ESCALAFÓN DES MATADORS DE TOROS : LE CAVALIER SEUL D’ENRIQUE PONCE


2020 restera comme une année noire à bien des égards, la crise sanitaire ayant profondément bousculé la vie des populations frappées par la pandémie du Covid-19. Après quatre mois de confinement, le monde taurin a relancé la machine de la temporada, avec des jauges limitées de spectateurs et de strictes réglementations. Les toros n’ont pas pu revenir dans toutes les arènes de la planète taurine, raison pour laquelle la lecture du Top 10 des matadors de toros se doit d’être nuancée.

Dans les starting-blocks dès la sortie du confinement, Enrique Ponce a empoigné son rôle de « chef de lidia » avec le plus grand sérieux afin d’être l’une des locomotives de cette seconde partie de saison. Autant dire que le maestro de Chiva a réalisé un parcours quasi-parfait en la matière puisqu’il occupe la première place de l’Escalafón des matadors de toros avec 28 oreilles et 1 queue au compteur, récoltées en 15 corridas. Au cours du dernier mois, Ponce s’est signalé par de grands triomphes à Baza (Grenade) le 12 septembre, puis à Nîmes, six jours plus tard, face à une excellente corrida de Victoriano Del Río, avant d’ouvrir deux autres grandes portes à Cabra (Cordoue) le 25 septembre et enfin à Grenade le lendemain.

2e avec 6 corridas toréées et 10 oreilles coupées, David Fandila « El Fandi » est nettement distancé par son aîné. Le matador andalou a lui aussi triomphé à Baza au côté de Ponce avant de signer une prestation convaincante le 4 octobre dernier à Vilafranca de Xira (Lisbonne) devant un lot de toros de Calejo Pires. Un pavillon lui a été octroyé le 8 octobre dernier à Antequera (Málaga) devant son second exemplaire de García Jiménez.

Emilio De Justo apparaît lui aussi à cette 2e place ex-aequo avec El Fandi, du fait de ses 10 trophées récoltés en 6 paseos. A l’affiche de la corrida Baza où il a ravi un pavillon devant un toro de Román Sorando, le matador originaire de Cáceres s’est distingué à Nîmes où il a obtenu l’oreille d’un grand toro de Victoriano Del Río honoré d’une vuelta posthume. Il devance le « jeune retraité », Sébastien Castella, 4e avec 6 corridas toréées et 9 oreilles coupées : outre ses deux paseos nîmois, le matador biterrois a signé un dernier triomphe à Grenade le 26 septembre dernier devant un lot de toros de Juan Pedro Domecq, la ganadería de son alternative 20 ans plus tôt. Comme un clin d’œil du destin…

Daniel Luque et Gómez del Pilar se partagent la 5e place ex-aequo avec 5 corridas toréées et 10 oreilles coupées. Pour le matador natif de Gerena (Séville), le dernier mois a été marqué par plusieurs faenas notables, notamment à Consuegra (Tolède) le 13 septembre, avec un triomphe devant un lot de Julio García. Venu en remplacement de Manzanares à Nîmes, Luque a ravi un pavillon lors de la corrida dacquoise du 27 septembre devant le 1er toro de Pedraza de Yeltes.

Moins connu du grand public, Gómez del Pilar fait partie des toreros à suivre. Ce Madrilène, qui fête aujourd’hui ses 32 ans, possède un grand bagage technique lui permettant d’officier avec brio devant une vaste palette d’élevages. Les spectateurs des arènes d’Almoguera (Guadalajara) ont pu s’en rendre compte le 19 septembre dernier face à une miurada, où Gómez del Pilar a été invité à saluer.

Au 7e rang, on retrouve Curro Díaz avec 5 oreilles coupées en 5 corridas toréées. Honoré d’une vuelta à Nîmes le 18 septembre dernier, le torero de Linares a triomphé lors de la corrida de Cabra, une semaine plus tard, avant de ravir un nouveau pavillon d’un toro de Juan Pedro Domecq, le 26 septembre à Grenade. Il devance Pablo Aguado, crédité de 3 trophées en 5 courses, même si le Sévillan n’a plus été programmé sur la moindre affiche depuis deux mois.

9e, Juan Leal totalise 9 pavillons récoltés en 4 corridas toréées. Malgré une temporada réduite en peau de chagrin, le torero arlésien a su marquer les esprits, notamment à Nîmes, le 19 septembre dernier, en coupant les deux oreilles d’un très bon toro de Domingo Hernández. Álvaro Lorenzo boucle ce Top 10 avec 7 oreilles au compteur pour 4 courses toréées : présent à Dax le 27 septembre dernier, le torero tolédan a triomphé à Úbeda (Jaén) le 1er octobre dernier, en ravissant les deux oreilles de son premier exemplaire de Garcigrande.

Enrique Ponce, grand triomphateur de la corrida de Victoriano Del Río du 18 septembre 2020 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).