- Dimanche 23 mai 1999 : riche programmation en ce Dimanche de Pentecôte avec trois courses à l’affiche des arènes de Nîmes. En fin de matinée, les apprentis-toreros Juan Bautista et El Fandi rivalisent de talent et d’adresse lors de la novillada de la Cape d’or. Deux oreilles récompensent la prestation du novillero arlésien alors que l’Andalou doit aller puiser au fond de ses ressources pour obtenir un trophée du dernier novillo de Yerbabuena, avec un coup de corne à la clé. L’après-midi, Fernandez Méca coupe trois oreilles d’importance face à un grand lot de toros de Victorino Martín dont le 4e exemplaire, « Novato », est honoré d’une vuelta posthume. Le torero nîmois sort en triomphe pour la première fois de sa carrière par la Porte des Consuls. En soirée, une corrida portugaise voit briller face au bétail de Luis Terrón deux rejoneadors portugais jusqu’alors inconnus : Rui Fernandes et Diego Ventura.
- Samedi 23 mai 2015 : la journée de feria débute par la novillada de la Cape d’or, qui voit la présentation aux arènes de Nîmes de Ginés Marín et Andy Youns. Le novillero castellonense Jonathan Varea complète l’affiche d’une course dont le plateau ganadero est fourni par les élevages de Parladé et Juan Pedro Domecq. Particulièrement convaincant avec cape et muleta, Ginés Marín propose la partition de toreo la plus dense de la matinée. Touché au niveau du scrotum par le 1er novillo de Parladé, l’apprenti-torero jerezano reste en piste et salue au tiers à l’issue de sa première faena. Face à l’excellent « Instigador », sorti en 4e position et crédité d’une vuelta posthume, Marín laisse parler la personnalité de son toreo et obtient deux oreilles. Deux autres pavillons reviennent entre les mains de l’Arlésien Andy Younès, particulièrement soutenu par le public tout au long de la novillada. Un pavillon récompense chacune de ses faenas, même si son second ouvrage, devant le 6e exemplaire de Parladé, s’avère être le plus abouti en termes de gestuelle. Desservi par le tirage au sort, Varea écoute le silence par deux fois alors que le trophée de la Cape d’or est décerné à Andy Younès, qui sort en triomphe par la Porte des cuadrillas. L’après-midi, le lot de toros de Núñez del Cuvillo ne favorise pas le succès de la terna composée par David Fandila « El Fandi », José María Manzanares II et Alejandro Talavante. Les plus beaux muletazos de l’après-midi sont à mettre au crédit de Manzanares fils, élégamment vêtu d’un costume de lumières entièrement noir, en signe du deuil de son père, maestro idole des arènes de Nîmes pendant quatre décennies. Seul un échec relatif avec les aciers empêche le torero alicantin de ravir l’oreille du 5e toro. Un trophée qu’empoche en revanche El Fandi devant le 4e exemplaire, admirablement lidié dans les trois tiers. Beaucoup de conviction avec cape, banderilles et muleta de la part du matador originaire de Grenade, qui va jusqu’à poser quatre paires de bâtonnets ! Muet face à deux toros atones, Alejandro Talavante écoute un silence à l’arrastre des 3e et 6e exemplaires.
Un toro de Victorino Martín inspectant la piste des arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).