ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 18 SEPTEMBRE


- Dimanche 18 septembre 1988 : les arènes de Nîmes vivent une dernière journée intense de Feria des Vendanges avec en matinée une novillada entretenue de González Sánchez-Dalp qui voit le triomphe des apprentis-toreros français Bernard Marsella et Denis Loré. Crédité de deux pavillons, le novillero marseillais réaffirme sa volonté au côté d’un Loré fort inspiré, trois oreilles à la clé, avec une sortie en triomphe par la Porte des Consuls. Ignorant les caprices du vent, les deux novilleros tricolores s’imposent face à un Julio Aparicio plutôt atone. L’après-midi, la corrida d’Aguirre et Atanasio Fernández est complétée par deux exemplaires des fers de Manolo González. Aux côtés de Fernando Cepeda et Miguel Báez « Litri », Joselito signe une grande partition de toreo. Suave et naturel dans le tracé de son toreo, le jeune torero madrilène obtient un triomphe majeur. Une clôture magistrale pour la saison nîmoise, deux semaines avant que la capitale gardoise ne connaisse l’un des épisodes les plus tragiques de son histoire.

- Vendredi 18 septembre 1992 : la Feria des Vendanges débute par une novillada porteuse du fer de Juan Pedro Domecq. Auteur d’une belle temporada, Gilles Raoux est répété après sa prestation de Pentecôte, alors que Miguel Ángel García « Rondiño » effectue sa présentation aux arènes de Nîmes. Autre novillero débutant, le Malagüeño Javier Conde marque les esprits par son style et sa personnalité. Auteur de la faena la plus aboutie de l’après-midi, il ravit l’oreille du 6e exemplaire de Juan Pedro Domecq.

- Samedi 18 septembre 1999 : en cette deuxième journée de Feria des Vendanges, une novillada sans picadors matinale ouvre les débats aux arènes de Nîmes. Face aux erales de la Ganadería Cévenole, propriété de Gilbert Aymes, Julien Lescarret ravit l’unique oreille de la matinée. L’après-midi, le forfait de César Rincón transforme le cartel de la corrida de Jandilla en un mano a mano entre Fernandez Méca et Uceda Leal. L’unique pavillon de la course revient entre les mains du matador nîmois face au 3e toro d’un gris après-midi.

- Jeudi 18 septembre 2014 : une novillada de Fuente Ymbro fait l’ouverture de la Feria des Vendanges. Les meilleurs passages de l’après-midi sont à mettre au crédit de José Garrido, appelé à saluer au tiers à l’arrastre du 2e novillo, à l’instar de Borja Jiménez et Álvaro Lorenzo, respectivement devant les 1er et 3e exemplaires. Dans les cuadrillas, le banderillero Antoñares salue devant le 3e novillo.

- Vendredi 18 septembre 2015 : la première corrida de la Feria des Vendanges porte le fer de l’élevage salmantin du Puerto de San Lorenzo. Un lot de qualité qui voit la confirmation d’alternative du torero mexicain Octavio García « El Payo » face au toro « Argerón », n°88, negro, 513 kg, né en novembre 2009. Appelé à saluer au tiers à l’issue de sa première prestation, le matador originaire de Querétaro ne semble pas très inspiré pour sa première à Nîmes. Une oreille récompense en revanche la facilité technique de Daniel Luque devant le 2e exemplaire de l’après-midi, alors que Joselito Adame salue au tiers à l’issue de ses deux faenas.

- Dimanche 18 septembre 2016 : l’ultime journée de feria propose deux corridas particulièrement entretenues en termes de contenu. En fin de matinée, Thomas Joubert vient confirmer son alternative aux arènes de Nîmes face au toro « Descreído », n°166, negro bragado meano axiblanco, 522 kg, né en janvier 2012, de l’élevage de Cortés. Après la cérémonie d’échange des trastos parrainée par Juan Bautista, en présence de José María Manzanares II, Thomas Joubert se fait cueillir par le toro avant d’être transporté inconscient à l’infirmerie des arènes. Une fois soigné, il revient en piste pour lidier le 6e toro de Cortés, auquel il coupe les deux oreilles à l’issue d’une faena placée sous le sceau de l’émotion. Témoin de la cérémonie, José María Manzanares II livre une très belle partition de toreo devant le 2e Victoriano del Río auquel il ravit un pavillon. Le grand triomphateur de la matinée est Juan Bautista, qui obtient un total de trois oreilles et une queue, notamment après avoir tracé une faena grandiose devant le 5e exemplaire de Victoriano del Río, « Soleares », n°111, negro, 514 kg, né en décembre 2011, justement honoré d’une vuelta posthume à l’issue d’un admirable et émouvant combat jusque dans son dernier souffle de vie. La Porte des Consuls s’ouvre à nouveau pour le matador arlésien. L’après-midi, Luis David Adame, frère cadet de Joselito Adame, devient le 31e novillero à prendre l’alternative sur le sable des arènes de Nîmes. Il est le deuxième torero mexicain à être sacré matador de toros dans la capitale gardoise, six ans après l’alternative de Juan Pablo Sánchez. Alejandro Talavante, torero qui s’est en partie construit au Mexique, officie pour la première fois à Nîmes comme parrain d’alternative en remettant sa muleta entre les mains de l’impétrant face au toro « Sosegado », n°63, negro listón mulato, 534 kg, né en septembre 2011, de l’élevage de Núñez del Cuvillo. Particulièrement motivé en cette journée, Luis David Adame ravit l’oreille de ses deux adversaires et s’octroie le droit de sortir en triomphe par la Porte des cuadrillas pour sa « première » nîmoise. Un honneur qu’il partage avec son parrain de cérémonie, Alejandro Talavante, auteur d’une faena d’inspiration mexicaine, au contenu artistique fort dense, et récompensé des deux oreilles devant le 2e exemplaire de l’après-midi. Alberto López Simón maintient le même niveau d’exigence et se voit récompensé d’un trophée à l’issue de sa première faena.

Vuelta tout sourire pour Luis David Adame, auteur d’une brillante prise d’alternative le 18 septembre 2016 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).