ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 22 SEPTEMBRE


- Vendredi 22 septembre 1989 : Nîmes commence à s’habituer aux sessions doubles des vendredis de ferias, même en septembre ! Ce matin-là, les novillos du Marquis de Domecq affirment caste et bravoure, le 6e exemplaire blessant même légèrement l’un des chevaux de Loulou Heyral. Solide et technique, Antonio Manuel Punta ravit la première oreille de la course face au novillo d’ouverture. Il sera imité par Marco Girón, très entreprenant tout au long de la matinée, lui aussi crédité d’un trophée devant le 6e novillo, après avoir donné une vuelta à l’arrastre du 3e exemplaire. La matinée est plus malaisée pour Fernando Cámara, mis à l’épreuve par ses deux adversaires et subissant notamment une forte contusion à l’épaule droite. L’après-midi, le lot de toros de Francisco José Osborne est complété par un exemplaire de Jandilla et un autre toro d’Antonia Julia de Marca. Poliment applaudi, Espartaco se contente de quelques détails muleteros alors que Joselito, chahuté par le public lors de sa première prestation, propose une seconde faena plus cohérente. Litri fils connecte le mieux avec les spectateurs face au 6e toro, effectuant une vuelta en conclusion d’un après-midi dénué de trophées. Dans les cuadrillas, les banderilleros Manolo Montoliú et Leopoldo López saluent montera en main à l’issue du tiers de banderilles du 6e exemplaire.

- Samedi 22 septembre 1990 : la novillada matinale de Jandilla répond aux attentes des spectateurs remplissant presque entièrement l’amphithéâtre romain. Auteur de naturelles profondes, Manuel Caballero ravit l’oreille du premier exemplaire porteur de la devise bleue. Dans un toreo plus raffiné, Juan Serrano « Finito de Córdoba » est récompensé d’un pavillon à l’issue de deux faenas au goût exquis. Mis en difficulté par son premier adversaire, Antonio Borrero « Chamaco » sort le grand jeu face à un ultime excellent novillo de Borja Domecq. Le « cyclone de Huelva » emporte tout sur son passage et fait chavirer les arènes de Nîmes dans un récital de toreo baroque, deux oreilles et la queue puis Porte des Consuls à la clé ! L’après-midi, les toros de Victorino Martín apportent une tonalité différente à cette grande journée de feria. Le triomphateur de cette tarde est Richard Milian, crédité de l’oreille de ses deux adversaires, dont un excellent toro de réserve de María Luisa Domínguez y Pérez de Vergas lidié en 5e position. Un autre trophée récompense Tomás Campuzano à l’issue de sa seconde faena alors qu’une vuelta est effectuée par Rafi de la Viña à l’arrastre du 3e toro de Victorino Martín. Un après-midi également marqué par le grand numéro aux banderilles du peón de Tomás Campuzano, « El Formidable », et la blessure de son picador Francisco Martín, renversé par le 4e victorino, occasionnant une entorse d’un genou.

- Dimanche 22 septembre 1991 : la Feria des Vendanges se clôt par une journée riche en émotions. En matinée, la novillada de Juan Pedro Domecq voit Antonio Borrero « Chamaco » faire le spectacle en piste et ravir l’oreille du 5e exemplaire. Précédemment, le Vénézuelien Érick Cortés en avait fait de même devant le 4e novillo lors d’une course également marquée par l’élégance des naturelles de Marcos Sánchez Mejías. L’après-midi, le forfait d’Ortega Cano transforme la corrida de clôture en un mano a mano inédit entre César Rincón et Joselito. Cette course marque la présentation du torero colombien à Nîmes, qui dédie d’ailleurs l’un de ses toros de Samuel Flores à Simon Casas. Une oreille récompense le toreo de franchise du matador sud-américain devant le premier exemplaire de l’après-midi. Une corrida qui à marquer d’une pierre noire pour Joselito, qui écoutera deux broncas monumentales à l’arrastre des 4e et 6e toros.

Amoncellement de monteras sur capes de paseo dans le patio de cuadrillas des arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).