 17 octobre, deux oreilles en mains du 4e toro de Victoriano Del Río. Le lendemain, Curro Díaz a été applaudi lors de ses deux prestations face à un lot de Fermín Bohórquez à Niebla (Huelva).

Le matador de toros andalou devance le premier Français de ce Top 10, en l’occurrence Juan Leal, 5e avec 18 oreilles coupées en 6 corridas toréées. Un bilan remarquable pour le torero arlésien, auteur d’une encerrona mémorable à Istres, lors de son « 1 contre 6 » du 18 octobre dernier. Six oreilles coupées face à un melting-pot de ganaderías françaises et deux faenas majeures, illustration d’un concept artistique qui ne cesse de mûrir. Les spectateurs présents à Barcarrota (Badajoz), le 22 octobre, ont pu vérifier ces faits avec un nouvel après-midi majeur de la part du matador français, crédité de trois oreilles devant son lot d’El Parralejo.

Au 6e rang, on retrouve Gómez del Pilar, auteur d’une belle fin de temporada avec 6 corridas toréées et 11 oreilles coupées. Les aficionados ont notamment valorisé sa belle tarde du 21 novembre à Logroño, avec l’oreille ravie devant le 2e toro de Miura. Moins programmé, David Fandila « El Fandi » a perdu plusieurs places en cette fin de saison, glissant au 7e rang, avec 6 corridas toréées et 10 oreilles coupées. La remarque vaut également pour Sébastien Castella, 8e avec 6 courses et 9 pavillons au compteur, et l’annonce de sa retraite comme matador fin septembre.

9e, Juan Leal totalise 8 pavillons récoltés en 5 corridas toréées. L’autre matador originaire de Gerena de ce Top 10 a réaffirmé son cartel en triomphant le 18 octobre lors de la corrida de Niebla, avec pas moins de trois pavillons obtenus face à son lot de Fermín Bohórquez. L’étonnant Mexicain Ernesto Javier Tapia García « Calita » ferme la marche avec 5 corridas toréées et 4 pavillons ravis lors d’une belle fin de temporada : le matador natif de Naucalpan (México) a ramené une oreille de son déplacement à Tolède face à un exemplaire d’Alcurrucén avant de regagner sa patrie pour trois autres courses triomphales.

Enrique Ponce, grand triomphateur de la corrida de Victoriano Del Río du 18 septembre 2020 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).